Sous le coaching de Mike Budenholzer, les Bucks réalisent un très joli début de saison régulière, avec 15 victoires et 7 défaites. Si Giannis Antetokounmpo a logiquement été élu meilleur joueur de la conférence Est en Novembre, il ne faut pas oublier les petits copains autour, car certains font du vrai bon boulot. C’est le cas de Malcolm Brogdon.
Il avait été un peu raillé en 2016 en étant élu rookie de l’année. Beaucoup espéraient voir Joel Embiid récompensé malgré son faible nombre de matchs disputés, et les autres souhaitaient mettre en avant Dario Saric, qui avait énormément step-up après la blessure de son coéquipier. Finalement, c’était Malcolm Brogdon que la NBA avait récompensé, malgré des statistiques loin d’être impressionnantes pour un vainqueur : 10.2 points, 2.8 rebonds et 4.2 passes par rencontre. Mais son impact sur le jeu était plus gros que les chiffres, avec une rare propreté au playmaking et une belle maturité dans sa sélection de tir. Après une saison sophomore en demi-teinte, à l’image de son équipe, Brogdon est en train de prouver que sa transition au poste 2 depuis l’arrivée d’Eric Bledsoe était la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
Pendant que Giannis perfore les défenses et que Khris Middleton s’affirme de plus en plus comme son lieutenant de luxe, beaucoup oublient sa présence et ça lui réussit très bien : 15.4 points, 4.4 rebonds et 3.5 passes en 30 minutes chaque soir ! Des chiffres séduisants qui traduisent plutôt bien l’impact qu’il a sur les Bucks. Très actif en défense, au point d’être préféré à Tony Snell dans ce domaine, il est d’une efficacité chirurgicale quand le ballon lui revient dans les mains : 52% de précision au tir dont 49.4% à 3-points. Des pourcentages hallucinants qui font de lui le 4ème artilleur le plus précis de la NBA. Alors oui, il ne prend pas une dizaine de tirs du parking par rencontre comme Stephen Curry, mais avec 4 tirs par rencontre, l’échantillon est assez large pour comprendre que Milwaukee tient là un vrai sniper. Une sorte de 3&D d’un niveau supérieur, bien que positionné dans le backcourt. Et le plus flippant dans l’histoire, c’est peut-être sa réussite sur la ligne des lancers : 36/37 dans l’exercice pour l’instant, ce qui donne un hallucinant 97.3% d’adresse. Autant dire que ça vaut limite plus le coup de lui offrir un layup…