La saison reprend dans exactement 19 jours ! Au tour de Trae Young et ses Hawks de passer au microscope et beaucoup de choses à dire. Leur recrutement en masse permet à cette équipe de passer à un autre statut mais en est-elle capable ?
Etat des lieux
Vince Carter n’est plus là, on lui devait au moins une petite phrase hommage avec ce départ forcé vers la retraite. Revenons à nos moutons. Les Hawks ont surpris il y a de ça deux saisons mais ont clairement fait du surplace pour l’exercice 2019-2020. Un Cam Reddish en retard à l’allumage, Kevin Huerter pas aussi appliqué que lors de l’exercice passé (malgré sa progression) mais surtout un John Collins suspendu pour 25 matchs. C’est ce qui a vraiment planté Atlanta, 20 victoires pour 49 défaites, contre 25 victoires lors de la saison précédente. Trae Young aura au moins pu monter d’un cran jusqu’à devenir All-Star, frôlant même les 30 points de moyenne.
Recrue de l’intersaison
Danilo Gallinari ? Bogdan Bogdanovic ? Non, on vote Rajon Rondo qui a enfin pu se refaire une santé. Etincelant avec les Pelicans, soyeux avec les Kings, il n’a pourtant pas été parfait avec les Lakers. Défendant une possession sur deux, on a retrouvé le Rajon Rondo des Celtics pendant le temps d’une campagne de post-season. Il avait déjà fait le coup lors de ses playoffs avec les Pels et même les Bulls, honte à nous d’avoir douter de lui mais il faut dire que lorsque le double champion active le mode fainéant en SR, il le fait pas à moitié. Rajon Rondo est souvent dur avec ses coéquipiers et s’il n’a pas eu peur de se confronter avec Lebron James, il fera de même avec Trae Young. Il doit le former pour ne pas qu’il soit coincé dans le statut de « machine à stats » comme la ligue en connaissait, connait et connaîtra. Trae a un don au shoot, idem pour le playmaking. Il doit maintenant reconnaître les situations, lâcher la balle quitte à parfois ne plus la revoir pendant quelques minutes, perdre moins de ballons et garder la confiance en chacun de ses gars. C’est d’ailleurs LE paramètre à améliorer, pour gagner, l’effort doit être collectif et non individuel Trae doit aussi limiter les dégâts en défense. La taille n’est parfois qu’un obstacle…
Les premiers rôles
Le boss de l’équipe est Trae Young, aucun doute là-dessus. Il faut se rendre quand même compte que le gars a tourné à 29.6 points, sans le 2ème meilleur joueur de la franchise, ça en dit long sur le talent du jeune homme de 21 ans. A part sa coupe de cheveux moisie, il n’a aucun défaut. Porter une équipe au scoring, à la passe, encaisser les coups, notamment sur P&R, c’est fatiguant pour le corps et Loyd Pierce se devra de le limiter quand il le pourra, pour le protéger. John Collins prend le rôle de numéro 2 et pas de conneries cette fois à se prendre pour Richard Virenque, on compte sur lui pour manger des pattes et éviter de prendre des substances bizarres. Il peut être un de ces gars tournant à 20/10 (c’est d’ailleurs le cas pour la saison écoulée) et le dunkeur fou n’a pas le choix, s’il veut chercher un gros contrat, son attitude et son apport se doivent d’être irréprochables.
Les soldats
Ils ne sont pas les superstars de l’équipe mais leur apport ne sera pas négligeable. Clint Capela en premier lieu, n’a pu jouer depuis son transfert mais il est l’homme pouvant faire passer cette franchise, dans une autre galaxie grâce à sa défense et ses qualités de shot-blocker. Avec Trae Young, il devrait se régaler de caviars à la manière de James Harden, l’autre grand adepte du pick and roll. Bogdan Bogdanovic aura un rôle clé en tant que 2ème ball-handler. Il enlèvera de la pression à son meneur de jeu. Sa capacité à scorer en sortie de dribble sera vital (15.1 points par match), sans oublier ses qualités de clutch-player. Son jeu permettra de varier le jeu offensif de son équipe. Enfin, Rajon Rondo sera la dernière pièce car même s’il n’est pas starter, sa vision de jeu et sa très probable association avec Trae Young par séquence, sera un facteur clé pour faire jouer le jeune meneur off-ball. Et puis son expérience dans les moments critiques de la saison sont inestimables pour une jeune équipe.
