Ca y est, la Free Agency est lancée ! Les équipes font leurs petites emplettes et les contrats à plusieurs millions de dollars sont distribués. Mais la règle du salary cap empêche les franchises NBA de faire n’importe quoi. Les contrats doivent être données judicieusement pour éviter d’exploser le salary cap. Heureusement, les exceptions permettent de contourner cette règle. Petit récapitulatif de ces règles obscure pourtant bien utiles aux front office.
Tout d’abord, il faut bien comprendre le principe du salary cap et en quoi il est spécifique à la NBA. Le salary cap est calculé sur la base du pourcentage de revenus que la NBA génère. C’est ce qui explique qu’en 2016, suite à l’explosion des droits télés et des revenus que la NBA a obtenu, le salary cap a, lui aussi, explosé et des salaires mirobolants ont été offerts à des joueurs plus que moyens (n’est-ce pas Luol Deng, Joakim Noah et Ryan Anderson ?).
Contrairement à la NFL, la règle du salary cap est dite “soft” en NBA. Cela signifie que l’on peut dépasser le salary cap selon les situations. Cependant, si l’on dépasse trop le salary cap fixé en début de saison par et le CBA, le contrat qui établit le lien entre les propriétaires de franchise, les dirigeants de la Ligue et les joueurs, alors les franchises qui dépassent d’environ 120% ce salary cap doivent payer la luxury tax. Cette taxe est normalement effective pour éviter les équipes à la Warriors où les stars s’entassent. Elle différe également selon les situation et selon si les franchises dépassent énormèment le cap de 120% ou de très peu. Ainsi, la luxury tax peut taxer les franchises de 1,5 dollar jusqu’à presque 4 dollars pour chaque dollar au dessus de la limite de la luxury tax.
Mais revenons aux exceptions. Elles permettent comme nous l’avons dit de contourner cette règle du salary cap mais ne sont pas forcément disponibles pour toutes les franchises et tous les types de joueurs. On en dénombre au total 10 et chacune répond à des conditions particulières et n’offre pas les mêmes garanties aux bénéficiaires.
La Mid-Level Exception (MLE)
Probablement l’exception la plus connue et la plus utilisée en NBA. Elle permet à toutes les franchises de signer un joueur pour une année lorsqu’elles sont au dessus du salary cap. La franchise a alors, pour la saison 2017-2018 en tout cas, une enveloppe de 8M de dollars si elle ne paie pas encore la luxury tax et 6M de dollars si elle paie déjà la taxe de luxe. C’est notamment cette exception qui a permis aux Warriors de pouvoir signer Demarcus Cousins pour la saison prochaine.
La Bi-Annual Exception
Une autre exception très connue est celle de la bi-annual exception. Elle permet d’avoir une enveloppe de 3,29M pour la saison 2017-2018 afin de signer un ou deux free agents pour au maximum deux ans. Cependant, elle n’est utilisable que pour les équipes qui ne paient pas la luxury tax et n’est utilisable qu’une année sur deux. L’exemple le plus connu de l’utilisation de la bi-annual exception est celui de la signature de Karl Malone par les Lakers en 2003 même si, à l’époque, le CBA autorisait même les équipes payant la taxe de luxe d’utiliser la bi-annual exception.
La Rookie Exception
Cette exception est utilisée tous les ans par les équipes compétitives. Elle permet aux franchises de signer un rookie s’il a été drafté au premier tour même si elles sont déjà au dessus du salary cap. Ca a encore été le cas cette année avec les Cavaliers qui ont pu signer Colin Sexton, le rookie qu’ils ont drafté en 8ème position, même s’ils payaient la luxury tax l’année dernière.
Les 2 Way Contracts
Ce type de contrat a été introduit l’année dernière par le nouveau CBA et permet aux franchises de signer un ou deux joueurs pour des contrats minimum rookie, peu importe si la franchise est au dessus ou non du salary cap. Il permet à des joueurs de G-League de passer au maximum 45 jours dans une franchise NBA et, au terme de ses 45 jours, de pouvoir signer de vrais contrats. Ça a notamment été le cas pour Quinn Cook qui a assuré lorsque le chef Curry était blessé et s’est créé une vraie place dans le roster des Warriors.
Larry Bird Exception
Instauré depuis que les Celtics ont été autorisé à signer leur star de l’époque, un certain Larry Bird, malgré le fait qu’il soit au dessus du cap autorisé. Il permet à une franchise de prolonger un joueur qui a joué au moins 3 ans dans la même franchise sans avoir été coupé ni avoir été free agent (il peut avoir été tradé s’il n’a pas été coupé entre deux) car il est éligible aux Bird Rights. Cette règle a été mise en place pour permettre aux franchises de prolonger leurs joueurs fidèles et notamment leurs stars fidèles. Elle est utilisée chaque année comme l’année dernière avec la prolongation de Stephen Curry pour un contrat max.
Early Bird Exception
Cette exception suit la même logique que la Larry Bird Exception excepté le fait que seulement 2 ans sont nécessaires pour y être éligible. Alors les franchises peuvent conserver leurs joueurs même si elles sont au dessus du cap à condition de le signer à la moyenne des salaires NBA ou à 175% de son précédent contrat, selon lequel est le plus avantageux pour le joueur. La seule différence avec la Larry Bird Exception est qu’un joueur perd ses droits à la Early Bird Exception s’il est tradé. On peut ici citer le cas de Kevin Durant qui va probablement être prolongé grâce à cette exception.
Minimum Salary Exception
Grâce à cela, les franchises au dessus du cap peuvent quand même se permettre de signer un free agent si elles le signent au contrat minimum mais aussi d’absorber un contrat minimum dans un trade. C’est cette exception qui pousse les vétérans à signer dans des franchises très compétitives pour chasser une bague. On l’a vu avec David West allant d’équipe à équipe au salaire minimum.
Traded Player Exception
Celle-ci prend effet lorsque l’on envoie par un trade un joueur qui a un plus gros salaire que le joueur que l’on accueille. Les franchises ont alors une enveloppe pour recruter pendant un an. C’est notamment utile pour les franchises qui tradent des choix de drafts ou encore les sign and trade de superstars. Pour illustrer cela, nous prendrons l’exemple du trade de Elfrid Payton pour un second tour de draft. Le Magic s’est alors libéré de 4M de dollars qu’ils peuvent alors réinvestir comme ils veulent.
Vous comprenez maintenant que le marché des free agents n’est pas si simple qu’il n’en paraît. J’espère en tout cas que cela a éclairé votre lanterne et vous permettra de mieux appréhender cette Free Agency. D’autant plus que nous n’avons pas parlé des exceptions pour les joueurs blessés ou bannis. Ni de comment les salaires étaient distribués. Du moins pas encore.