Depuis son arrivée dans la ligue, LeBron James avait systématiquement remporté son premier match de playoffs. Une série qui devait bien prendre fin un jour. Mais fallait-il vraiment que ce soit de cette manière ? Oui, les Cavaliers ont pris une dure réalité dans la gueule cette nuit : Ils n’ont pas le bouton « mode playoffs » comme les Warriors ! Mais alors PAS DU TOUT !
Après une saison assez cheum, Cleveland a visiblement décidé de commencer sa campagne de playoffs de la même manière. Ca a peu scoré d’entrée de jeu. Love envoie plusieurs briques et les défenses sont en place. Oladipo lance les siens avec un joli tir à distance pendant que Korver imite Love : 0/6 au tir pour le duo de snipers ! Temps-mort immédiat demandé par Lue. Réaction des Cavs en sortie de pause ? Oulah non, les Pacers vont leur passer un sympathique run de 14-0 ! Cleveland ne se trouve AUCUN shoot ouvert, les extérieurs d’Indiana leurs collent aux basques et coupent de nombreuses trajectoires de passes, volant plusieurs ballons. La statistique ne ment pas : lors du premier acte, la bande de LeBron James n’a rentré que 5 tirs mais a perdu 7 ballons !
Bogdanovic est bien rentré dans sa partie, provoquant deux and-one consécutifs. Les Cavaliers ne suivent pas le rythme d’enfer qu’on leur propose en face et l’écart grompe dangereusement : 30-10 ! Lance Stephenson est déchaîné en sortie de banc. Le fan numéro 1 du King va même s’amuser à aller poser un vilain poster dans la raquette des Cavs, puis à célébrer l’action en mettant un coup de boule au support du panier. Mon dieu que ce mec est fou, mais comment ne pas l’aimer ??
Lance Stephenson ?? pic.twitter.com/T9M89gK2nP
— The Daily Dunk (@dailydunkfr) 15 avril 2018
En face LeBron James ne tente AUCUN tir ! On a droit à un replay perpétuel de la même action : le King en tête de raquette fixe la défense, avance vers la raquette et balance la balle au premier mec démarqué. Ou pas d’ailleurs. Le résultat fait pitié à voir et on attend avec impatience les explications comme quoi il existe des systèmes de jeu dans cette équipe. 33-14 à la fin du premier quart-temps, score immonde mais mérité pour des Pacers qui ont su profiter des largesses de leurs adversaires.
On profite du léger entracte pour se mettre du collyre dans les yeux et on attend la suite avec curiosité. Heureusement pour les Cavs, Indiana va se mettre à perdre plusieurs ballons, permettant à LeBron d’inscrire quelques points en contre-attaque. George Hill rentre un tir à distance, le premier de la partie pour son équipe qui restait sur 10 échecs consécutifs… Non mais à un moment donné les punchlines vont manquer… En sortie de temps-mort, pendant lequel aucun mot ne semble prononcé par l’effectif des Cavs, Bogdanovic refait parler la poudre et passe l’écart à +17. LeBron répond dans la foulée, trouvant enfin des ouvertures dans la raquette jusque-là extrêmement bien tenue par Myles Turner. Il n’en fallait pas plus pour énerver Oladipo, qui va rentrer plusieurs tirs de loin et arriver gentiment à 16 points inscrits. 55-38, c’est la branlée le score à la mi-temps.
En secondé période, ce bon vieux Kevin Love va enfin retirer le savon de ses mains et rentrer un tir à 3 points. Myles Turner continue de dominer dans la raquette et on commence vraiment à désespérer en regardant cette équipe de l’Ohio sur le terrain. JR Smith va malgré tout connaître un bon temps fort en sortie de banc, avec plusieurs paniers venus d’ailleurs. L’attaque des Pacers perd un peu en intensité et perd des ballons bêtement. On voit même Oladipo rater 2 lancers-francs consécutifs, permettant à Love et Nance Jr de revenir à seulement 7 points d’écart. Lance Stephenson continue de distribuer des coups à son pote au numéro 23 et sur un run de 15-4, Cleveland termine le troisième quat-temps avec 8 points de retard.
On commence à se demander si Indiana ne risque pas de regretter de ne pas avoir tué le match un peu plus tôt et l’ambiance pue le hold-up. On a rarement eu aussi tort. Le dernier acte des triples-finalistes en titre est peut-être encore plus infâme à regarder que le premier. Victor Oladipo prouve encore qu’il est dans un excellent soir ! L’arrière et futur MIP est à 6/9 à 3 points et vole un quatrième ballon dans cette rencontre. Jeff Green accumule les tirs ouverts manqués et on commence à se demander ce qu’il fout encore sur le terrain ce soir. Cleveland ne marque quasiment plus, le ballon ne circule pas et la défense se replace en marchant. Une attitude inadmissible en playoffs, le contraste est abyssal avec le cœur qu’on a pu voir chez Boston en début de soirée.
LeBron finit à 24 points, 10 rebonds et 12 passes, mais triple-double ou non, il est loin de réaliser un bon match. Avec seulement 15 points inscrits sur ce dernier acte, les Cavaliers s’inclinent 98-80 devant leur public. On dirait bien que JR Smith devrait être aligné d’entrée de jeu au Game 2 et décaler LeBron au poste 4, mais on a du mal à croire à un sursaut de cette équipe. S’ils veulent reprendre l’avantage du terrain il va falloir jouer autrement, ça fait des années que cette équipe stagne dans son jeu et les défenses ont su s’adapter.
Belle victoire des Pacers. Bien emmené par un Victor Oladipo (32 points) de gala, dans la droite lignée de son excellente saison NBA, ils ont su mettre beaucoup d’intensité des deux côtés du terrain. Si Cleveland a déjoué, c’est également de leur fait. Si on ne doit pas s’enflammer, une réaction peut toujours arriver chez Cleveland, la franchise du Midwest signe un grand coup en allant s’imposer à l’extérieur ! Vivement le Game 2 qui s’annonce immanquable !
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