Comme l’indique le titre, le Magic n’a pas fait mieux comme début de saison depuis 2011. Ils ont joué 8 matchs et en ont gagné 6. On ne va pas s’emballer pour autant puisqu’il reste encore 74 matchs, mais peut-on envisager le Magic en playoffs ?
Tout d’abord, faisons un résumé de ces 8 matchs.
Le Magic a affronté son rival de Floride en ouverture : le Heat. Un collectif rugueux et physique avec un Whiteside magistral qui finit à 26 points et 22 rebonds. Mais ce n’est pas suffisant, puisque le Magic s’est imposé 116-109, grâce, avant tout, à son 5 majeur. Le match suivant, le Magic tombe face à de surprenants Nets, et ce malgré Nikola Vucevic qui finit à 41 points & 12 rebonds. Même pas le temps de souffler que les joueurs doivent se déplacer le lendemain même à Cleveland. On se dit qu’ils auraient mieux fait de gagner ce match contre Brooklyn, pour compenser cette défaite probable, et bien non.
Le Magic a tenu tête au triple finaliste NBA de ces trois dernières années, chez lui. Il a même fait plus que lui tenir tête, il lui a collé un +21 ! Notre Evan national fut discret avec 13 points, ce qui ne fut pas le cas de Vucevic encore lui qui finit à 23 points, 7 rebonds, 5 passes, 3 contres, le tout à 11/16 au shoot. Propre. Un autre joueur s’est montré : Jonathon Simmons. 19 points en 20 minutes en sortie de banc,
Après avoir gagné contre LeBron et compagnie, le Magic retrouve les Nets. Et là, festival offensif d’Aaron Gordon. Sa feuille de stats : 41 points – 14/18 au tir – 5/5 à 3 points – 8/10 aux LF – 14 rebonds – un seul turnover. Il a pris un petit coup de chaud le garçon ! Evan finit à 28 points (tout de même) et le Magic gagne au bout du suspense.
Mais fini de rigoler, les Spurs sont les prochains sur la liste qui se déplacent à Disneyland. Résultats : fessée de 27 points… en faveur du Magic ! Non vous ne rêvez pas. Evan Fournier finit meilleur marqueur avec 25 points, et n’a pas tremblé face aux texans.
Le match suivant, les joueurs d’Orlando tombent sur un os, nommé Kemba Walker. Auteur de 34 points, le meneur a fait craquer le Magic qui repart de Caroline du nord bredouille, mais pas le temps de souffler parce que le lendemain il faut se déplacer à la Nouvelle-Orléans face au duo Cousins-Davis. Même pas peur ! Le Magic gagne +16 malgré 39 points d’Anthony Davis. Enfin, un déplacement dans le Tennessee pour finir le road trip, face à des Grizzlies privés de Mike Conley mais premiers à l’Ouest. Encore une victoire, à l’arrachée celle-ci, 101-99.
« Mais alors, quand on voit tout ça, on peut s’emballer et dire que le Magic va tout casser cette saison !! », c’est ce que vous vous dites dans votre tête (allez avouez-le) ! Pas si vite.
Ces résultats marquent bien là différents changements dans le groupe. Le premier changement, la profondeur de l’effectif. Les arrivées de Simmons, Biyombo, Augustin, Ross, Speights et les rookies Isaac et Iwundu font beaucoup de bien en sortie de banc. Malgré la blessure d’Elfrid Payton, le coach Frank Vogel a responsabilisé DJ Augustin le seul vrai meneur sur le papier qui fait des matchs assez propres.
Le deuxième changement, c’est la mentalité des joueurs. Ils jouent vraiment la gagne, et ça fait plaisir à voir. Le coach ne se repose pas uniquement sur les leaders Fournier, Vucevic, ou Gordon, tout le monde apporte sa pierre à l’édifice, et le « momentum » (dynamique) est très positif.
Enfin, on peut quand même faire les chauvins et apprécier de voir Evan Fournier en top scoreur de l’équipe avec 22 points par match, lui qui était la cible des critiques. Il n’a jamais vraiment déçu, mais beaucoup s’attendent à ce qu’il rentre ses paniers dans le money time maintenant avec son nouveau contrat à 17 millions par an. Bon, ce n’est pas une valeur très représentative quand on sait que Bismack Biyombo gagne autant que lui (madre de dios).
Cependant, il est nécessaire de préciser certaines choses. Le roster d’Orlando est plus complet que l’an dernier, mais reste quand même léger sur le papier. On voit des joueurs éclore en ce début de saison, mais cela ne garantit rien sur la saison. Devons-nous rappeler que Vucevic n’a jamais réussi à jouer toute une saison sans se blesser ? On aborde là un sujet très sensible : les blessures. Bien évidemment, ce n’est pas un domaine que l’on peut prévoir, mais une équipe est toujours confrontée à des pépins physiques tout au long de la saison. Sont-ils capables de gérer les aléas de la saison ? Face à la fatigue physique et aussi mentale, Vogel va devoir gérer son temps de jeu avec attention. Par exemple, quand un Fournier fait un match à 2/12, prend une technique, fait des fautes bêtes, Vogel doit avoir les « cojones » pour le coller sur le banc quitte à ce qu’il ne joue que 20 minutes. On appelle ça gérer les égos, et ce sera une partie très intéressante du coaching de Vogel, lui qui a été un grand artisan de la campagne de playoffs des Pacers en 2013 avant qu’ils ne perdent en finale de conférence 4-3 contre le Heat de LeBron.