Connect with us

Portrait

Chris Bosh, un guerrier pas comme les autres : hommage pour le bonhomme, bientôt à hauteur du ciel de Miami

Comme nous l’avons fait avec Buck Williams il y a deux semaines, nous avons aujourd’hui pour but de vous faire (re)découvrir l’histoire d’un grand du basket, plus connu cette fois-ci. Ce mardi soir, à l’occasion de son 35 ème anniversaire, le Miami Heat va officiellement retirer son maillot après 6 saisons et un impact indéniable sur les 2 des 3 titres de la franchise. Revenons sur la carrière complète et tragique de Chris Bosh, un des coéquipiers les plus sous côté de ces dernières années.

Après une année d’université à Georgia Tech avec de très bonnes moyennes statistiques (15,6pts – 9rebs – 56% – 47,8 % à 3 points), il est drafté en 2003, la même année qu’un certain LeBron James et D-Wade, ses (futurs) amis de longue date. Choisi en 4ème place par les Raptors, il arrive dans une équipe qui compte déjà Vince Carter – de retour à un bon niveau, après 2 ans de blessures – ils finiront avec un bilan de 33-49. La saison suivante Vince est tradé aux Nets où il rejoindra Jason Kidd et Richard Jefferson – entre autres. En contrepartie, les Raptors accueillent Alonzo Mourning, Aaron Williams et Eric Williams. Chris Bosh ne pourra même pas profiter de l’expérience d’un grand pivot comme Mourning puisque ce dernier est buyout par les Raptors pour finalement rejoindre le Heat de Wade et Shaq.

Orphelin de tout bon lieutenant sur ses premières années à Toronto, il ne connaîtra les playoffs qu’en 2006-2007 où ses Raptors se feront sortir par les Nets de Kidd, Jefferson et … Vince Carter justement. Déjà deux fois All Star, il ne peut compter que sur Andrea Bargnani, T.J Ford et Anthony Parker pour tenir en playoffs. Sur les trois saisons qui suivirent, rien ne bougera véritablement avec un Bosh All Star tous les ans et un effectif qui se garnit peu à peu de quelques noms mais sur la pente descendante (Jermaine O’Neal, Shawn Marion notamment). La saison 2009-2010 sera sa dernière sous le maillot de Toronto, et on peut dire qu’il clôturera son aventure canadienne de la plus belle des manières : 24pts – 10,8rebds – 2,4passes – 51,8% – 36,4% 3pts. Une saison de calibre MVP qui aurait pu permettre à Bosh de soulever le trophée si les Raptors avaient fait une meilleure saison globale (40-42 : 9ème à un match des Bulls, 8èmes). Franchise qu’il laisse entre de bonnes mains, celles de Demar DeRozan, rookie cette saison là.

Il rejoint le Heat le 7 juillet 2010 en tant qu’agent libre, pour former avec Dwyane Wade et LeBron James (fraîchement arrivé lui aussi) un trio qui restera à jamais dans la légende : les Tres Amigos. King James et Chris Bosh s’engagent pour 6 ans et 110 millions de dollars tous les deux, et terminent leur première saison ensemble avec le deuxième bilan à l’Est derrière les Bulls du MVP, D Rose.

Bosh quant à lui terminera cette première saison avec des standards très sérieux malgré la baisse de son importance en attaque : 18,7 pts – 8,3 rebds. A coté de lui, LBJ (26,7 points) et Wade (25,5 points) prennent la plus grande place de l’équipe offensivement parlant.

Pour leur première campagne de playoffs ensemble, le Heat ne laissera que 3 matchs à toute la conférence Est avec une victoire retentissante sur les Bulls en finale de conférence (4-1). Pour la première fois de sa carrière, Chris Bosh passe enfin un tour de playoffs et accède aux Finales dans lesquelles il aura à affronter l’un des tous meilleurs adversaires qu’il n’ai jamais eu. Ce sont des Mavs revanchards de 2006 qui se présente à South Beach pour les 2 premiers matchs de la série. Et l’opposition scrutée par tout le monde notamment, c’est cette bataille au poste 4 entre Bosh et Dirk. Les Mavs repartent dans le Texas en ayant gagné un match sur deux et reprennent l’avantage du terrain, qu’ils perdront dès le match 3. Mais Dallas enchaînera en gagnant les trois matchs suivants pour s’imposer face à Miami et ainsi prendre leur revanche de 2006. C’est une défaite amère dont Chris Bosh peut être fier car il a su bien attaquer sur un Dirk (certes pas grand défenseur) injouable. Et au final, il s’en sort mieux statistiquement parlant que Lebron James, alors que c’était ses premières NBA Finals. Et oui forcément Chris, on ne peut pas gravir tous les échelons d’un seul coup, ce n’est pas possible.

Le Heat reviendra encore plus fort l’année suivante avec un LeBron James MVP de saison régulière pour la troisième fois de sa carrière. Et malgré une saison écourtée pour cause de lockout, les joueurs réalisent une belle saison et finissent seconds à l’Est derrière les mêmes Bulls. Le Heat s’est enrichi d’un coéquipier VIP en la personne de Shane Battier, et malgré les nombreuses blessures de D-Wade, les attentes sont fortes pour cette équipe. La pression n’est pas un problème pour l’équipe de Spoelstra qui gérera parfaitement ses deux premiers tours contre les Knicks (4-1) puis les Pacers (4-2) de Paul George et Danny Granger notamment (dédicace à Roy Hibbert). Chris Bosh dans tout ça est absent en demi finale de conférence (1 seul match sur les 6 contre Indiana) et en finale de conférence contre Boston (3 matchs joués sur les 7). Une absence qui pèsera lourd contre Indiana, dans une série que les Floridiens auraient (sur le papier) dû régler bien plus rapidement. Série que remportera Miami en 7 matchs notamment grâce à deux derniers matchs très sérieux de LeBron James (45/15 puis 31/12 dans les deux derniers matchs). Bosh affaibli et surtout prudent tourne à 11,7 points de moyenne avec 7 rebonds en 24 minutes.

