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Analyses

Roi du comeback, le Thunder est l’équipe la plus clutch de NBA : les maîtres du dernier quart sont bel et bien dans l’Oklahoma

Après les départs de Russell Westbrook & Paul George cet été, peu de personnes regardaient le Thunder comme une équipe capable de tirer son épingle du jeu cette saison. En reconstruction, en pleine « transition », l’effectif d’OKC semblait destiné à vivre une année obscure et chaotique, dans le sillage du contrat toxique de Chris Paul. Contre toute attente, les hommes de Billy Donovan ont renversé l’ensemble des pronostics et pointent désormais à la cinquième place de la conférence Ouest, en enregistrant le deuxième meilleur bilan de la ligue depuis Thanksgiving. Mais si l’ancienne franchise de Russell Westbrook fait autant sensation, c’est avant tout car elle se démarque lors du clutchtime, s’imposant ainsi comme la plus clutch de NBA, principalement grâce au génie de son meneur de jeu.

Qui aurait prédit une telle saison pour le Thunder ? Décriés par l’ensemble des observateurs en début d’exercice, Oklahoma n’en finit plus de surprendre. Fonçant à toute allure vers les Playoffs, OKC est plus fort que jamais : emmenée par un Chris Paul de grande classe, l’équipe vient de signer sa cinquième victoire consécutive avant hier, soit sa 9ème sur les 11 derniers matchs (bilan réalisé avant la défaite contre les Bucks), et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Si elle s’est définitivement érigée tel un poil à gratter capable de venir à bout de n’importe quelle top-team, OKC enchaîne les victoires impressionnantes et pourrait bel et bien devenir la véritable surprise de cette saison.

D’une tenacité époustouflante, Oklahoma se démarque non seulement par sa capacité à se battre tous les soirs durant 48 minutes, à ne jamais renoncer, mais également par sa maîtrise des moments décisifs. C’est bien simple : si l’on s’intéresse aux chiffres, OKC est de loin l’équipe la plus clutch de NBA, et jamais autant de sérénité n’a semblé se dégager du banc de Billy Donovan à l’approche d’un quatrième quart temps serré depuis de longues années. Le Thunder a remporté 27 de leurs 40 matchs où la rencontre s’avérait serrée lors des cinq dernières minutes, en plus d’être l’équipe marquant le plus de points dans le clutch (10,7 par match) et ayant le plus gros +/- (2,7). Sur des bases retentissantes, la franchise de Sam Presti a donc prouvé à maintes reprises qu’elle est à la hauteur lorsqu’il s’agit de faire la décision.

Si le Thunder doit sa réussite à un effectif composé de joueurs individuels de très haut niveau capables d’influencer le cours d’un match tels que Shai Gilgeous-Alexander, Dennis Schroder ou Danilo Gallinari – se placant respectivement aux places 2,3,4 des joueurs les plus clutchs de NBA (selon les chiffres) – elle doit avant tout s’en remettre au génie et au leadership dont fait preuve CP3, occupant la première place des joueurs clutchs de la ligue d’après le même classement. Tout en sang froig, Chris Paul insuffle à ses coéquipiers ce supplément d’âme nécessaire pour toujours rester au contact de l’adversaire et l’achever dans le quatrième quart. D’une sérénité exceptionnelle, l’ancien des Rockets fait taire toutes les mauvaises langues qui omettaient à quel point son génie est hors norme. Par la ruse et l’expérience en inventant un stratagème vicieux, par le talent et le scoring pour inscrire un de ces shoot à mi distance dont lui seul à le secret ou bien par le leadership, la passe et la confiance en ses coéquipiers, Chris Paul sait exactement quel chemin doit prendre l’équipe pour gagner. Doté d’un cerveau et d’une vision du jeu qui dépassent l’entendement, CP s’est érigé en spécialiste du clutchtime et peu de joueurs dégagent une telle maîtrise à l’abord des moments chauds. All-Star indiscutable cette année, il a prouvé toute sa grandeur en faisant part de sa classe et de la pureté de son jeu tout en jouant un parfait rôle de mentor pour les jeunes.

Car non seulement Chris Paul est le roi du 4ème quart et l’assurance qu’il transmet à ses coéquipiers les rend confiants une fois sous pression, mais il est en plus un grand acteur de l’abnégation et la détermination qu’éprouve le Thunder à chaque match. Jamais abattus, OKC se distingue par sa capacité à revenir au score dans n’importe quelle rencontre, et ce quelque soit l’écart et l’adversaire. A l’aide d’un coeur et d’une foi inébranlâble en leurs moyens, les hommes de Billy Donovan savent compter sur les autres et peuvent se mettre en route d’une minute à l’autre, en enchaînant les stops défensifs ou en devenant injouables en attaque grâce à leur trio de meneurs. Récemment encore, le Thunder a fait parler de sa solidité une fois dos au mur en remontant un écart de 19 points pour finalement s’imposer 112-108 contre Sacramento. Si la victoire contre les Kings met en exergue l’incroyable caractère du Thunder, les comebacks réalisés contre Houston (20/01 ; menés 83-66 puis victoire 112-107) ou contre les Bulls (17/12 ; menés 68-49, victoire 109-106) sont eux aussi de parfaits exemples de la mentalité régnant dans le vestiaire, insufflée par le maître à jouer CP3.

Que faut-il donc envisager pour Oklahoma ? Une vulgaire et sèche élimination en Playoffs malgré une excellente saison régulière ? Un show inattendu de Chris Paul et ses coéquipiers qui créeraient une surprise contre un poids lourd de l’Ouest ? Pour l’heure, laissons Chris Paul et ses camarades nous régaler et continuer de créer la surprise au sein d’une conférence Ouest acharnée, et apprécions le privilège de voir le magicien, l’artiste du basket qu’est CP3, lui qui reste en proie à un avenir incertain. Une chose est néanmoins assurée : le Thunder se battra jusqu’à la dernière minute de chaque rencontre, quelque soit l’adversaire et le terrain.

usatoday.com

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