Les comparaisons sortent de tous les côtés, confinement oblige. Vince Carter regrette que les fans, notamment la nouvelle génération, parle d’une époque qu’ils n’ont pas vécu. Par la même occasion, il rend hommage à ses anciens rivaux.
Ce trio est infernal : Tim Duncan, Kobe Bryant et Kevin Garnett. Cette triplette de Hall of famers sera introduite cet été. La cuvée de 2020 est assez représentative de la génération post-Jordan. Chacun dans leur style, ils ont été les meilleurs joueurs de leur génération et une référence dans leur poste. Durant l’épisode 38 de « All The Smoke », Stephen Jackson et Matt Barnes montrent à quel point ils ont le meilleur show. Il a été demandé à Vince Carter quelques mots sur ce fameux trio et « Air Canada » en a profité pour lâcher quelques mots à la nouvelle génération, toujours dans son style, avec gentillesse :
« Je suis béni d’avoir pu jouer contre ces joueurs. Je sais ce qu’il pouvait faire. A quel point ils sont spéciaux. Quand je vois ces jeunes débattre pour savoir qui était le meilleur et à quelle position. C’est dur pour moi d’entendre la nouvelle génération, dire qui est le meilleur. Qu’ils n’ont pas vu Tim Duncan faire ce qu’il a fait. Quand tu vois son énergie. J’ai joué contre Tim à la fac. J’ai joué contre Kobe du lycée jusqu’à son dernier match. J’ai grandi avec KG au lycée, on est arrivé en même temps. Je rends hommage à ces gars. C’est mérité d’être élu au hall of fame dès la première fois. C’est une énorme cuvée. »
Les fans NBA ont beau regardé les anciens matchs, vivre une époque est différente. L’influence des médias, d’un contexte, être à l’instant présent et tant d’autres facteurs restent quelque chose d’important. Il y a tellement de matchs en NBA, qu’il est souvent dur de se souvenir de tous les grands moments et il est donc illusoire de pouvoir apprécier des matchs d’une époque passée. Quand Tim Duncan est évoqué, le premier souvenir ne sera jamais son game winner pour éliminer Seattle en 2005. Quand Kevin Garnett est évoqué, le premier souvenir ne sera jamais son énorme match 7 contre Sacramento en 2004, pour que Minnesota aille en finale de conf pour la première fois de l’histoire. Quand Kobe Bryant est évoqué, le premier souvenir ne sera jamais son game winner sur Jason Kidd durant les playoffs 2000 contre les Suns. A l’image de Vince Carter, on veut prouver à travers ces exemples qu’à pas vivre l’instant présent de la NBA, il est quasiment impossible de pouvoir juger un joueur, à moins d’avoir vécu cette époque.
Comparer les époques est un art difficile et à moins de les vivre, il ne vaut mieux pas s’y aventurer. Dire qui est le meilleur n’est pas un crime, loin de là, mais il faut alors connaitre son sujet sur le bout des doigts. Bien entendu que les fans NBA connaissent Kobe, Duncan et KG mais ils ne se limitent pas à une dizaine de performances.