On est reparti pour une histoire aussi croustillante que celles racontées par le regretté Pierre Bellemare. James Harden est l’un des joueurs les plus usés par ses coachs à travers les années. Les playoffs pour lui, c’est en saison. Le mot garbage time n’existe pas vraiment dans son jargon, tellement il charbonne quand bien même il a dépassé les 30 ans. Cette saison ? Plus de 37 minutes par match… Une chose impossible pour lui durant une partie de sa jeunesse.
Qu’est ce que l’asthme ? Il s’agit d’une maladie respiratoire chronique, le besoin de respirer est vital et si une personne en manque, elle peut avoir des crises. Une maladie d’autant plus dangereuse avec le Covid… Vous le savez dorénavant, James Harden en souffre et a dû apprendre à vivre avec. Il peut gérer maintenant en enchaînant 4 stripteaseuses et un triple-double dans la même soirée. Lorsqu’il débarque à la grande université d’Arizona State, son coach connait sa situation qu’il l’a empêché de vivre et surtout jouer au basket lors de ses premières années lycéennes : « C’était un spotup shooteur qui restait dans le corner. » Voici les paroles de l’un de ses anciens coéquipiers qui ironise sur sa situation. Car là où les jeunes stars lycéennes scorent 20, 25, 30 voire 35 points par match, James Harden ne score qu’entre 15 et 17 de moyenne sur ses 4 années de lycée. Oui, ce même James Harden qui allume toutes les défenses en NBA depuis de nombreuses années. Les chiffres importent peu parfois. L’assistant d’Arizona State Scott Pera, voit quelque chose en James Harden. Il est un peu fat, a de l’asthme mais Pera perçoit un truc qu’il ne voit pas chez les autres pourtant bons basketteurs qu’il a sous sa main : « Ce n’était pas un athlète, il était un peu soft mais il avait de bons instincts. » Il n’était pas dans la liste des meilleurs joueurs du pays mais l’assistant coach d’Arizona State n’en a que faire :
« Mon point de vue est que cette liste ne compte pas vraiment. C’était une liste qu’ils avaient pour le mois de juin 2009 ou 2010. Quand les équipes commençaient à choisir les gars. Je lui ai dit, chaque année, nous recommencerons les noms et regardons où ils en sont et où toi tu seras. »
Des années plus tard, le coach d’Harden a visé juste. Il tournait à 25 points, 6.7 rebonds et 5 passes décisives par match. L’asthme n’était qu’un mauvais souvenir. James Harden l’avait encore et l’a toujours mais il savait désormais le gérer. Son corps était en meilleur forme, forcément, les performances suivent : « Il y avait des bons joueurs mais aucun n’a le niveau de James Harden maintenant. Il les a tous dépassés. » Lors de sa 2ème année en université, le natif de Los Angeles est considéré comme l’un des meilleurs joueurs du pays. Derrière les O.J Mayo, Stephen Curry et Kevin Love, James Harden reste un gars sous-estimé à l’époque mais ça lui va. Son objectif est de créer son propre héritage, gagner des matchs et servir ses coéquipiers. C’est d’ailleurs fou à l’époque, son coach le force à shooter car ce dernier pense à l’équipe en premier lieu : « Il y a des matchs l’an passé où je lui parlais en disant « James c’est ton moment ». Il hoche la tête et scorait 8 points de suite. Nous n’avons plus besoin de lui dire maintenant [lors de sa dernière année universitaire]. C’est ce qui le rend spécial. Je retire rien à Stephen Curry, c’est un grand joueur. Mais il score 44 points en 30 shoots. James prend 9 shoots et score 25 points régulièrement. Il sait comment mettre un ballon dans le cercle. »