Kyrie Irving est un fan des Nets jusqu’à la muerte. Il a vécu les Kenyon Martin, Richard Jefferson, Jason Kidd et Vince Carter avec des yeux plein d’admiration. Le meneur a rêvé de ce moment toute sa vie, pouvoir porter le maillot des Nets en tant que natif du coin. Roi du New Jersey sur les terrains à l’adolescence, il s’était promis de faire de même en tant qu’adulte.
Pour revenir à cette relation privilégiée entre New Jersey et Kyrie Irving, il faut revenir au lycée. NJ n’est vraiment pas hype, et a toujours cette étiquette de paillasson de New-York. Pourtant, « Uncle Drew » réussit à mettre New Jersey sur la carte basket-ball des lycées le plus conquérants du moment. En effet, lors de ses 3 premières années, il frise le triple-double de moyenne et surtout, Kyrie Irving conduit son équipe 3 fois au titre. La 4ème année sera gâchée par l’appât du gain et une nouvelle fois la NCAA est entrée en jeu.
Les ricains ont beaucoup de fierté et quand les futurs joueurs NBA sont relativement jeunes et s’affrontent en AAU ou pendant des tournois d’état, il faut marquer son territoire. La mentalité de Kyrie est telle et le petit jeune du New Jersey se fait remarquer très tôt. Cette pression d’être dans un coin peu glamour, il l’a embrassé et s’en est servi pour se motiver durant les grands rendez-vous :
« J’avais ce poids sur mes épaules partout où j’allais. Parce que j’étais ce gamin de New Jersey à New-York ou Philadelphie ou Washington ou North Carolina. Sur la côte est, c’était important de représenter d’où vous venez. C’était l’attitude, c’était la mentalité que j’incarnais. »
Il n’a pas encore 10 ans mais déjà très en mode basket. Avec un papa pro, il y a de quoi, encore plus quand son parrain se nomme Rod Strickland. Dans les années 90, il se déplace aux matchs comme un fan avec ses amis d’enfance et sa famille. Quand vient le nouveau millénaire, cela devient véritablement une passion, d’autant qu’il se met véritablement au basket. L’arrivée de Jason Kidd va être un tournant, déjà pour New Jersey, mais aussi pour lui en tant que fan. « Monsieur triple-double » devient son héros et Kyrie veut devenir comme lui. Même si leurs jeux respectifs n’ont rien à voir, tout est parti de là. Durant la première décennie des années 2000, les Nets sont la meilleure équipe de l’est :
« Dans mon enfance, je voulais être comme Jason Kidd, je voulais être comme ces grandes stars, j’ai eu la chance de les voir durant les années 90 et les années 2000. »
Kyrie Irving se souvient ainsi de cette équipe des Nets, qui sera tout de même allée deux fois de suite en finale et a failli battre le champion en 2004, au bout d’une série en 7 matchs lors du 2ème tour. La superstar des Nets savait très bien, d’un point de vue objectif, que son équipe ne gagnerait pas le titre mais en tant que fan, on ne laisse pas tomber son équipe : « Imaginez moi à 14 ans en train de crier, on avait pas vraiment de chance de gagner la série mais tu vois quoi. » Le jeune Kyrie était donc à fond et quand il a su dans esprit, qu’il ferait tout pour être professionnel, le rookie de l’année 2012 s’était fait une promesse. La prochaine fois que les Nets iraient en finale, ce serait avec lui et il y aura la victoire. New Jersey a déménagé à Brooklyn mais NJ a bien posé les bases de l’histoire de la franchise :
« La motivation pour moi, c’est que je vais faire en sorte que la prochaine fois que les Nets iront en finale, je ferai partie de cette équipe et nous allons gagner le titre. »
Rien de tel qu’un peu de nostalgie encore plus accentué qu’à l’écoute d’un bop de Usher, les Nets avaient décidé de sortir le maillot des Nets version Drazen Petrovic pour la nouvelle saison. « Kai » avait même décidé de créer un modèle spécial avec une magnifique Kyrie Low 3. Cette époque n’a aucun secret pour Kyrie Irving. A chaque fois qu’il porte ce jersey, il veut rendre hommage aux légendes passées. Pas seulement celles qui ont porté ce magnifique bleu ciel, mais aussi l’époque de Julius Erving, celle de Vince Carter et bien sûr Jason Kidd. Contrairement à ses coéquipiers, c’est une double fierté pour l’ancien lieutenant de Lebron James. Prendre la suite de ces légendes, et être maintenant une légende de cette franchise, qui sera apprécié par la nouvelle génération. Devenir une inspiration, voilà un joli but :
« J’étais un fan avant et maintenant je fais partie de ça. Les Drazen Petrovic, Kenny Anderson, les légendes comme Vince Carter, Julius Erving et maintenant on a ce maillot classique où nous leur rendons hommage. Je suis reconnaissant et honoré de faire partie de ça. »
Kyrie Irving n’est que le 3ème meilleur joueur intrinsèque de son équipe. Pourtant, il sera sans problème dans le top 10 du MVP. En scorant plus de 30 points à plus de 50% au shoot en mars, des chiffres sensiblement semblables sur la saison, il pourrait tenir sa promesse, gagner le titre en juin. En omettant de parler de l’armada des Nets, l’histoire serait belle et l’adolescent qui sommeille en lui n’en serait que ravi.
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