Jalen Green n’a pas commencé sa vraie saison NBA qu’il fait déjà beaucoup parler de lui. Hautain, arrogant, les adjectifs fusent pour parler du jeune joueur mais pour comprendre pourquoi il agit ainsi, retour aux sources et plus précisément à Fresno. Alors qu’il n’a que 16 ans, le rookie des Rockets est traité comme une superstar de 26 ans.
Avec son look so 90’s, personne n’a pu rater ce personnage haut en couleur depuis la draft. Ce n’est pas pour rien qu’il se surnomme « la licorne » :
« Quand j’ai rencontré Jalen Green, il avait l’air d’être plus vieux qu’il ne l’était. Il n’avait que 16 ans, il avait la poignée de main d’un adulte et le crossover fluide d’un joueur NBA. Il avait l’air de dire, je suis déjà venu ici. »
Les propos de Mirin Fader, journaliste à l’époque à Bleacher Report, connue pour côtoyer des grands sportifs, sont assez surprenants à entendre. Surprendre une journaliste sur un terrain, c’est possible mais le faire aussi dans son attitude, c’est d’autant plus choquant. Lors de leur 1ère interview, l’auteure de « Giannis, The Improbable Rise of an NBA MVP », elle demande au jeune homme de 16 ans s’il ressent la pression des réseaux sociaux, de ses adversaires, des attentes autour de lui. La réponse est simple : « Nah. Je ne ressens pas la pression. J’adore ça. J’adore ça. » Avec -à peine- l’âge de conduire, Jalen Green ne peut pas traîner à Fresno, en Californie, sans qu’un fan ne vienne le voir : « C’est Jalen Green ?? On peut prendre une photo Jalen ??. » Il entend ça tous les jours et semble habitué à une telle ambiance. Un ado déjà adulte.
Il ne prend pas ça pour acquis. La jeune star des Rockets aime voir les applaudissements, il aime les entendre, bien qu’il ne le montre pas. Un adulte on vous dit. Sa popularité est telle que lors d’un match où il y avait trop de monde, la sécurité était obligée d’intervenir pour l’escorter jusqu’à la sortie. En 2018, le californien est pressenti pour être le 1er choix de la draft 2021. A chaque match à domicile ou à l’extérieur, la queue est infinie pour voir le talent brut, comme cette soirée au San Joaquin Memorial. Contre Rockwall, il plantera 46 points, avec le shoot de la gagne en prime en stepback. Durant ce weekend dans le Texas, un groupe se rapproche de lui dans un Nike Store et lâche « Tu es Jalen Green ?! On peut prendre une photo ?? » Des phrases qu’il a déjà entendues chez lui à Fresno, mais jamais à des milliers de kilomètres. Son beau père n’en revenait pas et lui non plus d’ailleurs :
« C’est fou. Il n’est pas en NBA. Il n’est pas à la fac. C’est pas Zion. Mais ils savent qui est Jalen. » Marcus Greene, le beau père de Jalen Green
Le fandom est déjà bien présent. Pendant que certains jouent à Dokkan Battle à 16 ans, lui a déjà 208 000 followers sur Instagram. Pas de commentaires de haine, seulement de l’amour ou des jeunes qui écrivent : « Je voudrais être comme toi. » Lorsqu’il a joué aux Philippines, les fans locaux criaient à chaque fois qu’il touchait le cuir, et scandaient sans cesse « Idole ! Idole ! Idole ! » Lors de la coupe du monde U17 (il finira MVP), on ne compte plus les tee-shirts et les chaussures à son nom. Sa mère avoue avoir du mal à y croire :
« Parfois, nous oublions qu’il a 16 ans, avec tout ce qu’il fait, tout ce qu’il traverse. » Bree Purganan
Rien ne peut faire penser qu’il a 16 ans, beaucoup le considèrent comme une superstar NBA. Les coachs l’appellent tous les soirs, des sites nationaux créent des rumeurs à son encontre, des amis lui demandent de l’argent, même son meilleur ami le traite comme un joueur NBA. Toutes ces choses, il n’est censé que les connaitre à un âge avancé et en est bien conscience.