Après avoir totalement déjoué en fin de rencontre lors du Game 3, les Sixers étaient au pied du mur cette nuit ! Une réaction était fortement attendue afin d’éviter le sweep. Fort heureusement pour le suspense de la série NBA, ils ont su dominer en seconde mi-temps pour s’offrir un prochain match au TD Garden.
Le héros de la soirée est un joueur du backcourt de Philadelphie. Si vous avez pensé à Ben Simmons, déjà il fallait mieux lire le titre de l’article, et puis sans avoir fait un mauvais match, il s’est fait piquer la vedette par son pote TJ McConnell ! Robert Covington a été sorti du cinq majeur pour faire de la place au petit meneur, et on peut dire que le choix de Brett Brown a été payant : 19 points à 9/12 au tir, 7 rebonds et 5 passes. Soit un record en carrière pour lui, dont l’activité ne s’est pas limitée qu’à l’attaque. Et puis quelle propreté, aucun ballon perdu malgré le très grand nombre de drives qu’il a dirigé.
On a eu droit à un début de match très serré, sur un tempo élevé mais avec un score qui a eu du mal à grimper. Etincelant pour sa première campagne de playoffs, Jayson Tatum a eu un peu de mal à se mettre en rythme. Pendant que son adversaire ratait ses trois premières tentatives, JJ Redick trouvait la mire rapidement et donnait 4 points d’avance aux siens, forçant un temps-mort de Brad Stevens. De retour sur le terrain, Tatum a commis une seconde faute et a donc du rejoindre le banc prématurément. Heureusement pour les Celtics, si les hommes de Brett Brown se sont montrés bons en défense, ils ont multiplié les fautes, à l’image de Robert Covington, qui en a commis deux en une poignée de minutes.
En essayant de contourner Joel Embiid, Shane Larkin s’est blessé au bras et a du quitter ses partenaires. Ah ben c’est ça de se prendre un mur de 115 kilos ! Sur des lancers convertis par Terry Rozier ou Aron Baynes, Boston a pu mener d’un petit point à l’issue du premier acte. Pas très rassurant pour les supporters tout ça.
Ca ne va pas s’arranger par la suite : Philly manque un nombre incalculable de tirs ouverts, notamment par Ben Simmons ou Dario Saric ! Surtout qu’en face, Marcus Smart est étonnamment adroit sur des tirs compliqués. Heureusement pour les 76ers, Jayson Tatum va de nouveau devoir s’asseoir sur le banc, ce qui va pas mal ralentir le jeu des Celtics. TJ McConnell se montre très combatif et délivre des merveilles de passes pour Belinelli ou Ersan Ilyasova pendant que Simmons et Embiid obtiennent des lancers. Et voilà que sur ce run de 13-5, les Sixers vont enfin reprendre la tête dans cette rencontre, et ne plus jamais la quitter d’ailleurs.
Visiblement, ça ne plait pas à Terry Rozier, le meneur va tenter d’en venir aux mains avec Embiid qui venait récupérer le ballon après une faute du meneur des Celtics. Le score était donc de 47-43 à la pause, devant un public bouillant qui refusait de croire à un sweep de son équipe !
La seconde mi-temps a débuté sur un rythme de feu, peut-être même encore plus rapide que lors du premier quart. Un rythme qui va bien à Tatum, qui inscrit rapidement 6 points pour les siens, mais qui fait tout autant les affaires des Sixers. McConnell et Simmons trouvent des pénétrations faciles en contre-attaque et prennent de vitesse la raquette des Celtics. En parlant de raquette, il y en a un coté Philly qui va y planter un drapeau tant il va y score : Dario Saric. Discret en première mi-temps, le Croate est très adroit depuis le retour des vestiaires et donne 11 points d’avance à son équipe.
La pression commence à monter côté Celtics, qui sentent la victoire de plus en plus dure à aller chercher. Preuve de nervosité, Jaylen Brown puis Bred Stevens vont écoper d’une faute technique, des munitions faciles pour Marco Belinelli. Avec 11 points d’avance au moment d’entamer le dernier quart-temps, on était curieux de voir comment allait se comporter les 76ers. Il faut dire qu’ils avaient multiplié les pertes de balle lors du Game 3. Pas de ça cette fois-ci !
Malgré un Marcus Morris très combattif, certainement agacé par les provocations d’Embiid, TJ McConnell et Dario Saric ne vont jamais trembler et maintenir l’écart, que ce soit par des paniers sur des courses lignes de fond ou des pick&pop ! Avec 10 points d’avance à 4 minutes de la fin, Brett Brown poussera une gueulante sur Ben Simmons qu’il accuse de jouer trop vite. Réaction immédiate du rookie, qui inscrira un dunk dans la foulée et ne tremblera pas sur la ligne des lancers (7/8 ce soir) lorsque les Celtics feront systématiquement faute sur lui dans les ultimes instants. 103-94 : pas de confettis cette fois-ci mais un immense soulagement pour les fans dans le public.