Les seconds rôles
On retrouve ensuite des joueurs qui auront un gros temps de jeu mais moins responsabilisés que les joueurs cités plus haut. Danilo Gallinari a accepté un énorme contrat sauf qu’il jouera pourtant remplaçant, c’est le deal. Cela permet d’incruster un profil défensif à l’aile et lui pourra jouer en tant que 6ème homme. Associé sans doute avec RR9 dans la seconde unit, on ne se fait pas de soucis pour le joueur qui tournait à 18.7 points par match la saison passée. Et en parlant de défense, De’Andre Hunter ne perdra ainsi pas sa place dans le 5. Outre Trae Young, il est le seul membre des Hawks à n’avoir jamais déçu sur la longueur de la saison passée. Outre défendre, il montre de belles capacités à 3 points (12.3 points à 35% de loin). Ses capacités de finisseur portent à croire qu’avec les shooteurs autour de lui, c’est l’homme parfait dans le starting lineup. Petite interrogation autour du cas Kevin Huerter. Il a les capacités pour être titulaire et son attitude se doit d’être agressive, Bogdanovic étant un cran au-dessus de lui. Le roux n’a que 22 ans, se faire tester ainsi est le meilleur moyen pour progresser après une belle fin de saison (14.5 points par match en janvier et février).
Les rôle-players
Quel rôle pour Cam Reddish ? Un embouteillage digne du périph de Paname l’attend. Un temps de jeu déjà lock mais il faudra se battre pour dépasser les 15-20 minutes par match. Interdiction de commencer la saison comme en 2019 (5 points de moyenne en octobre contre 17 en mars…). La triplette Solomon Hill, Tony Snell et Kris Dunn auront le même rôle. Apporter sur des minutes très limitées, une agressivité défensive pour ne pas dire dirty par moment. Ce sera un choix cornélien pour coach Pierce car tout le monde ne pourra pas avoir un rôle régulier.
Le fond du banc
Enfin tout au bouuuut de la rotation, on retrouve Brandon Goodwin, Bruno Fernand, Nathan Knight, Skylar Mays et aussi le rookie Onyeka Okgwungu. Ce dernier est pour l’instant blessé mais y’a clairement des minutes à prendre sur le poste de pivot. Reste à savoir si John Collins occupera ce poste en cours de match pour jouer ultra small-ball, vu le nombre de shooteurs présents dans l’effectif. On le voit comme première rotation – avec peu de minutes – et il faudra faire ses preuves pour s’inscrire dans le futur de l’équipe.
Objectif
Les Hawks ont pour objectif les playoffs ou devrait-on dire obligation de les jouer. Trae Young rentre (déjà !) dans sa 3ème année et un talent pareil n’a pas envie d’attendre 10 ans comme Shareef Abdul-Rahim pour jouer les playoffs. Il pourrait souhaiter partir si les Hawks ne se qualifient pas. Atlanta a recruté en conséquence mais la lutte ne sera pas si aisée et Trae Young doit montrer ce qu’il a dans le ventre.
Les raisons de suivre
– Une nouvelle ère : on ne s’en rend peut être pas compte mais si les Hawks ont produit des nouveaux maillots, un nouveau terrain, ce n’est pas un hasard. C’est la génération Trae Young qui se met en place petit à petit. Peut être qu’on est dans le faux mais des années dans le futur, on aura oublié les débuts de ce jeune meneur sniper, qui sera devenu l’une des légendes de la NBA. Il faut toujours savourer ces petits moments avant la gloire et on espère que Trae Young fait pareil de son côté.
Vous savez maintenant tout des Hawks. La franchise géorgienne a déçu l’an passé, il n’est pas question que leurs mésaventures se reproduisent, auquel cas Trae Young pourrait mettre la pression sur le front office.
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