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Shams Charania, une mentalité à la MJ : le plus précoce des journalistes

Shams Charania fait office de cador lorsqu’on évoque les journalistes et plus particulièrement les insiders. Au combien populaire, son parcours atypique parle pour lui à tel point qu’il n’était pas majeur quand il a commence sa carrière professionnelle. Retour sur une histoire qui ferait rêver un paquet de jeunes journalistes.

Telle l’association Batman et Robin, ceux qui étaient dans la même équipe un temps, sont désormais rivaux. On parle bien sûr de Shams Charania et Adrian Wojnarowski. S’ils ont quitté Yahoo Sports, les deux protagonistes sont aujourd’hui les meilleurs insiders de la planète twitter mais avant tout ça, il a fallu beaucoup de chance, d’opportunités et surtout de travail pour que le jeune Shams arrive au sommet. Âgé de seulement 26 ans, sa carrière est déjà monstrueuse et ça ne va qu’aller en s’améliorant. Celui que beaucoup considèrent comme un unique insider, fait pourtant plus. Des chroniques ou bien des histoires racontées sur The Athletic ou bien des interviews 1 vs 1 sur The Stadium. Il ne passe pas par la télé mais uniquement par internet, ce qui ne l’empêche pas d’être reconnu mondialement.

Meet The Vertical's Shams Charania, the College Senior Breaking NBA News in Class | Complex

Tout commence pour lui durant ses jeunes années. Le jeune homme originaire du Pakistan a déjà une idée bien claire de sa vie et de sa carrière. Il souhaite devenir journaliste basket mais avant ça, il a rêvé à l’image de millions d’enfants, la possibilité de jouer en NBA. Malheureusement, il a vite compris que ce ne se passera pas ainsi avant de se faire couper par son équipe de lycée à Chicago. Shams Charania comprend qu’il ne jouera jamais pour son équipe préférée, les Bulls. Il reçoit alors un conseil de son prof d’anglais qui changera sa vie à jamais

« Tu es un écrivain impressionnant. Je pense que tu devrais te lancer une chance. »

Il était doué à l’école et bien plus fort avec les lettres qu’avec les chiffres. Lui et son pote aimaient trop traîner sur les sites d’actu. Si aujourd’hui les jeunes tapent comme des bourrins sur F5 quand ils sont sur twitter au moment de la free agency, eux font de même sur HoopsHype et Real GM. Déjà à cette époque, Shams voulait être au courant avant tout le monde et cette faim d’info le suivra jusqu’à aujourd’hui.
Toujours au lycée, il commence à écrire pour le journal de l’époque mais surtout, à partir de 17 ans, il réussit l’exploit de pouvoir exporter ses talents au Chicago Tribune. Shams prend sa plume pour écrire tous les jours et sur tous les matchs, tout ça gratuitement. Une éthique de travail à la Michael Jordan et ses seuls moments sans son PC, c’est quand il prend le temps de se dégourdir les jambes au playground. Il faut choisir ses objectifs entre accomplir son rêve ou faire la fête sur du Kanye West, lui avait déjà compris sa voie contrairement aux autres étudiants de Chicago :

« C’était une expérience pour moi parce quand tu es en dernière au lycée, t’as des fêtes, telle ou telle activité. Moi j’étais juste concentré pour écrire. »

New Trier High School

Ses parents étaient des immigrés et sa mère était infirmière. Son fils travaillait au Skokie Hospital. Il adorait répondre au téléphone, s’occuper des personnes et les accueillir, tout en écrivant ses papiers en même temps. Qu’il était à la maison ou au travail et même dans la rue, Shams ne cessait d’appuyer sur le bouton « refresh » pour être au courant de tout et ne pouvait pas passer une seconde sans NBA. Pour autant, il ne parlait jamais de son rêve d’être journaliste. C’est finalement en 2012 qu’il devient diplômé au lycée et s’envole vers Loyola Universtiy à Chicago. Même si ses parents auraient voulu une carrière d’avocat ou médecin, ils n’allaient pas être déçus par la suite. Le processus est long et douloureux mais quand on lui fait confiance, les efforts finiront par payer.
Ses débuts à la fac sont vraiment compliqués. Il devait parfois partir de cours, pour par exemple sortir un scoop sur Anthony Bennett grâce à un ami qui est allé à l’école avec lui. Le jeune étudiant écrivant dans le même temps pour plusieurs sites, n’avait pas beaucoup de temps pour une vie sociale et on le rappelle encore, sans être payé. Ses objectifs étaient clairs, viser haut avant, profiter après. Ses professeurs ne comprenaient pas mais lui comprenait pourquoi ils étaient agacés qu’il parte de cours de façon impromptus, tout en ratant beaucoup d’heures : « Tu viendras me voir à la fin des cours, il faut qu’on parle [lorsqu’il a annoncé la nouvelle sur Anthony Bennett. » Durant cette ère, il obtient son premier gros kiff personnel, l’occasion d’interviewer Dwyane Wade.

