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Jeremy Lin stoppe sa carrière sans avoir pu retrouver la NBA, mais part sans regrets ni haine

Source de l'image : capture d'écran Youtube/NBA G League.

L’annonce a dû en surprendre plus d’un, même si elle devenait de plus en plus plausible au fil des mois et encore plus des dernières semaines. Jeremy Lin tire sa révérence. Le meneur de 32 ans, très apprécié par les fans pour son attachante histoire avec la NBA, ne s’est pas vu offrir une dernière chance de rejoindre cette ligue qu’il aime tant, et préfère donc tourner la page comme il l’a expliqué dans un touchant message.

On ne devrait malheureusement plus revoir Jeremy Lin sur un parquet NBA, voire tout autre terrain de basket-ball d’un championnat professionnel. Le meneur américain d’origine taïwanaise a annoncé sa retraite sur les réseaux sociaux par le biais d’un long et poignant message évoquant les derniers mois qu’il a vécu. S’il a décidé de raccrocher à seulement 32 ans, c’est parce qu’au contraire d’autres, « Linsanity » ne s’est pas vu offrir de nouvelle chance en NBA ces dernières semaines malgré sa forte envie de comeback. L’annonce survient alors que toute possibilité d’ultime contrat pour montrer ce qu’il valait s’est éteinte au terme de la phase de saison régulière 2020-2021 de la Grande Ligue. Un crève-coeur pour ce joueur très émotionnel comme il l’explique dans son annonce :

« 16 mai. Dans mon esprit, il y avait un cercle imaginaire autour de cette date pour une convocation en NBA. L’échéance finale. Après une année en CBA (la Chinese Basketball Association, championnat chinois, NDLR) où j’ai surmonté les barrières mentales de mon passé, je SAVAIS que j’étais encore un joueur de la NBA. (…) Pendant des mois, j’ai vu les autres obtenir des contrats, des chances, des opportunités. Je me suis dit que j’avais juste besoin d’UN contrat de dix jours, d’une chance de revenir sur le terrain et que j’allais tout faire sauter. (…) Pour des raisons que je ne connaîtrai jamais, cette chance ne s’est jamais matérialisée. Mais j’ai prouvé que je suis meilleur que jamais et un joueur de la NBA. Et comme je l’ai déjà dit… rêver de grands rêves, risquer de grands maux de tête. »

Pour cause, à l’été 2019, snobé par la NBA après neuf ans dans la ligue, Lin a décidé de tenter l’expérience en Chine, paraphant un contrat en or avec les Beijing Ducks. Star incontestée de l’équipe et même du pays, l’ancien chouchou du Madison Square Garden boucle un bel exercice sur place (22,3 points de moyenne) et décide de revenir aux États-Unis pour tenter un retour en NBA. Passé par la G League, et signé par les Santa Cruz Warriors afin d’optimiser ses chances et se rappeler au bon souvenir des trente franchises, Lin tourne à 18,9 points, 5,1 rebonds, 5,2 passes et 1,7 interception en 32 minutes de moyenne dans l’antichambre de la NBA. Malgré tout, et en dépit de rumeurs le désignant comme potentiel back-up de Stephen Curry, l’appel si attendu par le joueur n’arrivera pas. L’affront de trop pour un Lin rincé mentalement par une carrière bien loin d’être linéaire, et décidant donc de tirer un trait définitif sur son passé pour ouvrir une nouvelle page que l’on espère encore plus heureuse.

Une carrière atypique et très marquée par les blessures

L’histoire du garçon avec la NBA aura débuté dans l’ombre. Non drafté en 2010 à la sortie de son cursus à l’université de Harvard malgré des belles performances sur le terrain, le jeune Lin fait son trou en Summer League puis choisit de signer chez les Warriors. Lors de saison rookie, il ne participera qu’à des bouts de matchs et aux garbage times. Finalement remercié par son équipe de coeur en décembre 2011, puis très rapidement passé à Houston, le bambin rejoint les Knicks. Début février 2012, c’est la révélation pour celui qu’on surnomme rapidement « Linsanity », enchaînant les cartons sous les ordres de Mike D’Antoni après avoir fait plus que saisir sa chance.

Malheureusement, cette idylle ne sera que de très courte durée, Lin se blessant et devant dans la foulée subir une arthroscopie du genou gauche. Poussé dehors par New York, le Californien se voit offrir un beau contrat par les Rockets et fait donc ses bagages à contrecœur pour le Texas. Après deux saisons sur courant alternatif aux côtés de James Harden, Lin débarque chez les Lakers. C’est le début d’un long road trip pour lui, puisqu’il devient la doublure de Kemba Walker à Charlotte au terme de l’exercice 2014-2015, et déménage à nouveau pour s’engager avec les Nets la saison suivante.

