Depuis son game 1, Ben Simmons met les Nets dans sa poche : 18.3 points à 63.5% au shoot, 7,3 rebonds, 8 passes et une magnifique défense sur D-Lo !

Source photo : NBA.com/sixers/photo

Philadelphie-Brooklyn, cette série encore inenvisageable au début de la saison régulière. 3-1 pour Philadelphie avant le peut être final game de ce soir, mais ce score ne reflète pas réellement le niveau de jeu mis en place par les Nets, dans le match 1 et 4 surtout. Avec le début de playoffs en dents de scie de Joel Embiid (mauvais match 1 et match 3 raté), dû à sa blessure au genou, Philly doit s’appuyer sur un vrai leader pour passer l’obstacle qu’est Brooklyn. Et pour l’instant, ce leader est nommé Ben Simmons. 

Après la claque prise au match 1 avec une très bonne adresse de Brooklyn et une vraie volonté de jouer les troubles fêtes, Philly se devait de réagir. Et c’est Ben Simmons qui a pris ses responsabilités au match 2. Après des huées du Wells Fargo au Game 1, suite à une performance très médiocre de l’australien, il se devait d’assumer ses paroles :

« Si tu siffles, alors reste dans ce camp là. Voilà ce que je ressens. Si tu es un fan des Sixers et que tu siffles, alors reste de ce côté-là. ».

Énerver Ben Simmons ? Mauvaise, mais alors vraiment mauvaise idée, pour le plus grand bonheur des fans des Sixers. Un match 2 d’abord serré en première mi-temps, avec seulement un point d’écart à la pause, tout le monde sent la domination des 76ers mais Brooklyn ne reste pas loin et peut réussir le braquage. Puis, un troisième quart temps historique avec 51 points marqués par Phily pour mettre un écart monstre aux Nets. Le tout orchestré par un très bon Ben Simmons, les Sixers sortiront vainqueurs du game 2 (145-123). Leur sophomore finira avec un triple double (18 points, 12 passes, 10 rebonds, le tout en seulement 30 minutes). Maintenant que la franchise préférée de Will Smith a égalisé, il serait important de ne pas se retrouver mené dans une série qui peut basculer d’un côté comme de l’autre. Et pour ce match, Embiid est out, mis au repos pour sa blessure. Pas d’Embiid ? Pas de problème. Bien épaulé par le duo Butler-Harris, Ben Simmons a fait plier Brooklyn pour leur premier match à domicile en playoffs depuis 5 ans. 31 points, 9 passes et 4 rebonds pour le grand meneur, sans parler de son énorme défense sur D-Lo. Le meneur de jeu tourne à un piteux 38.4% au shoot sur la série, malgré ses 22 points.

L’avantage retrouvé, Simmons se retrouve dans un match 4 bien compliqué dans lequel Brooklyn domine pendant 45 minutes. Une grosse dose de trashtalk avec ce bon Jared Dudley, une gestion sérieuse du match avec les bonnes passes pour Embiid en fin de rencontre pour permettre à Philly de se détacher à 3-1. Sans trop en faire avec un Jojo on fire, Ben Simmons a été le baromètre de son équipe.

Néanmoins malgré tout ça, est ce que ce Simmons là est à la hauteur du leader attendu en playoffs par Philadelphie ? Difficile de se prononcer avec un match 1 très compliqué et même un match 4 où il n’est pas si étincelant en première mi-temps. Les fois où le ROY 2017 s’est retrouvé en difficulté corrèlent avec les bonnes performances de Brooklyn. Ben Simmons game changer des Sixers ? Il le sera sûrement pour ce deuxième tour qui se dessine face aux Raptors, série dans laquelle il devra s’adapter à un bon défenseur en face de lui (en la personne de Leonard ou Siakam), chose qu’il n’avait pas avec Brooklyn. Pour les Nets, Ben Simmons est le matchup le plus compliqué au vu de sa rapidité et de sa taille, avec de nombreux joueurs différents qui lui ont fait face tantôt Hollis Jefferson ou Jared Dudley.

La véritable question pour les Sixers pour la suite de leur campagne est la suivante : les hommes de Brett Brown sont-ils en difficulté quand Ben Simmons n’est pas bon ? Ou bien, quand l’adversaire est bon, Simmons ne l’est pas ?

La première option serait déjà plus contrôlable pour Philadelphie avec des adaptations possibles, face à une équipe de Toronto qui sera tous les soirs difficile, et sûrement plus difficile que les Nets au match 1 et 4 (et pourtant les Nets ont été très bons sur ces deux matchs).

La question du trashtalking peut aussi se poser avec une forte animosité dans cette série notamment entre Jared Dudley et Simmons, voire, Jared Dudley et toute la Pennsylvanie. Y’aura t’il une telle dose au tour suivant ? Cela reste à voir mais c’est un climat et une ambiance que Simmons apprécie fortement, celle de fermer des bouches, celle de devoir prouver aux autres qu’il est indéfendable quand il joue à son meilleur niveau.

Cette série à venir ne se limite pas seulement à une demi-finale de conférence mais également à la hiérarchie des Sixers. Avec la Free Agency à venir, Philly veut sûrement tout faire pour prolonger Jimmy Butler pour avoir un vrai trio de All Star, mais, c’est dans ces moments là où ces prolongations se dessinent, et également le rôle qu’il occupera l’année prochaine. Qui sera la troisième option, Butler ou Simmons ? C’est une situation complexe pour le meneur qui doit à la fois montrer son poids dans le collectif et son importance dans la réussite des Sixers, mais également, laisser briller Butler pour le convaincre de ne pas signer autre part début juillet.

Mais avant de penser à Toronto ou au deuxième tour, il faut se concentrer sur le match 5 au Wells Fargo Center et finir la série au plus vite pour avoir plus de temps de préparation. Allez, on mise une pièce pour un gros match de Ben Simmons mardi soir.  

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