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Analyses

Le focus « ultra » intime du jour : Ben Simmons, Sky’s the limit ?

Source photo : iNfacTion - DeviantArt

Depuis quelques jours, une question redondante résonne dans la tête de tout les fans NBA, et encore plus après une nouvelle performance remarquable contre les Warriors : Ben Simmons, serait t-il l’un voir LE meilleur rookie de tout les temps ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre dans le focus intime du jour → Décollage !

Commençons par présenter notre joyeux luron, j’ai nommé : Benjamin « Ben » Simmons né le 20 juillet 1996 à Fitzroy (Australie). Après avoir grandi en Australie, il rejoint les Etats-Unis et le lycée de Monteverde en Floride afin de pouvoir bénéficier des avantages « basketballistiques » que procurent les infrastructures et différentes ligues et organisations de Basket-ball, ainsi que la possibilité d’être opposer à des prospects ayant tout comme lui des capacités physiques bien au delà de la moyenne mondiale .

Après deux ans dans son lycée de Monteverde, Ben est élu ‘ Meilleur junior du pays’ puis lors de son année senior, il obtient les distinctions de Naismith prep of the game (Récompensant le meilleur joueur de l’année d’après l’Atlanta Tipoff Club) ainsi que le Gatorade player of the year tout en participant évidement au traditionnel Macdonald all-american game regroupant tout les meilleurs prospects du pays.

Après une carrière réussie au lycée (L’exposition médiatique est tellement forte aux Etats-Unis qu’on peut déjà appeler ça une carrière), il rejoint logiquement une prestigieuse fac du lycée, plus précisément celle de LSU ( Louisiana State University ) à Baton Rouge, Lousiane .

Comme vous pouvez l’imaginer la saison de Ben à l’université est également grandiose compilant 19.2 points, 11.8 rebonds, 4.8 passes, 2.0 steals et 0.8 blocks en 34.9 minutes par match, le tout en shootant à 56.0% du champ, 33.3% à 3 points (Insignifiant : seulement 3 tirs pris pour une seul marquer) ainsi que 67.0% de la ligne des lancers francs.

Il se déclare donc logiquement éligible à la draft NBA 2016 le 21 mars 2016 durant laquelle il sera sélectionné en 1ère position par les Sixers de Philadelphie. Après une première année blanche due à une fracture du 5ème métatarse*du pied qui mettra plus de temps à guérir que prévu, Ben est enfin prêt à jouer à l’aube du début de la saison 2017-2018 de la NBA .

Et quel début de saison… Il faut préciser que Simmons domine tellement sa classe de rookie actuellement que comparer ses chiffres aux rookies actuel n’a rien de significatif pour montrer son niveau de jeu ( Oui Lonzo est a des années lumières d’une telle chose )

Démarrons par l’analyse brute des statistiques de Ben Simmons :

*

Comme le montre ces statistiques, Ben est d’une maturité technique incroyable pour un joueur de seulement 21 ans. Nous parlons d’un meneur de 2m08 pour 104 kg, très mobile et disposant d’un sens de la passe très aigu comme l’atteste ses 8 passes par match. Ben ne dispose actuellement d’aucun jump shoot et quand je dis aucun, c’est tout sauf un euphémisme (Je vous invite d’ailleurs à vous vanter devant vos futures conquêtes que vous possédez un meilleur shoot que certains des joueurs les plus en vue de la NBA : Ne me remerciez pas c’est cadeau). Effectivement comme on peut le voir sur les stats, Simmons ne prend aucun tir à 3 points et uniquement 3,5% de ses shoots à 16 pieds ou plus et prend par opposition 65% de ses shoots à 10 pieds ou moins du panier (Moins de 3 mètres du panier).

On peut également observer que son efficacité au scoring chute drastiquement dès qu’il s’écarte du panier : 71% à 3 pieds ou moins , 43 entre 3 et 10 pieds , même pas 30% au delà des 10 piedsEt c’est aussi en partie à cause de ça qu’on peut déclarer que Ben Simmons est très mature dans son jeu, il est très conscient de ses forces et faiblesses et ne se forcera pas à prendre beaucoup de shoots éloignés du panier.

Ces statistiques laissent deviner un potentiel athlétique absolument terrifiant (Marquer 18 points sur des lay-ups et runners devant le panier ce n’est certainement pas donné à tout le monde), ainsi que d’excellentes mains qui permettent de finir à un haut pourcentage à proximité du panier. Pour finir, on peut observer que Simmons possède un excellent Box Score plus/minus* qui illustre parfaitement son coté valuable sur un terrain de basket. Comparons maintenant ses statistiques avec celle des plus grands ayant foulés les parquets NBA au fil du temps :

Second rookie de l’histoire à compiler une saison en 18-9-8 avec Oscar Robertson en 1960-1961, il est également l’un des 5 joueurs a compiler de tel chiffres lors d’une saison NBA ( et je rappelle pour ceux qui aurait décroché : C’EST SA SAISON ROOKIE ) en compagnie de Magic ( 1 ) , Westbrook ( 1 ) , Wilt ( 1 ) et Oscar (4).

