C’est une histoire vieille comme le monde. Les parents sont souvent l’élément moteur chez les futurs grands sportifs. En NBA, ce n’est pas toujours le père qui domine à l’image de Javale McGee ou encore Bradley Beal. Ce cas de figure s’applique aussi à Julius Randle. Sans sa mère, il n’aurait sans doute pas été le joueur qu’il est maintenant.
«Quand j’étais plus jeune, elle me battait en un contre un. Elle avait en quelque sorte un jeu puissant, un peu comme moi. Elle me battait sur le terrain»
Julius Randle n’a pas fait autant de bruit qu’un Lebron James ou Zion Williamson au lycée et pourtant, l’intérieur était déjà attendu par les scouts. Au lycée, il est considéré comme le meilleur ailier fort du pays et l’un des trois meilleurs joueurs. Individuellement ? Collectivement ? Il bouffe tout ce qu’il y a sur son passage tel Meryl Streep aux Oscars. Il aura beau se blesser durant sa dernière saison – la plus importante en high school – le garçon a déjà fait du bruit et reviendra 3 mois plus tard, assez pour se remettre en forme. Son pied cassé ne changera pas le joueur, surtout qu’il termine la saison à plus de 30 points de moyenne. Comme l’été précédent avec la sélection américaine des -18 ans. Il est le plus jeune joueur de l’équipe mais a les meilleurs statistiques. Le All-Star s’engagera par la suite à Kentucky pour une saison, avant d’être sélectionné en 7ème position par les Lakers en 2014. S’il joue si bien au basket, c’est grâce à son physique bien sûr mais surtout sa maman, qui lui a transmis l’amour du basket.
Mais qui est donc maman Randle ? Carolyn Kyles de son nom de jeune fille, elle a fait sa petite carrière dans le basket… en portant le numéro 30. Eh oui, l’inspiration du maillot du All-Star vient de sa mère. Ayant élevée sa progéniture seule, elle lui a appris tous les fondements du basket et de la vie. La mère de Julius Randle fait ses armes à l’université du Texas à Arlington en 1985. Si elle n’ira jamais en WNBA, cela ne l’empêche pas d’être une coach parfaite pour son fils. Tout le monde ne peut pas se targuer d’avoir été en NCAA. Bien avant de se faire recruter par John Calipari, le coach de Kentucky, elle voit naturellement que son fils aime le basket et qu’il est plus doué que la moyenne. Madame Randle n’est pas petite, bien au contraire et la star des Knicks a dû attendre le lycée pour la dépasser. On parle quand même d’un gros bébé de 2.06 mètres :
« Je le poussais. Il tombait et se relevait énervé. Je lui lâchais des hookshots pour le tuer. »
Carolyn Kyles n’a aucune pitié pour son fils et là où beaucoup de personnes diraient qu’elle fait un transfert de son ancien rêve vers son fils, elle dément. Quand on lui demande si ce n’est pas égoïste, la mère de Julius Randle insiste, ce n’est qu’une guide pour son fils mais aussi sa fille. Car elle aussi a été dans cette position d’être un talent au basket mais à contrario, Julius devait l’exploiter au mieux et réussir là où sa mère avait échoué. Habitué à jouer contre des adversaires plus petits depuis sa tendre enfance, c’est peut être de là que vient la faculté du Néo-Knick à être transcendant face à de grands joueurs :
«Je ne pouvais pas me sentir coupable, car c’était la position dans laquelle j’étais. Je devais être à la fois une mère et un père. Je ne pouvais pas être faible. Je devais être forte. Je ne pouvais pas le materniser. Je devais m’assurer que mes enfants étaient forts, leur montrer comment s’en sortir et se battre pour ce qu’ils voulaient. C’est ce qu’ils ont vu en moi chaque jour.»
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