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Histoires

Haley Jones, l’art de briser la malédiction de l’université de Stanford

Plus qu’en NBA ou en WNBA, la NCAA représente une sorte de One Shot ultime. Grâce à Haley Jones (mais pas que), l’université de Stanford a réussi à gagner le titre national en 2021. Si le collectif est la clé de leur succès – sans oublier leur coach légendaire – rien aurait pu se faire sans Jones, d’autant qu’une sorte de malédiction planait au dessus du programme depuis quelques années. Haley a su jouer avec un état de grâce qu’elle n’avait montré jusqu’à alors.

Aujourd’hui, on se concentre sur cette fameuse université de Stanford. En NBA, les joueurs issus de cette faculté sont pour le moins médiocres, sans leur faire offense. Les meilleurs pensionnaires de cette fac sont Brook Lopez et son jumeau Robin Lopez, Brevin Knight, Jason Collins et son jumeau (décidément) ou plus récemment Dwight Powell et Ziaire Williams (ancien coéquipier de Bronny James). Collectivement, le programme est digne du palmarès de Végéta. Une gloire passée mais un présent vierge.  Elle n’a participé qu’à un seul final four lors des 30 dernières années (1998) et il faut carrément remonter à la naissance du programme universitaire pour les voir gagner l’ultime championnat NCAA, en 1944. Les Cardinals étaient à l’époque le 4ème champion universitaire. Ce n’est pas la grande forme ces dernières décennies, leur dernière March Madness date de 1994. Chez les filles, l’histoire est différente, telle Lisa Simpson, l’université enchaîne masterclass sur masterclass et malgré leur qualité de jeu, Stanford n’arrivait pas à franchir la dernière marche ces 20 dernières années, jusqu’à l’arrivée de Haley Jones, nouvelle star de l’équipe depuis maintenant 2 ans et demie. Stanford peut remercier la WNBA, les joueuses doivent finir leur cursus universitaire avant d’aller de rejoindre l’élite, elle restera donc minimum jusqu’à la saison 2022-2023.

On le dit souvent, comparer les filles et les gars relève du domaine de l’impossible. La faculté de Stanford n’échappe à la règle. Le programme féminin commence dans les années 1970 et doit attendre l’année 1982 pour voir les filles atteindre le tournoi national mais le ciel s’éclaircit et il est de bonne augure dans les années 90. Pour commencer cette décennie, Stanford remporte 2 titres en 3 ans en 1990 et 1992. La coach Tara VanDerveer termine avec un bilan de 251 victoires et 62 défaites entre 1985 et 1995, avant de revenir ensuite en 1996. En tout et pour tout, coach VanDerveer participe à 14 final four. Oui, 14 FINAL FOUR, tout simplement magistral. Elle est aussi record(wo)man des victoires en NCAA avec 1131. Oui, c’est bien la GOAT juste devant Pat Summitt. Après son double titre, on croit même à une sorte de malédiction. Sous ses ordres, Stanford participe à 11 final four entre 1994 et 2020 et (dont deux finales), sans jamais franchir la dernière marche et donc soulever à nouveau le graal… Jusqu’à cette fameuse année 2021. Que la victoire fut douce, après toutes ces défaites  -dont une au buzzer en 2011 – dans le dernier carré et comme un symbole, 30 ans après le dernier titre. C’est aussi ça la beauté du sport et sa star Haley Jones, résume la situation mieux que quiconque, surtout avec une année 2020 où les fans n’avaient pas leur place dans les tribunes :

« Ce programme est ce qu’il est grâce à Tara. L’héritage qu’elle a créée et avoir été recrutée par elle, faire partie de l’équipe et remporter un titre national, après 29 ans, c’est une bénédiction, c’est juste surréaliste. » Haley Jones

« La vie est une boucle. Nous essayons de garder l’équilibre et à faire tout ce qu’il faut. Être hors de chez nous, de notre gymnase, de nos vestiaires, ne pas avoir de fans. Je suis leur plus grande fan. » coach VanDerveer