Complètement lâché par son corps juste après avoir signé pour 36 millions de dollars sur trois ans avec Brooklyn, le guard ne disputera que 37 matchs en deux ans. Évacué chez les Hawks en juillet 2018, Lin retrouvera le plaisir du jeu et attirera l’oeil des Raptors, le signant pour muscler leur banc pour la la fin de saison 2018-2019. Enfin au bon endroit au bon moment après avoir vécu tant de moments difficiles, l’ancienne pépite voit ses coéquipiers remporter le titre NBA face aux Warriors (4-2) depuis le banc. Une délivrance pour un joueur devenu trentenaire et sachant être passé à côté d’une carrière beaucoup plus dorée. Si le joueur ne l’avoue pas dans son message, cette fin de carrière en pointillés ne peut que laisser des regrets.

Il faut faire preuve d’un grand respect envers Jeremy Lin, ayant réalisé une carrière tout à fait honorable malgré un parcours semé d’embûches. Largement ralenti par les blessures, l’ancien meneur à la crête iroquoise n’aura jamais rien lâché et tenté jusqu’au bout de revenir se battre parmi les meilleurs. Avant de se quitter, on vous laisse lire la traduction complète du message posté par Jeremy Lin sur les réseaux sociaux. Un discours touchant et teinté d’espoir pour les prochaines générations, et tout particulièrement pour la communauté asiatique, trop souvent mise de côté ou moquée, et que le désormais retraité espère voir se faire sa place dans le monde du basket-ball professionnel.

« 16 mai. Dans mon esprit, il y avait un cercle imaginaire autour de cette date pour une convocation en NBA. L’échéance finale. Après une année en CBA (la Chinese Basketball Association, championnat chinois, NDLR) où j’ai surmonté les barrières mentales de mon passé, je SAVAIS que j’étais encore un joueur de la NBA. Toutes les équipes m’ont demandé si j’avais encore la faim, la santé et le talent nécessaires pour jouer en NBA. Elles voulaient me voir jouer au basket en personne.

J’ai donc renoncé à une saison à l’étranger pour venir jouer en G League – une décision que peu de vétérans osent prendre. J’ai toujours su que je devais faire des efforts supplémentaires pour prouver que j’étais à ma place, donc cela faisait partie du parcours. Je suis vraiment fier de ce que j’ai accompli : j’ai tout déchiré en G League et je l’ai montré objectivement en étant le leader de la ligue dans toutes les catégories dans lesquelles un meneur devrait l’être, et en réalisant mes records en carrière dans tous les domaines.

Pendant des mois, j’ai vu les autres obtenir des contrats, des chances, des opportunités. Je me suis dit que j’avais juste besoin d’UN contrat de dix jours, d’une chance de revenir sur le terrain et que j’allais tout faire sauter. Après tout, c’est comme ça que ma carrière entière a commencé – avec une seule chance de faire mes preuves. Pour des raisons que je ne connaîtrai jamais, cette chance ne s’est jamais matérialisée. Mais j’ai prouvé que je suis meilleur que jamais et un joueur de la NBA. Et comme je l’ai déjà dit… rêver de grands rêves, risquer de grands maux de tête.

J’ai eu la chance d’avoir une carrière en NBA qui dépasse mes rêves les plus fous. J’ai eu le luxe de prendre une année pour poursuivre un rêve sans me soucier de comment payer les factures. Ma famille, mes amis, mes partenaires commerciaux m’ont tous attendu alors que je renonçais à être un joueur incontournable en Chine pour retourner en G League.

À la prochaine génération de joueurs américains d’origine asiatique – j’aurais tellement aimé pouvoir faire plus sur le terrain de la NBA pour briser plus de barrières – surtout maintenant – mais vous prenez la relève. Quand vous avez votre chance, N’HÉSITEZ PAS. Ne vous inquiétez pas si quelqu’un d’autre pense que vous n’êtes pas à votre place. Le monde ne le fera jamais. S’il y a la moindre chance de douter, ils le feront. Mais quand vous avez votre pied dans le pas de la porte, DÉFONCE CETTE PORTE. Et emmenez les autres avec vous.

Je n’ai pas réussi à le faire, mais je ne regrette rien. J’ai donné mon maximum et je garde la tête haute. Quant à la suite, j’ai confiance en ce que Dieu me réserve. « Car je connais les plans que j’ai pour vous, déclare le Seigneur, des plans pour vous faire prospérer et non pour vous faire du mal, des plans pour vous donner de l’espoir et un avenir ». Merci à tous ceux qui m’ont accompagné dans ce voyage. J’aime mon équipe ! »

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