Je ne sais pas (mais j’espère) s’il parviendra à conserver ces chiffres au terme de la saison mais Ben Simmons nous gratifie déjà pour l’instant d’une des saisons les plus all-around de l’histoire sur le plan statistique. J

Jetons un œil maintenant sur les statistiques avancées afin de mieux déterminer le style et l’impact de Ben Simmons sur le jeu :

Tout d’abord le PER (Indice de productivité sur le terrain) ici 21,2 pour Ben ce qui en fait (pour l’instant évidemment) la 25ème saison rookie la plus productive de tout les temps… Afin de rendre  l’analyse plus parlante nous ne considérerons pas les saisons pré 1979 (Ligne à 3 points, comptabilisation des contres à partir de 1973 : Désolé Wilt je te fais tout de même de gros bisous).

Ben Simmons devient donc le rookie à la 11ème saison la plus productive de l’histoire précédé uniquement par d’excellents joueurs tel un certain Michael Jordan (Qui est ce type ?), Shaq, Duncan, KAT, AD, CP3… Le tout avec un USG% relativement moyen de 24, qui rend ses prises de balle réellement très valuables pour quelqu’un qui est tout sauf un shooteur en sortie d’écrans.

Nous allons ensuite comparer sa capacité à faire gagner son équipe parmis les meilleurs rookies de l’histoire à l’aide du WS/48, indice très intéressant donnant une estimation du nombre de victoires que rapporte un joueur sur 48 minutes ( la moyenne NBA se situant autour de 0,100 ) **

Comme vous pouvez le voir, Ben se situe à la 20ème place du classement all-time (sur mes critères) derrière certaines légendes ayant foulés les parquets NBA tel Bird, Magic, MJ, Hakeem, Ilgauskas, faisant parti de la 6ème équipe ex-æquo de la conférence est (à égalité avec les Knicks et les Bucks) disposant de la 7ème attaque et 26ème défense (Cela a un impact sur le calcul des WS/48). Ces statistiques reflètent encore une fois l’excellence d’un Ben Simmons qui sous ses grosses performances a déjà fait progresser son équipe et la mène vers la victoire .

On peut également observer que Ben Simmons est déjà considéré comme un très bon défenseur, ce qui n’est pas toujours le cas pour la plupart des rookies comme par exemple Lonzo B ou certains joueurs NBA voir superstars ( vous la sentez venir la dédicace , pour une légende des Knicks dont je ne citerais pas le nom -tousse- ) de part son excellent DBPM*** par exemple , ou me DFG%**** qui est ici de 40 à la place de 46 dans le cas de Ben Simmons. En plus évidemment d’une impression visuelle et d’un Hustle qui saute aux yeux lorsque vous regardez un match des Sixers, chose qui a, pour moi, une importance capitale dans l’évaluation défensive d’un joueur.

Mais vous allez me dire : OK. Ces stats semblent vraiment impressionnantes mais qu’en est t-il alors de la place de Ben Simmons dans la hiérarchie des rookies à travers l’histoire de la NBA ? Biggie a t-il réellement écrit sa chanson en sachant que ce mec allait être drafté en 2016 ? Tout d’abord, oui Simmons est clairement (pour l’instant) l’un des meilleurs rookies de toute l’histoire de la NBA, dans un classement 100% subjectif je le placerais dans mon top 10 des meilleurs rookies de tout les temps de part le fait qu’il est déterminant des deux cotés du terrain et est en train de réaliser l’un des saisons les plus all-around de l’histoire de la NBA.
De plus comme vous l’avez lu , il contribue grandement au bilan satisfaisant des Sixers en ce début de saison, et c’est cela pour moi la définition d’un joueur valuable (et donc meilleur) un gars qui au delà de ses stats fait gagner son équipe .

Toutefois, dire que Simmons réalise la meilleure saison rookie de l’histoire, chose que j’ai lu maintes et maintes fois chez nos amis analystes de Twitter, c’est peu être un poil manquer de respect à certains autres joueurs (cf : Numéro 23 chicago , et le gros mec qui jouait à Orlando et aux Lakers ).

Ensuite pour répondre à la seconde question, qui est surement celle qui vous torture depuis le début de cet article et oui j’ai fais exprès de ne pas répondre pour vous tenir en haleine tout le long de l’article et bien : Non lol , ça n’a aucun sens, arrêtez vos conneries.

Enfin bref, le tout maintenant c’est de chopper un shoot mon ptit Ben et tu forceras des joueurs à simuler des blessures pour ne pas se faire humilier. Je te demanderais tout de même un peu de retenu afin de nous laisser profiter de quelques matchs .

La formule de la fin : Keep going dude !

* Merci à Basketball Reference et leur site très complet .

** Pour mieux comprendre comment sont calculés les Win shares , je vous renvoies vers l’excellent sommaire fait par Basketball Reference : https://www.basketball-reference.com/about/ws.html.

*** Defensive box score plus/minus .

**** Defensive field goal → Pourcentage au shoot des joueurs défendus par un tel joueur , ici Ben Simmons .

https://www.youtube.com/watch?v=tbqtX4Fu7wU

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