Il est important de se remémorer les histoires les plus folles des playoffs. Derek Fisher a vécu une année 2007 pleine de doutes. Sa fille est sur le lit d’hôpital et en même temps, son équipe joue. C’est d’ailleurs pour ça que le « Fish » décide d’aller à Los Angeles quelques mois plus tard, pour réaliser un autre comeback. Retour sur une histoire magnifique.
Après avoir éliminé Tracy McGrady et Yao Ming au premier tour des playoffs, le Jazz de Deron Williams passe en 7 matchs pour rejoindre les Warriors. En effet, les Mavericks se prennent pour le PSG avec un énorme choke. Ils avaient pourtant remporté 67 matchs, soit à peine 5 victoires de moins que du record mythique de Michael Jordan et des Bulls de 1996. Entraîné par Don Nelson, l’ancien coach de Dirk, les Mavs passent à la trappe. On rappelle que le Kaiser venait d’être élu MVP de la saison régulière. Le deuxième tour voit ainsi affronter les Dubs et le Jazz. Mais bien loin de la vérité du terrain, Derek Fisher pense à tout sauf au basket. Le lundi 7 mai 2007, Golden State perd la première manche, Derek Fisher n’est pas sur le terrain. Pourquoi ? Car sa fille est sur le lit d’hôpital à New-York, victime d’un cancer. C’est alors que deux jours plus tard, le match 2 prend place. Sa fille se fait opérer le mercredi même avec succès :
« C’était très sérieux. La vie de ma fille était en danger. Elle avait une forme de cancer. Il s’agit d’une maladie très rare et nous aurions pu perdre ma petite fille si nous avions attendu plus longtemps. »
L’opération s’est bien passée et Derek Fisher décide de prendre la route pour Utah. Tout le monde est au courant de l’état de santé de la fille du clutch player. Le Jazz sait qu’il y a une possibilité que Fisher puisse revenir et jouer mais rien était sur. La franchise décide de l’inscrire sur la feuille de match et le miracle se produit. Après avoir pris son avion, il débarque du tunnel tel un super-héros attendu. Il arrive en plein dans le 3ème quart-temps et jouera 9 minutes. 9 minutes décisives où il finit tout simplement héros avec le shoot qui tue le match et une défense décisive dans le 4ème quart-temps. Aucun échauffement, aucun ballon en mains avant la rencontre, même pas un petit jogging histoire de. Il est lancé dans la fosse aux lions pour le plus grand bonheur du Jazz qui finit par faire le break dans la série en l’emportant après OT :
« Ce qu’il a fait ce soir est unique. Il ne s’est pas même entraîné. Il n’a pas fait un shoot. Mais il a répondu présent sur le terrain. Je pense qu’il vient d’écrire une nouvelle page de l’histoire de cette équipe. Personne n’oubliera ce match et Derek. » Deron Williams
Les Warriors peuvent s’en vouloir. Mike Pietrus et Baron Davis ratent des lancers clutchs dans ce game 2. Ce n’est pas le cas de Deron Williams qui rentre 2 lancers pour pousser la prolongation. Le match 1 était très chaud, le 2ème l’est encore plus. Dès son entrée, même encore 13 ans après, on a les frissons avec ce public complètement fou et incontrôlable. Dans l’overtime, il met un shoot dans le corner pour tuer la rencontre, les fans exaltent à un tel point qu’on entend même plus les commentateurs. Malgré la défaite, les Warriors iront le saluer : bigger than basketball :
« Ma famille passera toujours avant tout. Ma femme m’a autorisé à reprendre la route pour Utah. Je ne m’attendais pas à jouer. Mes dirigeants n’étaient pas obligés de m’inscrire sur la feuille de match. Ils l’ont fait et je voulais les remercier.»
C’est le genre d’histoire qui restera ancrée à jamais dans l’histoire de la NBA. Derek Fisher ne sera pas une légende de Utah mais les fans ne l’oublieront jamais pour ce moment unique. Il reviendra par la suite à Los Angeles puisque dans une grande ville, la ville de Fisher pourra recevoir des soins. Aujourd’hui, la petite Tatum a vaincu deux cancers et respire le bonheur plus que jamais.
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