Dans une culture de statistiques, de points marqués, de réseaux sociaux, il est facile d’être jugé aujourd’hui dans le sport professionnel. Evan Fournier évoque le sujet, notamment « à cause » de la situation de Kemba Walker. Il rend hommage à ces fameux joueurs capables d’être performants dès là 1ère seconde où il rentre sur le terrain, jusqu’à leur sortie, quand bien même il joue une dizaine ou quinzaine de minutes. Un peu d’empathie ne fait pas de mal, un joueur n’est pas toujours capable de faire des stats et il y a une raison à cela.
Le meilleur scoreur est souvent assimilé à être le meilleur joueur mais ce n’est pas toujours vrai. On a toujours vécu dans ce prisme que les points symbolisaient la force d’un joueur mais il faut comprendre que sans le collectif, le meilleur marqueur n’est rien. Dans un premier temps, Evan Fournier déclare qu’il n’a jamais entendu un coach dire « ce joueur est l’option 1 ou ce sera lui » dans un entretien avec First Team. Cela évolue selon les systèmes, tout au long d’une saison et bien sûr le talent naturel, allié aux salaires et ce genre de détails permettent de voir qui est l’option numéro 1, puisque le terrain n’est pas la seule et unique vérité notamment quand les dirigeants s’en mêlent. Mais il tombe sur un apriori juste, cela peut évoluer au fil du temps. Par la suite, il évoque le cas Kemba Walker. Hors de la rotation désormais, Fournier n’a pas toujours compris les choix du coach et du GM : « C’est super dur de demander à un joueur de faire des choses dont il a jamais fait et avec un temps de jeu réduit et quand il a son temps de jeu, d’être lui même et d’être efficace. C’est très dur et c’est ce qui est cruel en NBA. On va te juger sur la façon de ce que tu as. » C’est malheureusement le monde du sport, être à la mauvaise place, au mauvais moment, avec le mauvais coach, les mauvais coéquipiers. C’est un peu ce que ressent Russell Westbrook en ce moment. C’est un bon joueur mais il ne fait pas partie de ceux qui peuvent s’adapter à toute type de situation. Ainsi, Evan Fournier veut rendre hommage à ceux qui arrivent à exceller dans leur rôle car à leur façon, ce sont des stars. Tous ne peuvent pas y arriver :
« C’est là où que tu vois que des rôle-players qui jouent 15 minutes avec ce qu’ils ont, c’est un talent, c’est fort. »