Il quittera son fameux job à l’hôpital même si sa maman n’est pas d’accord pour se concentrer sur son rêve. Ses grands débuts sur twitter ne se font pas attendre et sa génération fait d’être tombée au bon moment au bon endroit. L’oiseau bleu lui permettra d’atteindre un autre niveau et bien qu’insignifiante, la signature de Shavlik Randolph pour 10 jours, Shams Charania s’en souviendra d’avoir été le premier à l’avoir annoncé. On se souvient toujours de sa première grosse victoire. Âgé de seulement 18 ans, il n’arrive pas à avoir des accréditations chez lui, à Chicago, pour couvrir les matchs de l’intérieur. Il décide alors de partir un peu plus loin, à Indiana ou à Milwaukee, là où la hype est moins présente et ça marche ! Il contacte  Dan Smyczek, le vice président des communications des Bucks :

« Il était vraiment la première personne à m’ouvrir la porte. »

À partir de ce moment, il a un accès avec les agents, coachs, joueurs et comme un symbole, son premier match aura lieu en playoffs. Il y est allé avec sa mère, qui ne comprenait pas pourquoi faire tant d’efforts, pour un job même pas payé. Ce même jour, Brandon Jennings disputera son dernier match pour les Bucks après une élimination contre le Heat de Lebron James. Malheureusement, il va rater le gaucher de Milwaukee et se lance dans une course poursuite jusqu’au parking et le rattrape au dernier moment. Un pari risqué sachant que l’élimination doit être dure à avaler. Il discutera presque 10 minutes avec Jennings et la machine était lancée. Charania obtenait des accréditations pour les matchs des Bucks et Pacers, faisait la route la nuit, travaillait avant, après et même pendant les cours pour écrire ses articles. Ces nombreuses nuits presque sans sommeil étaient nombreuses et montre à quel point Shams voulait être le meilleur dans sa catégorie.

Promising NBA insider Shams Charania joins The Athletic - CGTN

Son rêve était d’être le futur Adrian Wojnarowski et c’est en 2014 que son premier tweet viral apparait, Luol Deng est transféré à Cleveland. Il gagnera 4 000 followers cette nuit là. Durant cette même année, Yahoo Sports lui fait comprendre à quel point ils veulent le recruter. Loin d’être les seuls, ESPN et Sports Illustrated se mettent aussi en chasse. Ce sera finalement en 2015 que Adrian Wojnarowski himself annonce la signature : Shams Charania débarque à Yahoo Sports. Woj le décrit comme le meilleur jeune reporter de la planète…
Shams avait pourtant encore deux ans d’école avant d’être diplômé de l’université. Il commence à être reconnu de tous les étudiants sur le campus, bien qu’il n’aille pas vraiment aux fêtes. Plutôt réservé, il avait désormais des potes dans chaque cours, ce qu’était plutôt rare lors de sa première année. Outre Yahoo Sports à l’écrit, Shams Charania a une autre plateforme avec « The Vertical » et il peut étoffer ses talents devant la caméra mais avant tout, Il remercie twitter qu’il l’a propulsé au statut de star d’internet :

“Sans twitter, qui sait où je serai ? Twitter était là, c’était une option pour moi de l’utiliser, ça a été un game changer. »

Shams Charania finira par être diplômé il y a de ça seulement 3 ans. Avec tout le travail à côté, il se demande encore comment son diplôme a pu être acquis. Quand en 2018, il change d’employeur, la rivalité avec Adrian Wojnarowski fait ses débuts malgré leur amitié, il assure le contraire : « Je ne me bats qu’avec moi même. »
La suite, vous la connaissez, il débarque à The Atheltic pour écrire la suite de sa légende… Il n’aura jamais la popularité d’un Lebron James mais il a travaillé autant que lui et si personne n’est au courant de son éthique de travail, ça ne le dérange pas tant qu’il peut réaliser son rêve.

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