C’est le début de la Free Agency ! On est enfin à la période durant laquelle la signature de Ben Mclemore pour le minimum peut apparaître comme la news qui va changer la face de la NBA! Cette période répond à des codes et il faut les maîtriser pour comprendre les subtilités du marché. Ici, nous évoquerons les qualifying offers qui se multiplient ces derniers jours.
Tout d’abord, il est important de distinguer les deux types de free agent (de joueurs libres). Il y a d’un côté les free agents non restreints (UFA en anglais). C’est par exemple le cas de LeBron James ou de Paul George. Ces joueurs sont libres de signer où ils veulent sans que leurs franchises respectives n’aient leur mot à dire. À côté de cela, il y a les free agents restreints. Avoir un free agent restreint permet à une équipe de garder le contrôle sur un joueur. On peut ici citer l’exemple de Marcus Smart des Celtics. Grâce statut de free agent restreint (RFA en anglais), les Celtics peuvent donc décider, en cas d’offre d’une autre franchise, de s’aligner ou non afin de conserver leur joueur.
Mais faisons un exemple pour y voir plus clair. Imaginons que Marcus Smart bénéficie du statut de Restricted Free Agent (RFA).Le meneur celte reçoit durant la free agency une offre des Knicks lui proposant 40M sur 2 ans. Les Celtics ont alors deux choix qui s’offrent à eux. Le premier est de s’aligner sur l’offre des Knicks. Ainsi, Boston s’engage à donner le même contrat à Smart (soit 40M sur 2 ans). Mais si la maison verte juge l’offre trop élevée, elle peut décider de ne rien faire et laisser son meneur filer à la Big Apple. Cette qualifying offer permet donc aux franchises d’être beaucoup plus flexibles et de tenir leurs joueurs, c’est pourquoi elles ne sont pas anodines à l’aube du début de la free agency.
Mais on ne peut pas offrir une qualifying offer à n’importe qui et cela n’est pas non plus sans conséquence. Tout d’abord, il faut savoir qu’une qualifying offer représente 125% (donc, pour les moins matheux, 1/4 du salaire en plus) du salaire de la dernière année. De plus, elle ne court que sur une année et au terme de cette année, le joueur se retrouve automatiquement agent libre non restreint (UFA). Les seuls joueurs pouvant prétendre à cette qualifying offer sont les joueurs qui arrivent au terme de leur contrats rookie ou qui ont joué moins de 3 ans dans la Grande Ligue et arrivent au terme de leurs contrats. Enfin le dernier défaut mais néanmoind pas des moindres est que la qualifying offer peut permettre à des franchises concurrentes de faire monter la valeur d’un joueur qui ne la vaut pas pour handicaper une franchise qui veut garder son joueur. Reprenons l’exemple de Marcus Smart que les Celtics aimeraient beaucoup conserver. Des franchises concurrentes peuvent alors lui proposer un contrat bien supérieur à sa réelle valeur pour obliger les Celtics à dépenser plus qu’il ne voulait. C’est un des effets pervers de la qualifying offer.
Voilà donc une explication claire et précise (on l’espère) de la qualifying offer qui vous permettra de mieux appréhender le marché des agents libres cet été