Encore monstrueux en défense face au Jazz la nuit dernière, Kevin Durant a marqué de nouveau points dans la course au titre de Défenseur de l’année. Une course qu’il a déjà gagné d’après son coéquipier tenant du titre, Draymond Green. Forcément, l’avis du patron défensif de la meilleure équipe de la ligue, ça s’écoute un minimum.
Depuis son arrivée à Oakland, Kevin Durant est devenu un microcosme à lui tout seul au sein de la NBA, que ce soit pour tout et n’importe quoi, sur ou en dehors du terrain. Entre des performances exceptionnelles, des tweets d’ado prépubère, une intégration réussie à la perfection ou encore un comportement parfois de blaireau, impossible de ne pas passer un jour sans parler de lui. Que ce soit en pensant que c’est un putain de joueur ou bien le dernier des salauds. On ne peut pas passer à côté de lui. Depuis cette saison, on ne peut même plus le passer tout court.
Deuxième contreur de la ligue
Plus le temps passe, plus le natif de Washington s’adapte à la perfection aux besoin de son équipe. Si en attaque, il reste un sniper redoutable tournant encore à plus de 26 points par match avec des pourcentages solides, il s’est également décidé à faire les efforts défensifs. Et si on se doutait qu’il pouvait faire bien mieux à ce niveau-là, on n’attendait pas forcément à ce qu’il foute un tel bordel. Déjà très impliqué depuis le début de la saison, il a passé la seconde au mois de décembre afin de permettre aux Warriors de remporter 9 de ses 10 dernières rencontres malgré l’absence de Stephen Curry. Ainsi, KD tourne à 2,8 contres par matchs sur ce mois, et il reste sur 10 rencontres avec au moins 2 contres !
Cela fait désormais de lui le deuxième meilleur contreur de NBA derrière Myles Turner. Mais on l’a vu face aux Cavs et Lebron, c’est l’ensemble de son œuvre qui fait de lui un candidat plus que crédible au titre de Défenseur de l’année. Que ce soit au poste bas, poste haut, en transition ou sur l’homme, l’ancien MVP gêne tous ses adversaires, et s’impose comme une référence cette saison. Il faut dire qu’avec ses 2m10, son envergure, ses qualités athlétiques et son QI basket, Kevin Durant avait tout ce qu’il fallait pour devenir un véritable emmerdeur. On en avait vu les prémices lors des Play-Offs 2016 sous le maillot du Thunder, mais on ne s’attendait pas à un tel chantier.
Sous la coupe de Steve Kerr, et dans un groupe uni au sein duquel tout le monde est prêt à se sacrifier, KD a bien compris l’intérêt qu’il avait à se bouger le cul en défense. Surtout que cela n’affecte pas ses statistiques offensives au contraire de Klay Thompson par exemple. Il a même légèrement augmenté sa production en terme de points par rapport à la saison précédente (26,1 contre 25,1).
« Il n’y a pas de bagarre »
Dans la baie d’Oakland, on apprécie cette mue du garçon. Au micro d’ESPN, Draymond Green a mis en valeur son coéquipier, en en faisant carrément sur successeur légitime pour le trophée de Défenseur de l’année :
« Je pense qu’il fait parti de la lutte, même qu’il en est le favori. Je ne pense pas qu’il y ait vraiment de bagarre en ce moment. C’est sérieux maintenant et c’est impressionnant car il a toujours semblé que cela était impossible, mais il fait de plus en plus d’efforts dans ce sens. Évidemment, il aide énormément notre défense avec l’intensité qu’il met de ce côté du terrain. Donc, si je devais et pouvais voter, je voterais pour lui immédiatement »
Quand le tenant du titre donne son avis, forcément on l’écoute, surtout qu’il fera encore parti des discussions. Quoi qu’il arrive, l’energiser numéro un, la véritable tête de con de ces Warriors, ça reste bien Draydray. Malgré tout, ce n’est pas in the pocket non plus. Si ses deux dauphins de la saison passée sont hors course (Kawhi Leonard et Rudy Gobert) en raison de blessures, il y a d’autres prétendants très sérieux. On pense en particulier à un certain Al Horford, qui drive l’un des meilleurs bilans de la ligue en foutant la misère à tous les gros qui se présentent devant lui.