Si on a globalement d’excellentes séries de playoffs, la série entre les Nets et les Sixers est probablement une des plus plaisantes à suivre. Après avoir concédés le Game 1 à Philly, les 76ers débarquaient à Brooklyn avec la ferme intention de récupérer l’avantage du terrain. Une mission loin d’être facile sur le papier face à une équipe aussi courageuse.
Peu avant la rencontre, une nouvelle est tombée : Joel Embiid ne participerait pas au Game 3. En apprenant la news, tout le monde s’est dit que les Nets risquaient bien d’en profiter, encore plus quand le nom de son remplaçant du soir a fuité, à savoir Greg Monroe. Et effectivement les Nets en ont profité d’entrée de rencontre ! Jarrett Allen inscrit rapidement deux tirs dans la raquette, pendant que le public du Barclays Center siffle Ben Simmons à chacune de ses prises de balle. Pas de quoi déconcentrer l’Australien pour autant, qui arrive bien à conclure ses pénétrations et servir ses partenaires. Mais DeMarre Carroll rentre deux tirs à 3-points et D’Angelo Russell se met en rythme après avoir manqué ses 3 premiers tirs. Boban Marjanovic rentre sur le terrain et apporte une dissuasion défensive énorme qui manquait aux 76ers. Résultat, l’attaque des Nets s’enraye à force de se voir systématiquement repoussée dans la raquette adverse, et perd rapidement 5 ballons. Jimmy Butler et Tobias Harris en profitent et donnent logiquement 8 points d’avance à leur formation à la fin du premier acte : 32-24.
Le début du second quart-temps porte le nom du « Caris LeVert show » ! L’arrière des Nets fait extrêmement mal en sortie de banc et vient inscrire 3 fois de suite un jumper à mi-distance devant une défense des Sixers qui ne le presse pas assez. Brett Brown prend un temps-mort logique mais ça ne suffira pas à refroidir LeVert, qui vient coller deux tirs du parking consécutifs ainsi qu’un floater tout en touché malgré plusieurs défenseurs collés a lui : 14 points de suite pour lui, le public hurle pour celui qui était son leader avant sa terrible blessure cette saison et l’explosion de D’Angelo Russell ! Tobias Harris et D’Angelo Russell se rendent chacuns la monnaie de leur pièce sur 4 possessions d’affilées et le tableau d’affichage indique toujours égalité entre les deux franchises. De retour sur le parquet, Greg Monroe est plus un handicap qu’autre chose pour les siens… Véritable plot en défense, il se permet même de rater des layup faciles en attaque, provoquant la colère de Brett Brown qui renvoie rapidement Marjanovic. Ce dernier sanctionne à mi-distance pendant que Tobias Harris enchaine encore deux tirs à 3-points. Très en forme le Tobias ce soir, Jimmy Butler est bien inspiré de lui laisser régulièrement mener l’attaque. Philly mène désormais de 11 points, soit le plus gros écart de la rencontre, mais Jarrett Allen va chercher des lancers à plusieurs reprises et Caris LeVert rentre de nouveau un tir extérieur ainsi qu’un layup (19 points sur le second quart-temps, incroyable !), ramenant les équipes aux vestiaires sur le score de 65 à 59.
En début de troisième quart-temps, Kurucs va inscrire son premier panier de la soirée, mais les choses vont rapidement mal tourner pour les Nets. JJ Redick, discret jusqu’ici, va faire vivre un calvaire à Joe Harris. Le sniper se balade entre les écrans et se fait systématiquement servir sur un plateau par Jimmy Butler. A chaque fois pris de vitesse, Harris voit sur trois actions de suite son adversaire planter un tir à 3-points, suivi dans la foulée par Tobias Harris ! En une poignée de minutes, l’écart a basculé à +15 pour Philadelphie et le Barclays Center s’est refroidi comme rarement. Marjanovic revient fouler le parquet et vient chercher des lancers-francs en réponse à Rondae Hollis-Jefferson. Mais Kenny Atkinson sent que son équipe va mal et décide de remettre Spencer Dinwiddie et Caris LeVert sur le terrain. Une riche idée puisque le premier viendra inscrire un superbe tir à 3-points avec la faute quand le second inscrira un layup puis un jumper à mi-distance sur des pertes de balles assez douteuses des Sixers. Le public rugit et l’écart est redescendu à seulement -7 au moment d’entamer le dernier quart.
Ben SImmons va se montrer incisif en début de période, avec deux jolies pénétrations, quand Jimmy Butler et Tobias rentrent deux tirs compliqués, mais D’Angelo Russell sent que le moment est venu de passer la vitesse supérieure : layup puis jumper puis tir extérieur pour éviter que son équipe se fasse de nouveau distancer (105-99). Le temps-mort pris par Brett Brown ne le ralentira pas, il inscrira un très beau euro-step dès la reprise du jeu, mais Tobias Harris continue de se montrer infaillible derrière a ligne à 3-points, avec un magnifique 6/6 dans l’exercice ! Dans le genre propreté, Ben Simmons n’est pas en reste. Le meneur continue son récital et enchaine les bons choix en attaque : layups ouverts, feinte de tir pour une passe à son intérieur, gros dunk en pénétration, bref c’est une masterpiece pour le sophomore ! Sans Joel Embiid les Sixers avaient besoin qu’ils se comporte en patron, et c’est exactement ce qu’il fait. Les Nets n’arrivent plus à grignoter l’écart et entrent dans le money time avec 13 points de retard. Philly gèrera tranquillement son avance et Ben Simmons en profitera pour signer son record en playoffs : 31 points (11/13 au tir et 9/11 aux lancers).
Les Sixers s’imposent avec la manière sur le parquet des Nets et récupèrent donc l’avantage du terrain. Portés par Ben Simmons, JJ Redick et Tobias Harris, ils ont su se déployer et ont prouvé qu’ils pouvaient l’emporter sans Joel Embiid. A Kenny Atkinson désormais de trouver les ajustements pour empêcher ses adversaires de retourner chez eux en menant 3-1 !
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