Ca y est, la saison régulière est terminée et on connaît enfin le calendrier des playoffs ! L’heure est donc venue de dresser un bilan. Non on ne va pas parler de toutes les franchises au cas par cas, mais on va plutôt évoquer les gestes, équipes et évènements qui nous ont fait kiffer pendant toute cette saison. Et il y en a eu !
Vu le nombre de détails à évoquer, on essaiera évidemment de rester bref, sinon on en aura pour la semaine entière. Même en ayant fait le tri, la liste reste longue, alors servez vous un verre de coca-eau-alcool(avec modération)-jus détox kiwi-framboise (après tout pourquoi pas) et souriez en relisant ce qui a fait de cette saison régulière un régal à suivre chaque nuit :
- Les 76ers : Absents des playoffs depuis 2012, les Sixers y retournent cette année, et avec la manière ! Ils finissent carrément sur le podium de la conférence Est ! Wow ! Très bien coachés par Brett Brown, ils ont pu compter sur un Joel Embiid aussi énorme que sa saison rookie le laissait supposer. Sur le plan santé, le Camerounais s’est bien porté, son absence de fin de saison étant causé par une blessure accidentelle à l’œil lors d’un contact avec Markelle Fultz. Aussi, Philly a vu débuter Ben Simmons ! L’Australien a éclaboussé la ligue de son talent, entre vision de jeu, handle inarrêtable et pénétrations surpuissantes. 12 triples-doubles pour lui, qui dégage une maturité rare pour son jeune âge. On félicite aussi tous les autres membres du groupe, que ce soit Covington, Redick, Saric ou Belinelli, tous très bons dans leurs rôles. Une équipe dangereuse à suivre dés cette saison en playoffs et à qui l’avenir tend les bras grands ouverts.
- Le Jazz : Quand Gordon Hayward et George Hill sont partis, on a bien cru que cette équipe ne rentrerait jamais dans le top 8 à l’Ouest cette saison. Et pourtant… Muant vers un jeu plus rapide et explosif, Utah a su faire une seconde partie de saison exceptionnelle. Rudy Gobert règne toujours en patron dans la défense. Ricky Rubio s’est relancé dans l’escouade Mormone, devenant plus scoreur. Et surtout, LA belle surprise de l’équipe : Donovan Mitchell ! Choisi en 13ème position, l’arrière devrait finir second aux votes du ROY. Mérité pour lui, qui grâce à son explosivité et sa combativité s’est imposé comme l’option offensive numéro 1 du Jazz. 20 points par matchs avec 4 passes et 4 rebonds,de quoi donner l’avantage du terrain à Utah ! Une belle récompense pour ce collectif bien huilé, capable même de corriger les plus grandes franchises (+40 contre les Warriors récemment).
- Les Trailblazers : Personne ne voyait cette équipe finir sur le podium à l’Ouest. Et pourtant ils l’ont fait… Emmenés par un Damian Lillard de folie, récompensé par une sélection au All-Star Game, ils ont connu de vraies fulgurances en 2018. Comme une belle série de 18 victoires en 19 matchs au Moda Center. Souvent raillée par le passé, la défense collective des Trailblazers a bien meilleure allure. Une position méritée pour eux, qu’il faudra cependant valider avec une victoire au 1er tour des playoffs contre les Pelicans.
- Le banc des Raptors. Oui DeMar DeRozan a réalisé une bonne saison avec Toronto : 23 points en 33 minutes en moyenne. Mais si ils ont fini en tête de la conférence Est en établissant un nouveau record de victoires en carrière avec 59, c’est en grande partie grâce à leur formidable banc ! Que ce soit Norman Powell ou Fred VanVleet, la seconde escouade a très souvent creusé l’écart pendant les matchs, plaçant la franchise parmi les meilleurs ratings offensifs et défensifs de la ligue. Le tout sous la supervision d’un Dwane Casey bien plus inspiré que lors des saisons précédentes, gérant très bien ses rotations et faisant confiance aux jeunes pièces de son effectif. Une vraie réussite.
- Le retour de Dwyane Wade à Miami ! Après des expériences mitigées à Chicago et Cleveland, on a tous sauté de joie en voyant Flash rejoindre sa véritable franchise. D’autant que l’arrière a régulièrement sorti de grosses performances, notamment une exceptionnelle peu après la mort d’un de ses jeunes fans, enterré avec son maillot. Si le fait divers était triste, l’hommage quand à lui était superbe ! Lorsqu’il porte le maillot du Heat, Wade semble retrouver ses jambes de 2006.
- Le bricolage de Brad Stevens à Boston. Le coach des Celtics a du faire sans Gordon Hayward, blessé lors du match d’ouverture de la saison. Kyrie a manqué toute la fin de saison, Jaylen Brown a connu quelques soucis après une lourde chute et Marcus Smart a aussi manqué quasiment 30 rencontres. Si ça s’appelle pas la poisse… Pourtant, Boston a longtemps été en tête de la conférence Est, finissant même l’exercice à la seconde place. S’il faut féliciter le reste du groupe, on sait que c’est avant tout leur maître stratège qui en est la raison. Véritable leader d’hommes et tacticien de génie, Brad Stevens a constamment su motiver ses troupes pour les maintenir compétitifs. De quoi faire de lui le favori au titre de meilleur coach cette année ? Ce serait une juste récompense pour celui qui avait étrangement été snobé l’an dernier dans cette catégorie.
