Les anciens nous disaient pourtant qu’il n’y avait que des bad-boys à l’époque. La différence par rapport à aujourd’hui, c’est la vitesse à quel point l’info peut être publié. En 2006, Kobe Bryant va marquer l’histoire à jamais. Baron Davis ne voulait absolument pas rater ça.
A l’image des finales 2016 ou du dernier match de Kobe Bryant, tout le monde se souvient où il était quand le Mamba a claqué les 81 points. A l’époque, c’était plutôt où on l’a appris, puisque le league pass, le streaming, ce n’était pas quelque chose de commun en France. Retour donc à cette date du 22 janvier 2006, remplie d’anecdotes. Il aurait pu être MVP en terminant à 35.4 points, 5.3 rebonds et 4.5 passes de moyenne. Personne ne s’intéresse au match entre les Lakers et les Raptors. On commence à s’habituer quand le Mamba score à foison. Il est à 26 point à la mi-temps, pas si incroyable que ça mais la seconde mi-temps devient historique. 27 points dans le 3ème quart-temps. Il en est alors à 53 points sauf que le match se joue toujours, Kobe est obligé de rester sur le terrain pour l’emporter. Il terminera à 81 points pour 28 points dans le dernier quart-temps.
Personne n’a oublié ce moment, cette marque au scoring qui ne sera sans doute jamais dépassée. Seul Wilt Chamberlain avait fait mieux. Quoi qu’on n’avait jamais dit ça à l’époque… Le dimanche, c’est ennuyeux, c’est chiant parce que le lundi arrive. Ainsi, beaucoup de personnes zappent les matchs… mais comme le veut la tradition, il y a toujours un match tôt le dimanche. Les Warriors avaient un game à 12h30 (18h30 heure française) contre les Clippers au Staples Center et l’équipe qui sera la future « We Believe » était en train de diner tranquillement. Baron Davis et ses potes apprennent qu’un truc complètement fou est en train d’arriver au Staples Center, à peine après l’avoir quitté :
« Nous allons au Palms, nous mangeons et nos voitures étaient garées parce que nous étions restés à LA », a déclaré Davis à Sportscasting en discutant de son émission, Small Business Revolution. « Puis quelqu’un a dit : » Yo, tu dois revenir ici au Staples. » Et nous nous sommes dit » Pourquoi? » Et ils nous ont dit » Kobe a scoré 63 points. » … Alors, moi, Matt Barnes, Stephen Jackson avons payé la facture et taper un sprint pour que nous puissions faire partie de [l’histoire]. »
Plus rapide que Dom Toretto, Baron Davis et ses gars arrivent enfin sur place pour assister à l’histoire. Il se souvient avoir été un peu gêné à l’époque d’avoir agi comme un enfant mais c’est tout ce qui fait de l’histoire de cette anecdote. Encore aujourd’hui, on parle de cette performance comme la plus grande de l’histoire au scoring. Il n’a pas atteint les 100 points mais 81 points, dans une des périodes les plus défensives de l’histoire et sans avoir 2 têtes de plus que ses adversaires. Bien avant Stephen Curry, Kobe Bryant enchaînait déjà les paniers à 3 points 2 à 3 mètres derrière la ligne, scorait de tous les côtés, en restant agressif vers le cercle. Plus encore, il a marqué autant de points, non pas pour faire ses stats, mais pour faire gagner son équipe qui était en train de se prendre une claque. Et dire que ça fait déjà 15 ans…
Quand tes rivaux viennent te voir pour assister à l’histoire, c’est le compliment ultime au delà des témoignages et des accolades. Non c’est certain, un seul MVP n’est pas assez pour cet homme.