Dans un match crispant, Cleveland va en finale : Boston échoue par manque d’expérience !

Source photo : Cavs Twitter

GAME 7 ! GAME 7 ! Peu importe ce que vous avez fait de votre dimanche, il a probablement été très long dans l’attente du dénouement de la conférence Est ! Malgré l’avantage du terrain, on aurait du s’en douter : Personne pour stopper LeBron James dans cette conférence !

Ah quel beau match, on s’est bien régalé d’un point de vue offensif… On déconne évidemment. Si l’émotion et le suspense ont rendu ce match épique à suivre, il n’empêche qu’on a assisté à tout sauf à un beau match… Ne serait-ce que d’un point de vue adresse, les deux équipes nous ont offert un festival de tirs ouverts manqués rarement vu en NBA.

Dès l’entame de match, un joueur a annoncé la couleur sur ce qui allait suivre : Jayson Tatum. Oui il est rookie. Oui il n’a que 20 ans, donc pas l’autorisation de boire la moindre bière chez l’Oncle Sam. Maintenant, est-ce que ça l’empêche d’avoir une énorme paire ? Oulah non ! Une nouvelle fois, Tatum s’est montré encore plus séduisant que ses contours crâniens et a rapidement inscrit 11 points dans le 1er quart-temps. Côté Cavs, ça a clairement tiré la gueule d’entrée de partie. Hormis LeBron, il a fallu attendre 7 minutes et demie pour qu’un tir rentre pour la formation de l’Ohio…

Heureusement, face à leur manque d’adresse, ils ont réussi à produire quelques stops défensifs pour se maintenir au scoring, avant qu’ Al Horford ne prenne feu au poste haut en sortie de temps-mort : 26-18 à l’issue du premier acte. On a vite commencé à craindre le pire pour les Cavaliers dès la reprise du jeu : 1/14 à 3 points et aucune passe décisive de LeBron James. Non, le King n’a pas eu de mal à trouver ses partenaires, au contraire ! Mais que ce soit Kyle Korver, JR Smith ou George Hill, rien ne rentre !

C’est dans ces moments que les fans devaient penser à Kevin Love la larme à l’œil. Enfin, jusqu’à ce que Jeff Green (19 points) ne rentre pleinement dans son match. Car une nouvelle fois après le Game 6, il aura parfaitement pris le relais de son coéquipier, en se posant même comme le lieutenant numéro 1 de LeBron ! Hormis une bonne entrée de Marcus Morris, les Celtics ne font guère mieux, et c’est avec 4 petits points d’avance qu’ils retourneront au vestiaire : 43-39. On exagère à peine en disant que ça pourrait être le score du Rockets/Warriors de demain soir… au bout de 12 minutes !

Il serait tentant de dire que ça n’a pas duré, mais pour être franc, l’adresse a probablement encore chuté en seconde période, surtout côté Celtics. Quoi que Cleveland a dû attendre 4 minutes 30 et un tir à distance de JR Smith pour voir un panier rentrer hors lancer-francs. LeBron James est agressif dans les deux raquettes, que ce soit pour contrer sèchement Terry Rozier ou venir chercher des and-one, si bien que sur un nouveau panier de Jeff Green, Cleveland reprend l’avantage dans cette partie !

59-56 pour les Cavaliers au moment d’entamer le dernier acte, le silence se faisait presque entendre dans le TD Garden. Jusqu’à que Jayson Tatum et Al Horford, les deux patrons de Boston ce soir, ne retrouvent de l’adresse. Rapidement imités cependant par Kyle Korver et JR Smith. En parlant de Tatum, sentant que son équipe était dans le dur, avec une adresse catastrophique, le rookie a pris les choses en main. Et pour faire de nouveau vrombir les fans, quoi de mieux qu’un énorme poster sur LeBron James, trashtalking en prime, puis une bombe à 3 points ?! Avec 24 points à 9/16 au tir, il a surtout marqué le match, la série, la saison, de son sang froid incroyable.

MAIS. Parce que oui il y a un « mais ». Le souci pour les Celtics, c’est que s’ils avaient la meilleure équipe sur le parquet, ils devaient en revanche affronter le meilleur joueur de la planète. Et de loin… LeBron James aura réussi tout ce qu’il  a tenté, même de rentrer des layups alors qu’il avait un ou deux adversaires accrochés à ses biceps. Ultra serein, n’ayant jamais refusé de lâcher la balle même quand il voyait ses coéquipiers en difficulté, le King a su rentrer les tirs qu’il fallait en fin de rencontre, y compris sur la ligne des lancers : 35 points, 15 rebonds, 9 passes et 2 contres. Les Celtics ont bien eu des occasions de se maintenir au scoring, mais même chez eux, l’adresse leur a manqué. 87-79 score final.

8ème finale de suite ! Le chiffre donne presque le vertige tant l’accomplissement est dingue ! Surtout avec une équipe très irrégulière et une saison aussi poussive. Si tous les louanges sont méritées, pour sa combativité, félicitons cette équipe des Celtics à qui l’avenir tend les bras. Impressionnants de maturité pour leur jeune âge, les hommes de Brad Stevens sortent la tête haute de la compétition et ne sont pas passés loin de connaître le goût des Finales. Mais quelque chose nous dit qu’avec le retour de leurs éléments clés l’an prochain, la déception devrait être de courte durée.