
NBA – Billy Donovan est de retour pour un (nouveau) bail longue durée avec les Bulls. Oui, celui qui collectionne les saisons grises comme d’autres collectionnent les paires de Jordan a convaincu la direction de prolonger l’aventure. Son coaching ? Pas catastrophique, pas brillant non plus. Juste assez tiède pour maintenir Chicago dans cette zone étrange où le Play-In devient un objectif crédible. Plutôt que de reconstruire ou de tenter un vrai virage, les Bulls choisissent la sécurité ou la résignation
Nommé à la tête des Bulls en 2020, Billy Donovan a eu cinq saisons pour faire décoller le projet. Mais pour l’instant on est encore sur le tarmac. Son bilan global ? 196 victoires pour 209 défaites, avec une unique participation aux Playoffs en 2022, vite expédiée par Milwaukee (4-1). Malgré un effectif plutôt fourni en talents offensifs avec Zach LaVine, DeMar DeRozan, Nikola Vucevic et Alex Caruso, le collectif n’a jamais vraiment pris. Trop de stagnation, pas assez d’identité. Chicago a passé plus de temps à viser la 10e place qu’à construire une dynamique solide. Billy Donovan n’a jamais donné l’impression de pouvoir changer la donne.
Bulls coach Billy Donovan has signed an extension to remain Chicago’s head coach, a source tells The Athletic.
The Bulls are 195-205 since 2020 and have finished the past three seasons in the NBA’s Play-In Tournament. pic.twitter.com/5KqOkGE0z7
— The Athletic (@TheAthletic) July 27, 2025
Et pourtant, tout n’est pas à jeter. Après le All-Star Break, les Bulls ont fini en trombe avec 17 victoires sur 27 matchs. Une dynamique positive impulsée par un jeu plus rapide, porté par Coby White, Josh Giddey et la pépite Matas Buzelis. Ce trio a donné un coup de jeune à une équipe souvent ennuyeuse à regarder. C’est sans doute ce regain de fraîcheur ou ’absence de meilleures options disponibles qui a convaincu les dirigeants de continuer avec Billy Donovan. Le coach semble s’être réinventé sur le tard ou alors, c’est juste une bonne passe. Dans les deux cas, la direction a misé sur la stabilité, espérant que l’élan dure plus de deux mois cette fois.
Coby White in 2024-25:
😤 20.4 PPG (career-high)
😤 216 3PM (career-high)
😤 60.1 True Shooting % (career-high)
😤 26.0 PPG since 3/1, 15-6 recordHe leads the Bulls against the Heat in the #SoFiPlayIn at 7:30pm/et on ESPN, with the winner facing the Hawks for East #8 🍿 pic.twitter.com/zorI0xzhM4
— NBA (@NBA) April 16, 2025
Au lieu de tourner la page, Chicago semble vouloir la relire encore une fois, au cas où elle deviendrait subitement passionnante. En prolongeant Billy Donovan et ses dirigeants, les Bulls persistent dans une stratégie qui frôle l’entêtement. Celle de ne surtout rien casser, même quand tout penche. Le bilan est médiocre, le fond de jeu inégal, et le développement des jeunes timide, à part peut-être Coby White. Et encore… Pourtant, on repart pour un tour, avec le même staff, les mêmes incertitudes. Un Nikola Vucevic toujours là à 34 ans comme totem d’un projet qui ne veut ni mourir ni vraiment naître. Le potentiel du rookie Noa Essengue ? À surveiller, s’il dépasse les 12 minutes par match avant février, on ouvre le champagne.
On dit que la folie, c’est de faire toujours la même chose en espérant un résultat différent. À Chicago, on appelle ça un plan de carrière. Billy Donovan prolonge, les dirigeants aussi, et les fans ressortent leurs maillots des années Derrick Rose pour se rappeler que la passion, elle, ne se renouvelle jamais. Allez, rendez-vous en avril pour le traditionnel Play-In perdu contre le Heat. Ou alors, miracle : le pivot monténégrin se transforme en Nikola Jokic et Billy Donovan en Phil Jackson. Mais faut pas trop rêver non plus.
