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James Harden à l’aube d’une saison historique : retour en chiffres sur le chef d’œuvre du barbu

NBA.com

James Harden réalise une saison statistique hors du commun, tout simplement l’une des plus efficaces de l’histoire de la ligue. A tel point que l’on s’est senti obligé de vous présenter l’influence qu’il exerce sur les Rockets grâce aux incontournables statistiques avancées.

Les chiffres ne mentent pas, James Harden est en train de réaliser une saison exceptionnelle. Si l’on se penche un minimum sur les fameuses statistiques, chères à nos amis américains, le barbu se place leader dans 17 catégories. Et pas des moindres, les principales en fait :

  • Points : 1976
  • Points per game : 36,6
  • Minutes per game: 37,6
  • Field Goals : 581 (Les tirs pris et rentrés incluant les shoots à 3pts)
  • Field Goals Attempts : 1316 (sois les tirs tentés incluant aussi les shoot derrière l’arc)
  • 3 pts Field Goals : 274 (uniquement les tirs rentrés à 3pts)
  • 3 pts Field Goals Attempts : 733 (donc les tirs tentés de loin)
  • Field Goals Missed : 735 (sois les tirs manqués. Forcément quand on shoote autant que lui..)
  • Free Throws : 540 (lancers-francs réussis)
  • Free Throws Attempts : 620 (lancers-francs tentés, labellisé par le corps arbitral pro-Harden)
  • Turnovers : 290

Ces chiffres sont donc issus des principales catégories statistiques, celles affichées sur les box scores après les matchs (avec les passes décisives, les rebonds, les contres et les pourcentage au shoot). Immédiatement, on se rend bien compte de l’activité offensive quasi surhumaine de James Harden. Mais dans l’optique de réellement saisir l’influence du MVP 2017, il faut se pencher sur les statistiques avancées. A base de calcul incluant diverses stats, on peut ainsi mesurer l’impact d’un joueur, son efficacité, et son influence sur l’équipe, qu’elle soit positive ou négative.

James Harden défie l’histoire…

Après un début de saison catastrophique (14ème à l’Ouest, avant dernier après 25 matchs), les Rockets ont vite remonté la pente. Cette prise de conscience coïncide avec le début de l’hallucinante série de leur franchise player le 14 décembre face aux Lakers. Ce jour-là, Harden explosa la défense pourpre et or d’un énorme triple-double : 50 points, 10 rebonds et 11 assists.

Avant le break du All-Star Week-end, James Harden claquait encore un match à plus de 30 points. Son 31ème match. De suite. Une orgie offensive qui l’a vu dépasser Michael Jordan et Kobe Bryant dans cette folle série. Ah oui et il a aussi égalé Wilt Chamberlain qui, lui aussi, avait enchaîné 31 matchs à plus de 30 pions en 1962.

Cette folle série s’est terminée hier et elle aussi dû à l’avalanche de blessures qui touche la franchise du Texas : Eric Gordon (revenu depuis), Chris Paul (aussi de retour) et Clint Capela. Trois joueurs majeurs out. Dans ce contexte perturbant dans la course aux Playoffs, James Harden a donc pris les choses en main. Statistiquement, ce tour de force se traduit par ce chiffre : 40,3.

…et affole les compteurs

L’usage rating(USG RTG) est une statistique qui permet de déterminer le pourcentage de « ballons »ou d’actions d’équipe qu’exploite un joueur lorsqu’il est sur le terrain. Pour faire simple, plus le joueur en question shoote, fait une passe décisive, perd la balle ou subit une faute avec les lancers à la clé, plus l’usg rtg augmentera. Et ainsi, plus le chiffre augmente, plus le joueur porte la balle et influence son équipe. Voici la formule permettant de calculer l’usage rating :

40,8 d’usage rating avec une moyenne de 37,4 minutes par rencontre. C’est donc la stat de notre cobaye. 40,8 soit, pour le moment, la deuxième performance de l’histoire dans le domaine. Il ne faut pas revenir bien loin pour trouver la trace du leader all-time. Seulement deux ans en fait. Lors de la saison 2016/2017, Russell Westbrook claquait un impressionnant 41,8 d’usg rtg (en moins de 35 minutes par match) auréolé du trophée de MVP.

Depuis le début de la saison l’usg rtag de James Harden n’a cessé d’augmenter.

  • Octobre : 32,4%
  • Novembre : 37,2%
  • Décembre : 38,9%
  • Janvier : 40%

Pour résumer, James Harden prépare la bouffe, fait à manger, met la table, débarrasse et fait la vaisselle le tout en sirotant une binouze. Laissant, par conséquent, ses coéquipiers s’installer gentiment derrière la ligne à trois points pour admirer ou simplement regarder Harden faire le show.

Le jeu des Rockets est construit ainsi, l’isolation à son paroxysme. Mike D’antoni laissant le plaisir à sa star d’attaquer comme bon lui semble et prendre les décisions adéquates. Et cela en devient prévisible et frustrant pour la qualité du spectacle et nuit parfois au succès de l’équipe.