Pour briser cette malédiction, la coach légendaire a eu besoin d’une jeune fille née à Santa Cruz, en Californie. Si Haley Jones est restée dans son état natal, ce n’est pas un hasard, et ce fut une aubaine pour sa coach Tara, qui n’a pas eu à faire grand chose pour la recruter. Qu’est ce qu’elle aurait pu faire d’autre que du basket ? La championne universitaire en titre est la fille de deux grands basketteurs. Ses deux parents ont joué à un haut niveau, l’un à l’université du Colorado et sa mère à Metro State. Sa cousine a remporté 2 fois la coupe du monde de basket et 2 fois les jeux olympiques alors que son tonton a joué en NCAA au football américain. On dit que l’entraînement a sa part d’importance dans une carrière sportive mais difficile de ne pas croire que les gênes n’ont pas eu leur mot à dire. Au lycée, tout se passe bien pour la future star universitaire qui a le choix dans sa vie entre ses notes studieuses ou son talent sur le terrain. Membre du tableau d’honneur de son lycée à chaque semestre, elle est aussi meilleure joueuse de l’état de Californie sur plusieurs saisons consécutives. Haley Jones est tellement à fond dans ses études, qu’elle a révélé y être allée un peu trop fort. Si c’était à refaire, la juniore aurait voulu plus profiter de la vie avec ses amies, en s’amusant comme une fille normale et pas en agissant telle une athlète de haut niveau. ESPN la classe meilleure joueuse du pays de sa cuvée lors de sa dernière année de lycée, championne d’état avec son lycée, on en passe et des meilleurs avec un palmarès aussi long que le nombre de classiques de J. Cole, mais c’est surtout son trio avec deux des joueuses les plus populaires : Paige Bueckers et  Hailey Van Lith, qui la propulse médiatiquement :

« Être double médaillée d’or n’est pas quelque chose que beaucoup de gens peuvent dire, c’est juste un honneur et une bénédiction. Cela signifie tout l’or de monde pour moi de rendre ma famille fière. » Haley Jones

Bien qu’elle continue l’aventure américaine avec l’équipe nationale, la suite logique de sa carrière est le basket universitaire. La première saison est faite de hauts et de bas. Elle gagne sa place de titulaire pour son année freshmen en tournant à un peu plus de 10 points par match mais ne pourra finir la saison à cause d’une sale blessure et c’est peut être un mal pour un bien, le championnat universitaire ne s’étant pas déroulé à cause de la pandémie. Sa 2ème saison sera légendaire et s’est préparée en conséquence, obsédée par les regrets d’une première année qu’elle n’a pas pu contrôler. Avec une saison quasi blanche, la sophomore avait énormément de choses à prouver, non pas seulement pour elle, mais pour l’équipe et ses détracteurs. Stanford terminera la saison avec 31 victoires et 2 petites défaites. Avec UConn sortie précipitamment de la compétition, Stanford a profité des spotlights de la part des médias à tel point de marquer l’histoire de la NCAA. La raison pour laquelle les fans sont tombés amoureux de ce programme, c’est grâce à leur clutch attitude et des finishs sortis tout droit des salles de cinéma. Jamais dans l’histoire du basket universitaire, une équipe avait remporté le final four avec deux victoires de suite avec seulement un point d’écart. Lors de la finale, Haley Jones a brillé et fut logiquement nommée meilleure joueuse : 17 points à 8/14 au shoot et 8 rebonds. Une belle revanche après sa saison tronquée, juste après sa demi-finale à 24 points. Pour une joueuse qui jouait sa première march madness, elle est rentrée et sortie de cette compétition pour la grand porte:

« Il y avait beaucoup de choses que je voulais me prouver à moi même, et aussi en tant qu’équipe, il y avait beaucoup d’objectifs différents que nous voulions atteindre, donc je savais que j’aurais eu un rôle différent de celui de ma première année. J’ai juste en quelque sorte pris un rôle de leader, étant plus entreprenante sur le terrain. »

C’est ainsi qu’Haley Jones a pu briser la malédiction. La réussite était du côté de Stanford en 2021 et on leur souhaite autant de bien pour 2022. Haley Jones est un ton en-dessous cette saison et son adresse reste aléatoire. Néanmoins, sa faculté à être une prospect hyper complète, lui permet d’être toujours un cadre de cette équipe. On a hâte de voir son apport lors de la March Madness, afin de voir si elle fait toujours partie des plus grandes de ce championnat.

 

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