- L’alchimie Chris Paul/James Harden ! Il fallait s’en douter, mais sous les ordres d’un mec comme Mike D’Antoni, la paire de meneurs a roulé sur la NBA ! S’ils ont souvent alterné au poste 1, ils ont aussi très souvent été associés dans le backcourt avec beaucoup de réussite. La bonne défense de l’ancien Clipper a pu masquer le manque d’implication de son poto barbu, le poussant même à défendre un poil mieux que les saisons précédentes. Instoppables en attaque avec près de 113 points par match, ils ont créé un nouveau record pour la franchise : 65 victoires et le meilleur bilan de la ligue, excusez du peu ! Le tout sans jamais voir les deux superstar se marcher dessus. Pour preuve, James Harden devrait devenir MVP avec justement CP3 à ses côtés. Certains parlent même d’eux comme le meilleur backcourt créatif de l’histoire.
- LeBron James : Oui, ça fait 15 ans qu’on se répète, mais le King est extraordinaire ! A 33 ans, le cyborg n’a toujours pas montré le moindre signe de faiblesse ! Si Cleveland a vraiment joué très en dessous de ses attentes, LeBron est celui qui permet à cette équipe mal huilée de rester le potentiel favori à l’Est. 27.7 points, 8.7 rebonds et 9.2 passes par rencontre, soit ses records personnels à la passe et aux rebonds. Il a continué à jouer plus de 37 minutes par match, sans en manquer un seul. Une première dans sa longue carrière, le tout en compilant les triple-double et en claquant des dunks parfois encore plus impressionnants que lors de son séjour à Miami. Une véritable machine.
- Victor Oladipo : En voilà un qui doit être content de ne plus jouer aux côtés de Westbrook ! Si son association avec la superstar d’OKC avait été correcte, Oladipo a vraiment choqué tout le monde cette saison. Soyons honnêtes, même les amoureux de la région de l’Indiana comme Larry Bird ne s’attendaient pas à voir les Pacers réaliser une saison pareille. 5ème à l’Est, avec un jeu agréable à regarder et un Oladipo All-Star ! Wow ! Pourtant, rien n’est plus logique quand on jette un œil à la fiche de stats du bonhomme : 23.1 points, 5.2 rebonds et 4.3 passes par match. Avec 2.37 interceptions par rencontre (leader de la NBA), Victor devrait logiquement être élu MIP dans quelques semaines. Sans aucunes contestations possibles !
- Le mono-sourcil de New-Orleans. Oui, les Pélicans ont fini 6ème de la conférence Ouest ! C’est au-dessus des attentes, qui les plaçaient plutôt entre les places 8 et 9 selon l’alchimie qu’auraient DeMarcus Cousins et Anthony Davis. Alchimie il y a eu, avec de bons résultats. On a bien cru voir leurs espoirs s’envoler lorsque Cousins a du terminer sa saison après seulement 48 rencontres. LOL ! Davis a tout simplement pété la concurrence sur la deuxième partie de saison, au point que le débat » Sans dec, et si il empêchait Harden d’être MVP? » ait été lancé. Injouable des deux côtés du terrain, on ne compte plus les fois où Unibrow a gagné des matchs « à lui tout seul ». Jouant avec son cœur et ses couilles, Anthony Davis a distribué du leadership à ne plus savoir quoi en faire. 28.2 points, 11 rebonds et 2.6 contres. Le tout à 53.5% au tir. Le meilleur intérieur de la ligue, tout simplement. Evitera-t-il le sweep aux siens au 1er tour face à Golden State ?
- Les équipes Non-Superteam qui résistent. Certes, Houston et Golden State ont 2 des trois meilleurs bilans de la ligue. Mais quand on regarde les meilleures équipes de l’année, il y a beaucoup de belles surprises. Philly, Indiana, Toronto, Utah. Des équipes avec certes des joueurs talentueux, mais où la jeunesse a primé et gagné. Une belle preuve qu’empiler les superstars n’est pas la seule manière de remporter des matchs. Ce n’est pas pour rien que le Jazz et les Sixers ont tant attiré les regards cette saison. L’autre raison étant probablement la présence des deux meilleurs rookies dans leurs effectifs.
- Les maillots Nike. « Ohlala le placement de produits ». Non ! On aimerait bien être sponso par Nike hein, mais ce n’est pas vraiment le cas. D’accord, les maillots des Hawks filaient une conjonctivite aigue à ceux qui le regardaient de trop près, mais on a eu droit à des modèles extrêmement beaux dans l’ensemble, à la limite du culte pour certaines franchises. Le City Edition de Miami par exemple, en rupture de stock jusqu’en 2148, celui des Warriors, ceux de Boston ou encore New-York et Philadelphie. La liste est longue et le travail a été bien fait. De quoi donner à tous envie de rompre nos crédits en cours et aller sur le NBA Store (sans déconner, c’est pas un placement).
- Le week-end du All-Star Game. Oui, il y a eu des concours de dunks plus marquants. En 1986, 2000 ou 2016 pour ne citer qu’eux. Il n’empêche que Donovan Mitchell et Larry Nance Jr ont placé quelques vrais beaux moves, suffisamment pour oublier la cata de 2017 et des drones d’Aaron Gordon. Devin Booker a établi un nouveau record lors de la finale du concours à 3 points et surtout… le match des All Star ressemblait à du basket mince ! On remercie Adam Silver d’avoir changé le système, avec un capitaine par conférence qui choisit son équipe parmi les meilleurs joueurs de l’Est et de l’Ouest. Ce « Team Stephen » VS « Team LeBron » nous a offert un très sympa dernier quart-temps, et pas mal d’espoirs pour les saisons à venir.