Le papier vintage vous emmène directement dans les locaux de NBA TV. Shaquille O’Neal commence sa carrière d’analyste ou devrait-on dire d’entertainer. En 2013, il évoque Patrick Ewing, bien trop peu apprécié dans l’histoire à son goût. On sent le fan plus que l’homme qui parle, jusqu’à lâcher une petite larmichette. Quelques années plus tard, Patrick Ewing n’a pu qu’apprécier.
Quand on parle des meilleurs pivots de l’histoire, le nom de Patrick Ewing ne sort que peu de fois en premier. Il y a les Bill Russell, Wilt Chamberlain, Hakeem Olajuwon, Kareem-Abdul Jabbar ou encore Shaquille O’Neal. Pat Ewing ? Presque jamais. Malgré lui, une étiquette de loser lui colle injustement à la peau. Il peut accuser l’un de ses meilleurs amis, Michael Jordan. Battu à la fac, battu en NBA, MJ n’a eu aucune pitié pour lui. Il y aura bien eu cette finale contre les Rockets mais là encore, The Dream l’a renvoyé à ses affaires. Patrick Ewing a eu une carrière exemplaire : 11 fois All- NBA, 10x All-NBA, Rookie de l’année en 1986, champion en NCAA en 1984, sans oublier 2 médailles d’OR. En 2013, il y est allé de sa petite déclaration :
« Vous savez que beaucoup de personnes ne mentionnent pas le nom de Patrick Ewing quand ils parlent des meilleurs mais je mets son blaze avec eux. Enorme compétiteur, même s’il n’a jamais gagné de titre. Je regarde beaucoup de films de karaté et dans chacun d’entre eux, l’élève doit tuer le maître pour devenir le meilleur. Même si Pat était meilleur que moi, je devais me dire ça mais Pat était un grand joueur. Je le place dans le top 5 des meilleurs pivots de l’histoire. »
Cette déclaration fait suite à la venue de Patrick Ewing dans les locaux. Shaq se devait de lui rendre hommage. Lors des années 90, ils se sont affrontés, un duel de générations, puisqu’à l’époque, Shaquille O’Neal était très jeune. On parle d’un gars qui score 21 points par match et prend 9.8 rebonds. Imaginez le niveau qu’il faut pour tenir cette moyenne, surtout quand ses 2 dernières saisons étaient relativement basses à Seattle et Orlando. En plus d’être fort en attaque, il l’était encore plus en défense, un vrai rempart et une référence du genre. Il n’a jamais eu de vrais lieutenants à son niveau, aucun qui pouvait être All-Star confirmé chaque saison comme lui. Le basket est parfois cruel et beaucoup ont fait de lui la cible principale. Pas Shaq, qui connait le dossier comme sa poche.
Shaquille O’neal peut faire le guignol à la télé mais il sait parfois rendre à César, ce qui est à César. Patrick Ewing fait partie des plus grands de l’histoire, qu’il ait une bague ou non.
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