Arrivé en Finale NBA, le Heat se retrouve face à ce qui pourrait être apparenté à son clone de l’époque, le Thunder. Wade-Bron-Bosh contre Westbrook-Harden-Durant. Deux énormes trios, l’un tout jeune et l’autre beaucoup plus expérimenté. Et c’est cette expérience qui fera la différence dans cette série. Après un premier match qui vit OKC s’imposer, avec notamment Haslem titulaire à la place de Bosh, la série tourna littéralement. Bosh repris sa place de titulaire et pris l’ascendant sur Serge Ibaka et Kendrick Perkins, avec des stats d’avant blessure et une domination dans la raquette qu’il avait « perdu » depuis Toronto. Il clôtura le match 2 avec 16 points et 15 rebonds et Miami se relance pour battre le Thunder 4-1. Le trio tenait la sa première bague, la première pour Bosh et LeBron, qui sera élu MVP de ces Finales. Mais le facteur X qui a mis le Heat sur la bonne voie, c’est sûrement Chris Bosh qui retrouve son poste de titulaire à la place d’Haslem. Cette bague est l’accomplissement de sacrifices de Bosh qui a laissé la « gloire » à LeBron et le leadership à Wade pour se muer en troisième option de luxe, le tout pour le bien du collectif.

On prend les mêmes et on recommence la saison suivante avec pareil, une régulière superbement bien gérée par le Heat avec une première place dans la conférence Est et un nouveau trophée de MVP pour LeBron, son 4ème. Arrivé en Playoffs, le Heat ne fera qu’une bouchée des Bucks de Brandon Jennings et Monta Ellis (4-0). Ils ne lâcheront qu’un seul match aux Bulls en demi finale de conférence avant de retrouver les Pacers en finale de conf. Bron face à Paul George et Chris Bosh face à Roy Hibbert, telles sont les deux oppositions phares de cette série. Chris Bosh se fera littéralement manger dans cette opposition avec Roy Hibbert qui marquera 2x plus de points et prendra 2x plus de rebonds que son adversaire direct. Mais malgré cela, le Heat avance et sort les Pacers en 7 et se retrouvent en finale NBA pour la 3ème fois d’affilée. Cette fois-ci ce sont les Spurs qui se dressent et avec eux, Tim Duncan, qui commence à avoir des kilomètres au compteur mais qui reste néanmoins très efficace. Les deux équipes joueront au ping pong au niveau des victoires en alternant tour à tour les succès avec comme clôture de ce tennis de table, le match 6 à l’American Airlines Arena. On ne va pas vous resservir la même soupe, mais c’est bien Chris Bosh qui prendra le rebond décisif et aura la présence d’esprit pour servir Ray Allen dans le corner qui crucifiera les Spurs avec quelques secondes à jouer. Les texans ne s’en relèveront pas et Miami fera le back to back en s’imposant à San Antonio. LeBron est à nouveau élu MVP des Finales et sa bande infligera, par la même occasion, la première défaite de l’histoire des Spurs en finale NBA. Un Chris Bosh dominé par Tim Duncan, jusque là rien d’illogique, mais extrêmement clutch pour arracher la prolongation au game 6. Et un titre de plus pour Bosh.

La saison suivante, les Spurs prendront leur revanche avec beaucoup de sang froid et un grand sens du collectif sur un Heat en quête de ThreePeat. Statistiquement parlant sur ses quatre saisons au Heat avec Lbj à côté de lui, Bosh tourne environ à 17 points et 7 rebonds. Il occupait un rôle similaire à celui de Kevin Love dans le trio Irving Love James, mais surtout et le plus important, c’est une joie de vivre et un bon copain toujours la pour amuser la galerie. Témoins en sont les nombreuses interviews d’après match de Wade et James où Bosh arrivait toujours à glisser sa tête quelque part.

Mais, le trio se séparera après le retour de James à Cleveland. Mais le duo Wade Bosh continue à South Beach pendant deux saisons. D’abord miné par les blessures (44 matchs en 2014-2015) puis par des problèmes beaucoup plus grave qui entraînera son hospitalisation et sa fin de carrière par la suite(problèmes pulmonaires). Après quelques matchs la saison suivante (53 exactement), il est écarté du groupe, toujours à cause de ces mêmes problèmes. Depuis, on ne revit plus jamais Chris Bosh sur un terrain de basket, et il annonce officiellement sa retraite, il a alors tout juste 31 ans. Malgré une volonté forte de revenir sur les parquets, il ne pu que renoncer il y a quelques mois pour raisons de santé. Une fois qu’il a réussi à accepter cette tragique nouvelle, il ne pouvait rester à Miami, il ne pouvait plus voir la salle d’entraînement ni le stade tant la tristesse de ne plus pouvoir jouer le hantait.

Depuis ce tragique épisode, il s’est installé à Austin dans le Texas. On retiendra surtout de ce joueur, un coéquipier discret mais toujours la pour mettre la bonne ambiance que ce soit dans un vestiaire ou dans des interviews. C’est également un All Star qui a su se mettre au service pour arriver à ce qui devrait être le but en NBA : la gloire collective

Happy Retirement Mr Bosh, one love.

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

More in Portrait