James Harden a conclu à lui seul 691 actions en isolation, soit plus que n’importe quelle équipe de la ligue ! Et pour démontrer encore plus sa tendance à prendre littéralement le jeu à son compte, le MVP en titre détient le record de 3pts conclu sans passes décisives. Preuve à l’appui :

Mais, la plupart du temps, ça fonctionne quand Harden implique un minimum ses coéquipiers. Récemment certaines gloires de la grande ligue, dont Kobe Bryant, blâmait le jeu du barbu, clamant que ce style ne permettait pas d’aller au bout :

« Je ne suis pas fan de ce qu’il fait en termes d’utilité pour gagner le titre. Je ne pense pas que ce style de jeu peut conduire à être champion. Mais en même temps, tu dois maintenir la tête de ton équipe hors de l’eau et faire ce qu’il faut, peu importe ce que c’est, pour qu’elle gagne des matches. C’est ce qu’il fait. Simplement, avec ce style, un joueur dominant qui porte le ballon, ils ne gagneront pas »

Ironie du sort, lorsque l’on se penche sur ce fameux « usage rating » et ses leaders all*time, on s’aperçoit qu’un style de jeu reposant essentiellement sur un joueur ne fait pas bon ménage en post-season. Kobe Bryant sait effectivement de quoi il parle…

Alors, certes James Harden réalise une saison individuelle dantesque mais ce que retient généralement l’histoire, ce sont les bagues de champions. Mais revenons sur cette saison régulière et l’ahurissante performance statistique du barbu. Car, fort heureusement pour lui, d’autres stats bien plus flatteuses peuvent exprimer son immense influence sur les Rockets.

Vous avez dit efficace ?

Probablement la stats la plus connue pour déterminé l’efficacité d’un joueur sur le terrain, le Player Efficiency Rating a été crée par John Hollinger, analyste d’ESPN. Elle prend en compte les points positifs et négatifs pour les adapter au rythme du match et au temps de jeu. Pour la définir plus précisément rien ne vaux les paroles de son créateur :

« Le PER récapitule toutes les réalisations positives d’un joueur, soustrait les réalisations négatives et renvoie une évaluation à la minute de la performance d’un joueur. Ce que permet le PER, c’est de résumer les accomplissements statistiques d’un joueur en un seul nombre »

Et pour James Harden ce « seul nombre » s’élève à 30,8. Une excellente évaluation qui le place leader en cette saison 2018/2019 et 12ème performance de l’histoire ! Pour rappel, la moyenne de la ligue se situe aux alentours de 15. On peut lui reprocher son attitude bouffeur de ballon, mais lorsqu’il se met réellement au diapason pour faire gagner son équipe, James Harden est « unstoppable ».

Pour lui, ça signifie, 7,7 passes décisives de moyenne avec des pointes à 15/16 passes dans les grands jours. Alors, certes, avec un tel penchant pour garder le ballon en main, rien d’étonnant. Cependant, James Harden est paradoxalement un formidable joueur d’équipe et sait quand impliquer ses coéquipiers quand l’occasion se présente. Tel un maestro qui dicte le tempo. Et, inversement, ses coéquipiers savent le servir dans les bonnes conditions. Et oui, James Harden ne fait pas toujours tout, tout seul. 992 points inscrit à l’issue d’une passe dé.

Le PER implique aussi des points négatifs et bien évidemment James Harden ne s’en dédouane pas. Ses lacunes défensives ne sont plus un secret. Combien de fois a t’il essuyé les critiques sur ses errements défensifs ? On ne saurait les compter.Ses pertes de balles pénalisent autant son équipe que sa défense poreuse. Une ligne de stats bien complète mais avec 5,4 pertes de balles par rencontres, ça commence à piquer sévèrement. Mais dernièrement, il y a du mieux, comme en atteste ses 2 interceptions par match.

D’autre part, ses choix offensifs laissent parfois à désirer. Sa sélection de shoot à 3pts plus particulièrement. Première intention ou 1v1, James Harden ne résiste pas longtemps à l’appel du tir longue distance et dégaine à outrance. Son match face au Magic à d’ailleurs laissé une trace indélébile dans l’histoire.

En effet, James Harden a fait du trois points l’une de ses spécialités. Plus qu’à deux points d’ailleurs. L’ère du shoot longue distance oblige. Pour comparaison, Harden shoote à deux points 44,3% du temps pour une efficacité évaluée à 52,7 %. A 3pts c’est 55,7% du temps pour 37,4% d’adresse soit 5,1 shoot sur 13,6 !

Il ne faut pas en oublier pour autant l’impressionnante palette offensive dont il dispose. D’ailleurs qui peut remettre cette hypothèse en question ? Le barbu est sans aucun doute l’un des meilleurs attaquants de l’histoire.

James Harden c’est du catch and shoot, des pull ups, des shoot en sortie d’écran, et surtout une incroyable capacité à provoquer des fautes. Et c’est là sa vraie spécialité : 257 fautes provoqués, 540 lancers-francs réussis sur 620 tentés. Leader dans la catégorie cette saison.

36,6 points, 6,7 rebonds, 7,7 passes par matchs. 31 matchs de suite à plus de 30 points, deuxième plus importante série de l’histoire. Une véritable machine à scorer. Un formidable attaquant qui pourrait être plus valuable s’il croquait moins. La saison dernière les Rockets ont réussi à se hisser en finale de conférence avant de chuter face aux Warriors. Pour aller plus loin encore James Harden doit-il suivre les conseils de son aîné Kobe Bryant ?

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