Saison 2018-2019 – Le bilan des rookies : Qui a assuré ? Qui sont les steals ? Qui doit confirmer ?

Source photo : CBS Sports

La saison régulière est déjà terminée, c’est l’occasion pour nous de tirer un bilan sur les rookies. Certains ont grave assuré, d’autres auraient pu mieux faire. On va développer cela en plusieurs parties : tout d’abord, les lottery picks, puis les potentiels steals de cette draft et enfin ceux qui doivent confirmer sur un vrai rôle, sur la durée et avec plus de temps de jeu.

• Les lottery picks

On commence par le first pick, qui est Deandre Ayton. Certes, le pivot des Suns nous a montré de belles capacités à terminer au cercle, à prendre du rebond et à être une machine à double-double, cependant, il nous a peut-être un peu déçu sur son impact qui a été limité…surtout pour un joueur qui voyait en son duo avec Devin Booker, une deuxième version de Kobe – Shaq.

Enchainons avec le second pick. Si les Kings ont réalisé une saison satisfaisante, c’est que Marvin Bagley III a été bon. Dans son rôle, en sortie de banc, l’intérieur apportait un second souffle à ses coéquipiers. Le gaucher possède un fort premier pas, et des bons moves au poste bas. L’ailier fort est vraiment intéressant à voir jouer.

Troisième pick de la dernière draft avec Luka Doncic. Le Slovène nous a régalé et a démontré qu’il pouvait déjà avoir un fort impact dès son année rookie. Des triples-doubles, des actions de génie, une vision de jeu époustouflante…l’avenir des Mavericks, c’est clairement lui…et c’est pourquoi Dallas a dû transférer Dennis Smith Jr. 

Sélectionné en quatrième position, Jaren Jackson Jr a également très bien répondu aux attentes. Sous l’aile de Marc Gasol en début de saison, l’intérieur a été d’une complémentarité folle avec l’Espagnol. Son impact s’est tout de suite fait ressentir entre sa défense et ses prises de positon dans la raquette. 36 points et un Game Winner à Brooklyn pour faire parler de lui.

Sélectionné en cinquième position et alors qu’on lui prédisait le pire, Trae Young nous a fait mentir. Sa distance de shoot est interminable, son jeu sur pick & roll est impressionnant pour son âge. C’est du lourd. Le meneur des Hawks a également pété son record en carrière avec 49 pions et quelques game winners à son actif aussi.

Victime d’une fracture de fatigue, la saison de Mo Bamba s’est terminée un peu tôt (même s’il y a toujours les playoffs). Le sixième pick a fait parler de lui via son envergure et plus généralement, le pivot s’est montré solide en défense. Par contre, il n’est pas toujours prêt en attaque, notamment, pour attaquer des joueurs plus petits que lui.

Passons maintenant au septième pick, et Wendell Carter Jr s’est blessé en fin de saison. Pour autant, l’intérieur des Bulls a montré de belles choses. On s’y attendait défensivement, et il est d’ailleurs prêt à encaisser les chocs dans les airs. Offensivement, ça reste à développer bien évidemment, mais ça reste néanmoins pas mal, avec un petit shoot pas dégueulasse.

Pas facile de venir lorsque le King part…c’est ce qui est arrivé à Collin Sexton, sélectionné avec le huitième choix. Le meneur a souvent utilisé sa vitesse et son explosivité sur pick & roll, et ce sont ses points forts, qu’il va devoir réutiliser dans le futur. Le numéro 2 des Cavaliers devra améliorer son playmaking afin d’être plus utile à son équipe…et pour s’aider soi-même.

Débarquer aux Knicks n’est jamais simple pour un rookie, n’est ce pas Kristaps et Frank ? Les fans se montrent pour le moment assez patients avec Kevin Knox et c’est normal car il a montré de belles choses. L’ailier a parfois tendance à croquer et/ou prendre les mauvaises décisions, cependant, il y a du talent, c’est certain.

