Les Bulls de Fred Hoiberg se sont imposés hier soir face aux Bucks pourtant emmené par un bon Giannis Antetokounmpo. Une 8ème victoire en 10 matchs qui nous laisse penser que les Bulls ne sont peut-être pas si mauvais que ça. Mais jusqu’où peuvent-ils aller ? Et quels sont vraiment les objectifs du front office?
“8 victoires en 10 matchs pour les Bulls”. Cette phrase paraissait invraisemblable il y a à peine un mois. A l’époque, les Bulls devaient gérer la crise Mirotic-Portis (on rappelle que Portis avec cassé la mâchoire de l’Espagnol à suite à une dispute à l’entraînement) et ne vivaient que par l’intermédiaire de leur rookie finlandais Lauri Markkanen, autant dire que Chicago avait un peu perdu le goût de la victoire. Mais depuis, Nikola Mirotic est revenu, a repris sa place de titulaire et a également permis aux Bulls de gagner des matchs. Sur cette série, l’Espagnol compile 18.5 points et dans les deux seules défaites des Bulls sur ces 10 derniers matchs, on peut voir que Miro n’a scoré que 15 et 9 points. Le sniper est donc bel et bien l’homme qui, par ses performances, fait vivre Chicago. Il n’est cependant pas seul. Toute son équipe est au diapason puisque les Bulls marquent en moyenne 109.7 points par match sur leurs séries ce qui les place 6ème meilleure attaque de la NBA. Pas mal pour une équipe qui visait le first pick. On peut citer les apports de Kris Dunn qui est à presque 15 points et 8.5 passes décisives par match, de Robin Lopez qui est assez bon dans son rôle d’éboueur et ironie du sort, celui de Bobby Portis qui est devenu le lieutenant de Mirotic. On a même pu voir une connexion entre les deux joueurs hier avec Bobby qui est venu se marrer avec le sniper espagnol qui venait d’obtenir deux lancers-francs.
Le plus étonnant là dedans c’est bien que les Bulls sont toujours privés de leur joueur «star», Zach Lavine. Rappelons tout de même que le front office avait laissé partir leur All Star, Jimmy Butler, le soir de la draft pour obtenir les services du vainqueur du Dunk Contest 2015 et 2016 mais qu’ils n’ont toujours pas vu si Lavine répondait à leurs attentes puisque sa blessure au genou le tient écarté des terrains jusque là mi janvier au moins. On attend donc son retour avec impatience pour voir ce que peut nous proposer un cinq majeur Dunn-Lavine-Mirotic-Markkanen-Lopez.
Mais la question que l’on peut se poser reste la même depuis plusieurs saisons : que vise réellement le front office ? Après le fameux trade de Butler et le départ de D.Wade, on avait pu comprendre que les Bulls voulaient reconstruire avec des jeunes joueurs et accrocher un bon choix pour la prochaine draft qui s’annonce bien fournie. Mais avec cette éclaircie, combinée au retour très prochain de Lavine, le 1st pick s’éloigne puisque 5 équipes (Dallas, Sacramento, Memphis, Orlando et Atlanta) ont déjà un moins bon bilan que les Bulls. Le problème est que les Bulls n’ont pas les moyens d’accrocher une place qualificative, étant déjà trop éloignés du 8ème, Miami, qui est à 18-16 alors que les taureaux ne sont qu’à 11-22. Ils risquent donc de se trouver à “la place du con”, entre la 10ème et la 13ème ne leur permettant ni d’avoir une place pour les playoffs, ni d’avoir un pick dans le top 5 pour la prochaine draft.
Un bon moyen pour tanker et ainsi viser le 1st pick serait alors un trade. Des rumeurs ont d’ailleurs déjà fait état d’une volonté de Gar Forman et John Paxson de trader ou Robin Lopez ou Nikola Mirotic. Il faudra donc bien observer les mouvements des Bulls avant la trade deadline qui, on le rappelle, est le 8 février. A voir donc comment la situation évoluera d’ici là et si les jeunes taureaux continueront leurs séries ou, au contraire, retomberont dans une spirale négative.