Né le 25 février 1994, Fred VanVleet a une existence unique. Non drafté, rien ne prédisait le joueur à une telle carrière et elle est loin d’être terminée. Retour sur ses premiers pas difficiles dans le monde du basket pro.
Ils ne sont qu’une seule poignée à avoir un destin pareil en NBA et Fred Vanvleet peut être fier d’en faire partie. Son parcours est comme aucun autre. Après un passage complet de 4 ans du côté de Wichita State, direction la draft et le jeune joueur compte bien aller en NBA. 2 franchises proposent de le drafter au second tour pour 20 000 dollars par saison (sur 2 ans), soit à peine 1600 balles par mois… en jouant en G-League (D-League à l’époque). Il refuse et ne sera pas ainsi sélectionné par aucune des équipes. Le joueur avait organisé une soirée pour la draft avec ses amis et tous ses proches. Le destin s’avère parfois cruel et malheureusement pour le futur joueur des Raptors, il n’est pas choisi. Pour autant, Fred VanVleet a un gros mental et le prouve. Déçu mais pas abattu pour un sou, il prend le micro et annonce la couleur à tous ses invités, cela s’est mal passé aujourd’hui mais son avenir sera couronné de succès. Ce même soir, il tweetera « Bet on Yourself » :
« Tout le monde m’entend ? Ok c’est bon. J’avais une chance d’être drafté mais ils parlaient de m’envoyer en D-League pour 2/3 ans. Être un esclave pour 20 000 l’année ou 10 000 l’année (1600 ou 800 dollars). J’ai décidé de refusé et de parier sur moi même. C’est un long processus. Ce soir je veux célébrer le processus et ce que j’ai traversé. « The Grind »[mentalité pour définir la dureté]. 18 villes en 30 jours, je suis fier de moi pour ça. Bien sûr tout le monde rêve d’être drafté durant son enfance. Tout le monde veut être drafté mais au final, il faut faire de l’argent. Bien sûr je suis déçu mais je veux juste dire merci à toutes les personnes qui sont venues.
On va définitivement boire beaucoup ce soir. Appréciez le processus. Merci encore à tout le monde d’être venu. L’histoire ne finit pas maintenant, elle ne fait que commencer. Cela n’a pas vraiment de sens pour mon histoire si j’avais été drafté. J’ai été contre les pronostics toute ma vie. Cela ne va pas s’arrêter maintenant. »
Four years ago, Fred VanVleet hosted a draft party. He was passed over 60 times. Disappointed, but not defeated, he grabbed the microphone. As Fred enters free-agency, this speech is a reminder why he’s such a role model for young athletes everywhere.
— Sid Seixeiro (@Sid_Seixeiro) November 20, 2020
Il faut quand même se rendre compte du courage dont il a fait preuve. Après avoir « échoué » lors du rêve d’une vie, combien de personnes sur terre auraient pris le micro devant une foule blindée de monde. Fred VanVleet aurait pu se dégonfler et dire « désole, le rêve s’arrête ici. » On lui demandait quand même de jouer au basket pour 800 balles par mois, c’est dire à quel point les équipes ne le respectaient pas. Il a naturellement refusé, aujourd’hui, il gagnera plus de 20 millions l’année à partir de la saison prochaine qui commence dans 1 mois. Son discours est inspirant et que ce soit son body langage, jusqu’aux mots choisis, le numéro 23 de Toronto est un véritable exemple pour les jeunes sportifs. Il a bien sûr énormément travaillé, n’a jamais lâché et atteint son objectif. Après cette draft ratée, il signe chez les Raptors pour participer à la summer league. Son contrat lui permet de jouer au moins 3 matchs. Il gagne sa place comme il l’avait prévu au training camp. Le natif de Rockford navigue entre la G-League et NBA la première année et gagne définitivement sa place en 2017. Le reste appartient à l’histoire…
Une véritable sucess story, aujourd’hui Fred VanVleet peut flex. Le projet « Bet on yourself » a fonctionné et les proches présent ce soir de 2016, peuvent être fiers de leur Fred.
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