Cette nuit, Magic Johnson nous a offert une dernière no look pass puisqu’il a surpris tout son monde en démissionnant de son poste de président des opérations basket. La légende était arrivée en février 2017 et est donc parti cette nuit. Cependant, son bilan est plus que mitigé puisque outre la signature de LeBron, le reste est à jeter (ou presque).
En plus de deux saisons à la tête des Lakers, Magic Johnson a eu le temps de faire quelques moves. Des moves parfois réussis, des moves souvent ratés et quelques amendes pour tampering. Très actif pour parler des stars, la légende n’a pour autant pas réussi à remettre les Angelinos sur le devant de la scène, notamment d’un point de vue des résultats. Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec ses bonnes notes, ses moves réussis.
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Les bons moves
Bien évidemment, nous commençons par le meilleur, par le plus gros move de son passage aux Lakers, avec la venue de LeBron James. Magic Johnson a réussi son coup, faire venir le meilleur joueur du moment dans la Cité des Anges. Un autre move réussi et qui lié à l’arrivée du King, c’est celui de D’Angelo Russell. Effectivement, le meneur des Nets avait à ce moment là, tout le vestiaire des Lakers à dos. Son hygiène de vie et son professionnalisme étaient très douteux. Dans le même temps, il s’est débarrassé du lourd contrat de Timofey Mozgov. Le contrat du pivot a libéré du cap space, de quoi récupérer un contrat maximum. Dans ce même trade, Magic Johnson a fait venir un All-Star en la personne de Brook Lopez, auteur d’une bonne saison sous le maillot de Los Angeles et également un certain pick 27. En parlant, de pick, on peut affirmer que la draft 2017 a été une grande réussite sachant qu’ils ont choisi Lonzo Ball, Kyle Kuzma (en #27 donc) et Josh Hart. Le meneur a un gros impact sur le jeu, l’ailier est un gros scoreur et l’arrière est un bon 3&D. La draft suivante demande à voir mais Mo Wagner a démontré de belles qualités. Magic Johnson est également responsable de la draft de Svi Mykhailiuk…mais il l’a échangé par la suite contre Reggie Bullock. Pour libérer du cap space, Magic Johnson a réussi à faire venir des contrats expirants (Frye, Thomas) en échange du contrat long terme de Jordan Clarkson et de Larry Nance Jr. Car vous allez le voir, il a plus de mauvais moves que de bons moves, surtout dans l’impact, malheureusement pour lui.
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Les mauvais moves
Nous n’allons pas y aller par quatre chemins : la saison des Lakers est un véritable fiasco. Et Magic Johnson est en grande partie responsable de la free agency avec les signatures du big 4 Rajon Rondo, Lance Stephenson, Michael Beasley, JaVale McGee. Ce dernier a réalisé une saison correcte, mais ce n’est cependant pas suffisant en tant que starter. Michael Beasley faisait également une bonne saison étant donné qu’il aidait le banc à marquer des points mais la suite on la connait. Magic Johnson le transfère en compagnie d’Ivica Zubac contre Mike Muscala. Non seulement, la légende a perdu un jeune joueur qui montait en puissance dans ses performances, mais il a recruté un joueur qui n’a strictement rien apporté. Ensuite, il y a eu la saga Anthony Davis, dont les jeunes joueurs n’ont toujours pas pardonné à Magic Johnson, et dont il n’y a eu aucune compréhension dans les excuses de l’ancien meneur des Lakers. Repartons ensuite dans les marchés de l’été. Magic Johnson a laissé libre Brook Lopez, Julius Randle et Thomas Bryant. Le point commun entre les trois joueurs ? Ils s’éclatent dans leurs équipes respectives…avec pourtant des salaires plutôt bas. D’autre part, Kentavious Caldwell-Pope n’a pas du tout répondu aux attentes. Enfin, et c’est surtout le plus important, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances, surtout cette année.
Bien évidemment, il n’est pas le seul responsable sachant que Rob Pelinka était à ses côtés, néanmoins, c’est lui qui a pris la majeur partie des décisions. Et c’est très clairement un échec aussi bien dans les moves que dans sa communications. Pour son départ, Magic Johnson laisse au moins du cap space, un pick et un noyau de jeunes en place. Il ne faut en revanche pas oublier qu’il a foutu un sacré bordel à Los Angeles et que ça peut planer le doute sur les futurs free agents, qui sont toujours les objectifs du front office.