Analyses

Le focus intime du jour : Stephen Curry, joueur le plus efficace de l’histoire de la NBA ?

by
Pierre Valentini
décembre 18, 2017

SPORS ILLUSTRATED

He got codes, et c’est fippant. Fin de l’article merci à tous de …

Il est blessé (et c’est KD qui cartonne) mais c’est bien le moment de montrer ce qui se passe réellement quand Curry est sur un parquet, ce joueur est beaucoup trop fort pour qu’on puisse à coté des chiffres hallucinants que son prime est en train de nous offrir. Le focus intime du jour vous ais ici présenté par l’artificier d’Oakland, j’ai nommé Wardell Stephen Curry II. Splash.

Tout d’abord recontextualisons la chose, Stephen sort d’un saison bouclée par l’obtention de son second titre NBA, et de statistiques un poil sympathiques que je vous laisse apprécier par vous même. 25-4-7-2 à 47-41-90, pas trop mal en somme.

Tout comme les Warriors, il a du passé un été exceptionnel, mais aussi évidemment très travailleur quand on connait la détermination du bonhomme. Et à l’image des plus grands joueurs, tel que LeBron, Steph a su développer de nouvelles choses dans son jeu. Comme on peut l’observer sur ses différentes shooting charts, ce petit gars décrit par tous comme faible et peu athlétique et en train de tout tuer à l’intérieur de la peinture. Il est passé en 2012-2013 , d’un joueur prenant 170 tirs en lay-ups sur la saison à prêt de 74 en 23 matchs cette année.
On est passé d’à peine deux pris par match à 60 % au shoot à plus de 3 à 66%, il en prend plus, plus efficacement. Ensuite son adresse à mi distance a aussi énormément augmenté avec un volume lui aussi supérieur passant de 45% sur ce type de shoots à plus de 50%, il en prend plus, plus efficacement.

Quand à son adresse à 3 points, elle a baissé cette année liée en partie à un doigt douloureux l’ayant fait un peu arroser, on peut donc imaginer que s’il revient à 100% de sa blessure à la cheville son adresse monumentale devrait progressivement revenir, et donc son efficacité augmenter encore et encore. Les lancers-francs, il en prend aussi beaucoup plus qu’avant, tentant cette année 6 lancers par match alors que son maximum en carrière était de 4,6 et en rentrant un absurde 0.933 % de ses lancers francs.

Toutes ces stats cumulées nous donne un TS% de 0.645, en se rapprochant de ses standards à 3 points , il serait donc à un niveau d’efficacité similaire à celui de sa saison MVP 2015-2016 étant de 0.670%.

Qu’est ce que cela représente dans l’histoire vous allez demander ?

Et bien si on part sur une base fictive de 0.660, qui dans ce scénario est plausible, ça en ferait l’une des 2 saisons les plus efficaces pour un meneur jouant plus de 30 minutes avec celle d’un autre joueur…

Si on agrandit le cercle à tout les postes on y retrouve des joueurs intérieurs (sauf une saison d’Adrian Dentley Big up à toi ! ) avec pour la plupart des mecs ne prenant que quelques shoots pas match pour une efficacité maximale ( Team éboueur Tyson Chandler-Dédé Jordan-Rudy…) ou tout simplement des malades type Charles Barkley.

Curry a donc atteint un niveau d’efficacité absolument jamais vu dans l’histoire de la NBA. Et ce n’est pas une déclaration, c’est un constat, c’est le joueur extérieur le plus adroit de tout les temps.

Ensuite, vient l’aspect meneur de jeu.

Un meneur, et même dans le système des Warriors se doit de pouvoir gérer le tempo d’un match et d’organiser l’attaque de son équipe (cf : Quand Kerr lui gueule dessus durant le mec contre Philadelphie et appelle un temps-mort).

Sans rigoler, Steph a aussi progresser là dedans, plus bas TOV% de sa carrière, on est sur du 2,5 Ast/Tov Ratio ce qui n’est pas exceptionnel mais pas réellement problématique vu la répartition du passing à Golden State, ce n’est pas comme si le meneur gérait toutes les offensives balle en main.

Collectif de plus en plus huilé de part son %Ast à peine à 30%, les 31 assists par match de l’équipe ainsi que le Meilleur Rating Offensif de l’histoire de la ligue, mais nous y reviendront dans un autre article.

Steph gère donc mieux le ballon et semble plus concentré et discipliné sur un terrain.

Abordons ensuite la défense du numéro 30 de Golden State, qui s’est clairement amélioré avec les années.

Physiquement limité comme on l’a dit, le joueur a énormément travaillé sur son physique afin de prendre de la puissance et possède une intelligence de jeu supérieure à la moyenne ( Sur la coupe des lignes de passe par exemple ) ce qui nous donne un meneur qui ne sera un défenseur d’élite sur 1vs1 mais est un défenseur tout à fait décent voir meilleur que la moyenne dans une défense collective ( Attentif, Vocal, Intelligent ), la défense de Curry est clairement meilleur que l’on nous laisse l’entendre.

Que ce soit les chiffres ( Rating défensifs, etc …) ou l’impression visuelle qui est très importante pour évaluer la défense d’un joueur, le joueur est solide.
Finissons maintenant de définir la valuability de Stephen Curry en voyant son impact statistique sur son équipe en fonction de sa présence ou non sur le terrain.

Curry est la cerise sur le gâteau des Warriors, très bonne équipe sans lui, absolument injouable avec lui. Nous allons pour cela prendre un chiffre très simple pour voir le chiffre hallucinant qu’est l’efficacité des Warriors avec ou sans lui.

Sans : 108 OFRTG, 103 DFRTG

Avec : 122 OFRTG, 105 DFRTG

On passe de 5 à 17 de net rating effectivement, avec une meilleure réussite au tir de l’équipe, moins de ballons perdus… Stephen Curry fluidifie une attaque comme on l’a très rarement vu dans l’histoire de la ligue. Et c’est ce qui en fait l’un des meilleurs joueurs offensifs de l’histoire de cette ligue.

En tout cas, le pauvre est actuellement blessé et on espère le revoir avant le choc du 25 décembre entre Cavs et Warriors pour peut être mettre en marche la prophétie décrite dans l ‘article.