Atlanta contre Chicago ça vous tente ? La plupart aurait répondu non et quelle erreur ça aurait été. Car oui, hier soir nous avons assisté au match le plus long de la saison, mais surtout à un des plus beaux matchs de l’année ! Si c’est ça la « risée de la conférence Est », l’avenir de la NBA est plus que radieux.
Kris Dunn et Zach LaVine prennent les choses en main côté Bulls, rapidement imités par Taurean Prince qui rentre ses deux premiers tirs primés. Dedmon est agressif dans la raquette et gêne beaucoup Lauri Markkanen en début de partie, mais Zach LaVine va prendre feu : 13 points sur le premier quart-temps pour le double champion du concours de dunk. Mais DeAndre Bembry est incroyable sur pénétrations, avec ou sans contact et permet aux Hawks de valider un run de 10-0.
Trae Young rentre son premier tir à 3-points de la partie dès l’entame du second acte (spoiler : il y en aura BEAUCOUP d’autres ce soir). Côté Bulls, l’adresse derrière l’arc est excellente, en grande partie grâce à Otto Porter Jr. Bon sang que l’ancien ailier des Wizards fait du bien au spacing de Chicago. Mais Spellman est aussi en réussite en sortie de banc des Hawks et ce sont bien les locaux qui rentreront aux vestiaires avec l’avantage au tableau d’affichage : 57-60.
De retour sur le parquet, Otto Porter a à nouveau la main chaude et plante un gros tir primé. Décevant en première mi-temps, Lauri Markkanen va enfin se réveiller ! Pas en réussite sur le tir extérieur, il va venir s’imposer dans la raquette, provoquant un certain nombre de fautes au passage. Pendant ce temps, les Hawks rencontrent un léger passage à vide et se font sanctionner sur contre-attaque.
S’ensuit un long échange de ficelles à distance, Taurean Prince et Trae Young d’un côté, Otto Porter Jr et Zach LaVine de l’autre. Le rookie des Hawks est de plus en plus bouillant sur pick&roll au fur et à mesure de la rencontre et permet aux siens de remonter un écart de -11. En fin de 4ème quart-temps, alors que Chicago mène de 6 points, les pertes de balles vont se multiplier, notamment de la part de…Zach LaVine. Pas le meilleur moment pour craquer il faut le reconnaitre, d’autant qu’en face ça ne pardonne pas. Trae Young plante un ENORME tir à 3-points et glisse un caviar (16 passes ce soir) à Taurean Prince : +5 Atlanta. Fin du match ? Oh non ! Otto Porter Jr inscrit à son tour un tir primé, s’offre un superbe layup puis provoque une faute derrière la ligne à 3-points ! Un joli cadeau de Dedmon, un peu idiot sur le coup d’ailleurs. L’ailier des Bulls ne tremble pas et rentre ses 3 lancers, ce qui envoie donc les deux équipes en prolongations.
Vous l’avez lu dans le titre, des prolongations il va y en avoir non pas une, ni deux, ni trois, mais QUATRE prolongations dans ce match ! Maladroit dans le money-time, LaVine va totalement se rattraper et livrer une première prolongations divine. Et il n’est pas le seul… Pour faire un gros duel, il faut deux gros adversaires, et Trae Young va prouver qu’il est DEJA un grand monsieur. Ficelle à 3-points pour démarrer, puis 4 lancers francs consécutifs, et le voilà qui flirte avec les 50 points ! Mais à chaque fois, Zach LaVine lui répond, que ce soit d’un gros tir à distance ou d’une pénétration conclue en beauté. Logiquement, les deux se donnent rendez-vous pour une deuxième prolongations.
Trae Young n’en a pas fini dans cette rencontre et fait danser Lauri Markkanen avant d’inscrire un joli layup. Otto Porter Jr égalise immédiatement mais Bembry à 3-points plus Alex Len au rebond offensif permettent aux Hawks de compter 5 points d’avance avec 1 minute à jouer seulement. Pas de soucis, LaVine a encore du jus pour s’offrir un superbe dunk, puis servir Ardiciacono à 3-points. Toute la soirée, les commentateurs de ce match n’ont eu de cesse de répéter que le meneur des Bulls n’est pas un distributeur mais un shooteur. Ce dernier leur donnera raison en rentrant son tir, ce qui conduira les équipes en troisième prolongations.
Alex Len continue de peser et inscrit une claquette importante mais Zach LaVine répond immédiatement à 3-points. Papy Vince Carter trouve aussi de la réussite dans le tir à distance, mais l’arrière des Bulls vient ENCORE égaliser : 155 partout. Ce qui va suivre après ce panier, c’est ce qu’on appelle un Shaqtin’ A Fool de 2 minutes. Bazemore va d’abord rater l’immanquable sous le panier. LaVine va partir seul en contre-attaque et prendre un tir dégueulasse à mi-distance, alors qu’il n’est pas du tout sur ses appuis. Avec quelques secondes à jouer, Trae Young a l’occasion de clôre la partie mais il va maladroitement sortir des limites du terrain sur son layup… 3 secondes à jouer, la balle revient évidemment à LaVine, qui va se foirer sur la remise en jeu et rentrer en plein dans la tronche de Vince Carter ! Faute logiquement sifflée, et après une grosse brique d’Alex Len, les deux équipes sont TOUJOURS à égalité !
Si le match a été passionnant, il faut bien avouer que les deux équipes sont complètement cuites après autant de temps sur le parquet. Lauri Markkanen repointe le bout de son nez et inscrit en shoot en transition, mais Alex Len inscrit un tir primé puis 1 lancer. Robin Lopez se venge dans la foulée et les deux équipes se retrouvent à 159 partout. Bêtement, l’intérieur des Hawks fait faute sur Markkanen à 3-points, et le Finlandais ne tremblera pas sur la ligne des lancers-francs. Robin Lopez donne 5 points d’avance aux Bulls. Trae Young réduit l’écart en contre-attaque, mais LaVine fixe la défense d’Atlanta et rentre un layup bien compliqué. Quel sang-froid de ces deux hommes ! Kent Bazemore manque l’occasion de recoller au score, et les Bulls l’emportent 168-161.
Des points communs, ces deux équipes en ont : le bilan est cheum, les joueurs sont parfois raillés, mais quel match elles viennent de nous offrir ! Plus d 3 heures et demi de spectacle. Pour deux équipes que l’on accuse régulièrement de tanker, elles ont fait preuve d’énormément de volonté et d’envie cette nuit. Un grand merci à elles, surtout à Young et LaVine, formidables ce soir, avec respectivement 49 et 47 points, leurs records en carrière. Et vous savez c’est quoi le plus beau là-dedans ? La revanche aura lieu dès dimanche au United Center. Can’t wait !
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