La NBA est faite d’histoire et lorsque vient le soir de la draft, les dossiers sont nombreux. Au début de la décennie 2010, les Spurs vont réussir à choper Kawhi Leonard. Ce qu’ils ne savaient pas ? Le natif de Californie allait devenir l’homme fort de la franchise mais les cadres n’étaient pas vraiment pour sa venue.
Après le titre de 2007, c’est la grosse galère pour les Spurs « à leur échelle ». Ils avaient l’habitude d’aller en finale au moins 1 fois tous les deux ans. En 4 ans, ils vont se faire éliminer 2 fois au 1er tour et c’est alors que Danny Ferry, le boss des Spurs décide de tenter un coup de poker, échanger George Hill, apprécié par tout le vestiaire, contre Kawhi Leonard, qui est alors inconnu au bataillon. Il sort de la modeste fac de San Diego. El Manu n’était vraiment pas chaud de perdre un ami pour un mec qu’il ne connait pas :
« Avant tout c’était une surprise, quand nous l’avons drafté, j’étais énervé parce que George Hill devait partir. Je le connaissais pas [Kawhi Leonard], j’avais jamais regarder ses matchs à l’université et je ne pensais pas, et je ne savais pas à quel point il pourrait être bon. »
Il ne pensait pas si bien dire. Arrivé en 2011, Kawhi Leonard avait déjà participé à 2 finales 3 ans plus tard et a remporté un titre, ainsi que le MVP des finales. 22 ans et devoir défendre sur des monuments tels que Kevin Durant, Dwyane Wade et Lebron James, ce n’est pas facile. Même son cloche chez Tony Parker, avec qui la cohabitation n’a pas été facile sur la fin :
« J’ai pas connu son prénom pendant un long moment, quand il a été drafté je disais « Attends qu’est ce que t’as dit ? C’est quoi ton nom ? » J’avais tendance à oublier les gens »
Mais celui qui a vraiment eu du mal, du moins jusqu’à ce qu’il l’ait entre les mains, c’est bien Gregg Popovich. Très proche de George Hill, le moment a été pénible de le voir partir mais l’équipe avait besoin de sang frais sur les ailes. A l’époque, il qualifiait ce choix de « plus difficile » de sa carrière :
« Nous étions morts de peur assis dans la pièce. Je pense que c’était le 15e choix, si je me souviens bien, et quand nous sommes arrivés à 11, 12, 13. Danny Ferry, notre boss, et moi nous regardions en disant: « Allons-nous vraiment faire ça? » « [Hill] était l’un de mes joueurs préférés. Il était important pour nous, mais nous devions ajouter de la taille . … Donc à la fin, nous avons dit que nous allions le faire, mais je ne peux pas dire qu’à ce moment-là, nous savions que Kawhi allait être ce qu’il est aujourd’hui. Ce serait exagéré. »
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