Outre le titre de MVP, la récompense individuelle ultime reste d’être All-Star, bien avant les All-NBA Teams. Les enfants regardent le All-Star Game avec des étoiles dans les yeux, c’est un côté légendaire qui restera à travers le temps, peu importe les générations. Pour la première fois de sa carrière, Zach LaVine atteint son objectif et on espère qu’il pourra enchaîner les sélections. Poussé par sa famille depuis sa tendre enfance, son père a été en quelque sorte son coach durant toute sa vie. Retour sur ce qui a formé le nouveau All-Star.
Paul LaVine le savait bien avant tout le monde : « He’s different ». Cette expression américaine qui signifie tout simplement qu’il n’est pas fait du même bois que les autres. Pendant que les bébés de 6 mois se vomissent dessus devant Bob l’éponge, Zach LaVine marchait déjà. Il faisait des choses que les autres bébés ne faisaient pas. Papa LaVine n’est pas vraiment objectif mais le futur lui donnera raison. Il a mis beaucoup de pression sur son fils, peut être même trop. Alors qu’il n’a que 4, 5 ans, son père l’emmène au parc et le fait tenir sur les fameuses barres du toboggan. A cet âge si précoce, Zach arrivait à se tenir 30 secondes de suite. Justement la précocité, c’est le symbole de la jeunesse du néo All-Star. Les enfants en primaire sont normalement censés jouer entre eux. La star des Bulls n’était qu’en CE1 et pourtant, il jouait contre des élèves 6èmes et 5èmes, avec de l’argent en jeu. Son père racontait que son fiston rentrait fier après avoir gagné son petit billet hebdomadaire :
« Il a toujours joué avec deux, trois, quatre années d’avance » Paul Lavine sur NBA.com
Bien avant tout le monde, son paternel voit ainsi les habilités de son petit. Le talent était naturel mais Zach Lavine a dû bosser énormément pour arriver là où il en est. S’il a été poussé par son père lors de ses plus jeunes années, l’envie d’être meilleur chaque jour a été naturelle. Son père raconte qu’il n’avait pas à le pousser à aller shooter ou s’entraîner. Tout se faisait naturellement : « Il le voulait juste. » Père et fils se donnent ainsi l’objectif suprême : la NBA. Qui n’a pas rêvé un jour d’aller au sein de la plus grande ligue du monde ? Quand on est jeune et plus particulièrement enfant, on rêve de tout. Comme on a pu le voir avec Lamelo Ball lors de sa draft, il y a ce fameux jeu par lequel tout le monde est passé en primaire. Ecrire sur un papier son futur métier. Zach Lavine n’hésite pas longtemps, c’est être non pas un joueur NBA mais une star NBA. Son prof l’a remballé, son père raconte la suite :
« Il est rentré à la maison et a dit: «Le professeur veut que je sois policier ou pompier.» Ma femme et moi sommes allés à l’école et nous avons dit que c’était le rêve de mon fils, alors ne le gâchez pas; c’est ce qu’il veut être. »
Le double vainqueur du concours de dunks a dû bosser plus que n’importe qui mais dans le même temps, il savait que derrière lui, son papa veillait, ce qui lui procure un sentiment de sécurité. Parfois avec la manière douce, parfois avec la manière forte. Mais en cette année 2021, ils ont réussi leur but. Bien que ce soit déjà une star, il peut dire être devenu une VRAIE star avec cette étoile accrochée à son palmarès. Papa LaVine avait grandi sans père et voulait sans doute montrer à son fils qu’il ne sera jamais seul et que sa mission sera que son fiston ait une vie remplie de succès. Avec de telles valeurs, on peut dire qu’il a réussi :
«J’aime mon père à en mourir, mais je ne dis pas que grandir était la chose la plus facile. Il me démontait après les matchs. J’ai été appelé de tous les noms possibles. Mais je n’ai jamais été épuisé. J’ai adoré… il veillait sur moi, et depuis mon plus jeune âge, j’ai compris cela. Je ne dirai pas qu’il n’y avait pas d’arguments, mais je sais qu’il m’aimait, et chaque jour, nous nous levions et recommencions », a déclaré LaVine.
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