Stephen Curry a failli être un Buck en 2012. Quelques mois avant l’explosion des Warriors et la sienne, la direction a voulu envoyer leur futur joueur star à Milwaukee.
A l’été 2012, les Bucks entrent en négociation pour un trade qui changera à jamais l’histoire des Warriors : Monta Ellis, Ekpe Udoh et Kwame Brown à Milwaukee pour Bogut et Stephen Jackson. Les Warriors sortent d’une saison catastrophique avec seulement 23 victoires pour 49 défaites. Assujetti aux blessures à la cheville, Stephen Curry ne joue qu’une vingtaine de rencontres. A l’époque, il n’était que le 3ème scoreur de l’équipe derrière David Lee et Monta Ellis (14 points par match). Les Bucks essaient de se relever de l’ère de Michael Redd. Brandon Jennings est le nouveau projet mais ça ne prend pas. C’est alors que le propriétaire des Warriors raconte qu’il avait proposé Stephen Curry :
« Je ne sais pas s’ils peuvent être à des années-lumière s’ils ont échangé Steph Curry aux Bucks pour Andrew Bogut. C’était le deal. Mais le personnel médical des Bucks ne pensait pas que la cheville de Steph tiendrait. Cela a tué l’affaire. Donc, je ne sais pas si ça fait des années-lumière. C’est de la chance. Et c’est bien. »
Après cette saison, Stephen Curry va littéralement exploser. Adieu les blessures, le fils de Dell Curry signe une saison à 22.9 points par match. Le sophomore Klay Thompson devient son complément et le rookie Harrison Barnes tout droit sorti de North Carolina, offre une dimension défensive. Pour la première fois depuis l’ère « We Believe », les Warriors retrouvent les playoffs. Pendant ce temps là, les Bucks aussi retrouvent la post-season mais l’histoire ne sera pas tout à fait pareille. Ils ne seront pas vraiment dangereux dans la conférence est pendant que les Warriors remporteront le titre 3 ans après ce trade, ce qui signera le début de la dynastie.
On imagine pas ce qu’aurait pu donner les Bucks avec Stephen Curry. Aurait-il eu la carrière qu’on lui connait ? Difficile d’y prétendre. Il aurait clairement été un All-Star à multiple reprises mais peut être pas une superstar. Le système Steve Kerr l’a bien aidé à jouer à son potentiel maximum. L’ancien GM des Warriors témoigne : « Absolument. La seule façon de lancer le trade était de les laisser commencer à parler de Steph Curry. C’est comme aller à la pêche, vous jetez un appât là-bas. Deux choses sont arrivées avec ça. Je voulais passer l’accord à Monta. mais pour engager une conversation, nous devions le faire. » Ce sera la dernière fois que Stephen Curry aura des blessures à la cheville. Milwaukee est peut être passé à côté de son histoire…