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Analyses

Le gros dossier du jour : retour sur la débâcle des Blazers !

Source photo : NBA
Les Pelicans ont réussi l’impensable, ils ont envoyé Portland en vacances dès le quatrième match du premier tour des playoffs. Comment expliquer cette désillusion pour les Blazers ? Quel avenir pour l’équipe et ses dirigeants ? Tentative d’explication.

Contre toute attente, Portland a réussi l’exploit de finir troisième de la conférence ouest avec un back-court de folie composé de Damian Lillard et CJ McCollum bien aidé par leur pivot Jusuf Nurkic. Se retrouvant face aux Pelicans qui se sont arrachés pour obtenir une sixième place, les voyants étaient au vert pour l’équipe de l’Oregon. S’il était possible de croire à un upset avec ces Pelicans part emmenés par un excellent Anthony Davis ( 28.1 points/ 11.1 rebonds/ 2.6 blocks de moyenne cette saison), il était tout bonnement inconcevable de croire un sweep possible.

La fameuse horloge du numéro 0 n’a jamais pu donner l’heure lors de ce premier tour de playoffs, la cluchittude du meneur des Blazers elle, a complètement disparu sous l’emprise de la défense des Pelicans. Damian Lillard n’a tout simplement pas vu le jour lors de ces quatre matchs de playoffs face à la New Orleans. Le meneur de 27 ans qui se considère comme une véritable star et un authentique Franchise Player, n’a pas su le démontrer. Si en début de saison, il déclarait que « jamais il rejoindrait une super team » et qu’il ferait tout pour gagner un titre à Portland et nulle part ailleurs, Lillard n’a pas su répondre aux attentes.

Jrue Holiday ou Rajon Rondo défendant sur lui comme des pitbulls, « Dame » n’a jamais pu véritablement jouer son basket. Avec des pourcentages aux tirs honteux pour un joueur de son calibre ( 36.1 aux tirs; 28.0 à 3 points : ce sont ses moyennes sur les quatre matchs) Dame n’a jamais eu la possibilité de mener son équipe tel le leader qu’il proclame être. Alors qu’il jouait dans son jardin  au Moda Center, le leader des Blazers n’a pas su trouver la mire ( 6/23 au tir lors du premier match; 1/7 à 3 points lors du deuxième). Même constat pour les deux derniers matchs au Smoothie King Center ( 5/13 lors du troisième match et 1/5 à 3 points lors du dernier match).

Jrue Holiday a suivi Damian Lillard de très près l’empêchant à chaque instant de produire son basket. Le meneur de la New Orleans a annihilé les tentatives de Pick&Roll de Portland dirigé par Lillard. La plupart du temps, Jrue Holiday a enfermé le porteur du ballon sur un côté où celui-ci voyait sa marge de manœuvre réduite. Accompagné de près par un des grands de son équipe ( Mirotic par exemple), Jrue Holiday a obligé Lillard à shooter ou à passer la balle dans de très mauvaises conditions. Seul Al-Farouq Aminu ( 17.2 points, 9 rebond de moyenne) et dans une moindre mesure Jusuf Nurkic vont réussir à tirer leurs épingles du jeu dans cette série, CJ McCollum lui va souvent être libre de scorer quand l’équipe n’aura plus aucun espoir de revenir dans la partie.

Voici une très bonne vidéo qui résume la plupart des actions défensives de Jrue Holiday sur le meneur des Blazers :

Le plan défensif des Pelicans était donc très simple : se focaliser sur Damian Lillard, le ralentir puis l’enfermer dans une cage. Avec une superstar en grande difficulté, les options offensives de Portland étaient quasiment inexistantes. Avec un Harkless pratiquement absent, un Evan Turner ( blessé lors du deuxième match) totalement à côté de la plaque ( seulement 28 points marqués sur ses 3 matchs joués). Terry Stotts n’avait pas d’autres solutions que de sur-utiliser le pick&roll. A part les iso pour CJ McCollum, le coach de Portland n’a jamais réussi à trouver des solutions offensives face au trapping de sa star offensive. Le fait de jamais réussir à trouver de solutions offensives à la défense agressive des Pelicans souligne les manquements de solutions dans l’effectif des Blazers. Pointant du doigt la mauvaise construction de l’effectif autour de Damian Lillard.

On le sait, l’été 2015 a marqué un renouveau total pour Portland. Se séparant de Nicolas Batum, Lamarcus Aldridge et Wesley Matthews, le Front office avait décidé de donner les clés de la Franchise à Damian Lillard. Depuis la saison miracle 2015-2016, le Front Office aligne les contrats en or pour sa jeune équipe composée de CJ McCollum (104 millions de 2017-2021)  Allen Crabbe ( 4 années pour 74 millions, finalement envoyé à Brooklyn), Evan Turner (70 millions sur 4 ans), Meyers Leonard ( 41 millions sur 4 ans) et Moe Harkless ( 40 millions pour 4 ans ). Avec un effectif ne dépassant pas les 25 ans de moyenne, Portland promis à l’enfer dans cette conférence ouest a réussi à se qualifier pour les playoffs chaque année. Pourtant les Blazers n’ont jamais pu atteindre la finale de conférence, pire, c’est le deuxième sweep en deux ans dans un premier tour de playoffs pour les hommes de Terry Stotts ( Warriors-New Orleans) .

Tout est à jeter ? Bien sur que non, l’arrivée de Jusuf Nurkic l’année dernière pour le poste de pivot a fait du bien pour l’équipe de l’Oregon. L’équipe est encore très jeune et a encore une grande marge de progression, seulement la marge de manœuvre du front office qui a du sortir les millions du porte-feuille est très réduite. Par chance, les dirigeants de Portland vont pouvoir proposer à Jusuf Nurkic une qualifying offer (proposition pour prolonger un contrat rookie d’une année, se calquant sur l’ancien salaire du joueur), lui qui souhaite poursuivre l’aventure dans l’Oregon. Seulement, d’autres franchises vont pouvoir aligner les dollars et proposer un jolie pactole au bosnien. A voir si les dirigeants seront prêt à s’aligner sur un salaire avoisinant les 18 millions de dollars l’année, ce qui obligera ceux-ci à se séparer de joueurs important de l’effectif…

Avec  des rumeurs d’un licenciement de Terry Stotts et un possible un changement d’effectif, l’intersaison des Blazers s’annonce très chaud. A Damian Lillard de remettre les pendules à l’heure.
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