Compliqué d’être dans la lumière lorsque son équipe perd, néanmoins, Mikal Bridges a eu quelques moments intéressants. En tout cas, il a largement les cannes pour devenir un phénomène défensif, être le défenseur attitré de la franchise. En attaque, le dixième pick doit trouver plus de régularité dans son shoot extérieur.

Combien de rookies ont joué des money time dans des équipe des playoffs ? Un seul et il se nomme Shai Gilgeous-Alexander. Le meneur a terminé des matchs aux côtés de vétérans et ça c’est lourd pour son expérience. Le rookie des Clippers est long, sa mécanique de shoot n’est pas habituelle et pourtant ça reste efficace, comme en témoigne ses 37% derrière l’arc.

Miles Bridges aurait pu rejoindre Shai dans la prestigieuse liste des rookies terminant les matchs dans des équipes de playoffs. Cependant, les Hornets ne se sont pas qualifiés. Pourtant, le rookie a été intéressant, en alternant les départs de la ligne à trois points et les actions dans la peinture. En tout cas, il est toujours prêt à faire le show !

Autre rookie des Clippers, Jerome Robinson a eu en revanche nettement moins de temps de jeu. Il est donc difficile de le juger et nous verrons que son talent plus tard. Ce n’est pas vraiment de sa faute étant donné que l’équipe fonctionne plutôt bien sans lui.

Dernier rookie des lottery picks et c’est le prometteur…Michael Porter Jr. Bon, on ne peut rien dire dire sur le joueur des Nuggets sachant qu’il a fait une saison blanche. On sait néanmoins que le talent est là, surtout au scoring.

• Les steals

Le premier steal qui nous vient en tête, c’est Kevin Huerter. Principalement shooteur, le rookie des Hawks ne fait pas que ça puisqu’il peut aussi aller au cercle, bien que ce soit plus rare. Ensuite, il y a bien évidemment Josh Okogie, risque de devenir un 3&D réputé dans cette ligue. On se souvient tous de son énorme contre sur James Harden. Puis, il y a celui qui est né dans la bonne famille : Aaron Holiday. Pas mal en défense, percutant en attaque, il tient bien de son frère Jrue. Pas fastoche d’être transféré pour un rookie, pourtant Landry Shamet s’est épanoui du côté des Clippers, avec plus de confiance et chez les shooteurs, ça fait la différence. Dans l’ombre de Luka Doncic, Jalen Brunson s’est fait un nom à Dallas et au fil des semaines, le meneur a répété ses performances. Comment ne pas parler de LA révélation aux Knicks ? Mitchell Robinson est un enegizer du futur en ayant une lecture excellente du contre, puis pour terminer de l’autre côté du terrain en transition. Titulaire dans la dernière ligne droite de la course aux playoffs, il n’y a rien à dire pour le voisin Rodions Kurucs hormis que c’est un vrai sniper.

• Ils doivent confirmer

Que ce soit avec un rôle plus important, avec plus de temps de jeu et/ou sur le long terme, les joueurs que nous allons citer doivent confirmer. Tout d’abord, Troy Brown Jr et Zhaire Smith se sont parfaitement montrés lorsqu’il n’y avait plus d’enjeux et/ou que les stars se reposés en vue des playoffs. C’est la même chose pour les shooteurs Donte DiVicenzo et Grayson Allen dont il est compliqué de s’imposer dans un collectif huilé et installé. Moritz Wagner et Omari Spellman sont des intérieurs qui s’écartent et qui sont parfaits pour la NBA moderne. Plus de rigueurs, et on est bons. Elie Okobo et Jevon Carter sont tous les deux des meneurs, plutôt portés sur le scoring.

Voilà donc pour un petit bilan des rookies. Comme vous l’avez compris, certains nous ont épaté, d’autres ont déçu. Pour autant, on ne peut pas juger sur une saison et nous le voyons très bien avec des centaines d’exemples aujourd’hui. Mais au mois, c’est clair : il a du talent pur dans cette classe…et certains nous ont dévoilé que 10% de leur potentiel…