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Le cri du cœur de Tony Parker sur la diffusion chaotique du basket français : « On souffre énormément par rapport à l’exposition »

On le sait, le basket en France à la télévision frôle le néant. Invité par France Inter, Tony Parker a été invité à évoquer le sujet, lui qui est maintenant le porte parole en quelque sorte de ce topic. Pour lui, c’est tout sauf normal que le basket français ait si peu de diffusion et ce n’est pas nous qui allons le contredire…

Par exemple, 175 000 personnes ont regardé Villeurbanne-Dijon via France 3 Régions le 10 octobre, annonce Michel Mimran (directeur LNB). « Avec en plus l’audience de Sport en France et de notre plateforme, ça veut dire que 220 000 personnes ont vu ce match. » (via le dauphine)

Tony Parker sait que le basket français à des atouts mais le problème est au-dessus. Comment faire rêver les jeunes ? Être diffusé à la télé en premier lieu mais comme il le dit si bien « La route est encore très longue ». Cela dépasse le cadre de la télé, les salles françaises, l’ambiance, la médiatisation du journal papier et internet. Passé par la NBA, Tony Parker loue le marketing de la ligue américaine. Bien sûr, le championnat est plus doué mais c’est surtout comment la ligue est gérée. Il a pris l’exemple des « highlights » qui a été en partie « libre » par la NBA, ce qui permet de vendre un produit gratuitement. On le sait, la NBA met tout en œuvre sur les réseaux pour être diffusé partout et ce fut un facteur pour décrocher des énormes contrats TV au cours des années 2010. Ce qui n’est pas le cas en France où il faut fouiller pour ne serait-ce que pour trouver des images, puisqu’on part uniquement sur de l’officiel. Tony Parker raconte le fragment du show américain, dont il s’est inspiré pour l’incruster l’Asvel. Offrir des tee-shirts, les mascottes, la musique etc etc. Passé par l’OL TV, l’ASVEL a négocié avec l’équipe pour qu’il soit diffusé mais le constat est là « On souffre énormément par rapport à l’exposition ». Ce n’est pas une question de talent comme il le rappelle, la France est le pays le plus représenté en NBA, sans oublier les licenciés qui squattent le haut du classement :

« C’est un vrai problème pour notre sport [de ne pas avoir de diffuseur unique pour l’euroligue]. C’est vraiment dommage, moi qui sort de la NBA. C’est vrai que l’euroligue, c’est du très haut niveau. C’est un peu la NBA en europe. C’est dommage de ne pas avoir de diffuseur à un moment ou le basket est en haut de l’affiche avec une belle médaille d’or aux jeux olympiques. On a de bonnes équipes. »

Alors que la diffusion frôle vraiment le vide, Tony Parker a donc limité la casse (contrat de 10 matchs sur l’équipe 21) mais encore plus pour le basket français, le covid a un peu tout tué et le côté business est devenu frileux car chaque investisseur a peur désormais. Il pense que l’affaire médiapart a aussi fragilisé ceci et on ne lui jettera pas la pierre de penser cela. En négociant avec l’équipe « C’est mieux que rien » comme il le répète à France Inter. En ce qui concerne le championnat de France, pas de « vrai diffuseur », ce sont des petites chaînes qui diffusent « [Nous] le basket souffre énormément« . La France peut suivre le modèle économique de la WNBA. La grande chaine américaine ESPN a commencé à miser sur la WNBA, mais à moindre prix. Puis au cours de ces dernières années, elle a décidé de miser de plus en plus dessus et les chiffres sont là. Le million de téléspectateurs est dépassé à quasi chaque fois, les records tombent soir après soir de match. L’atout des réseaux sociaux a été aussi bien utilisé que la NBA. Bien sûr, les States ont le basket dans le sang mais miser sur un championnat féminin, c’est quelque chose d’assez nouveau et finalement inconnu.  Un championnat « en retrait » médiatiquement. Il faut donc prendre des risques. C’est ce qu’on peut espérer de la France, une chaîne qui mise sur le championnat et notamment l’euroligue. Ce sera donc la mission de Tony Parker, qui va s’avérer longue en s’inspirant des jours meilleurs. Oui, la NBA passe sur les grandes chaînes mais si les contrats TV ont explosé, c’est notamment grâce aux réseaux sociaux :

« Les highlights c’est très important, c’est comme ça que tu commences à apprécier un sport. La nouvelle génération, comment ils consomment, ça commence avec ça, c’est pour ça que nous dans le basket, il faut qu’on travaille une offre pour montrer les moments forts. Le problème c’est de les amener, il y a tellement de choses à faire. »

Cette phrase symbolise tellement le basket français et bien d’autres sports en l’an 2021. L’offre et la demande. Le talent est là, le show aussi, les résultats arrivent (surtout cette saison avec l’ASVEL et Monaco). Maintenant, il faut attirer les diffuseurs et on est certain que Tony Parker arrivera à cet objectif, surtout qu’il lui tient à cœur mais il faut trouver la bonne formule et le covid n’aide pas et fragilise les investisseurs. On vous conseille d’écouter cette émission sur France Inter, où on apprend beaucoup de choses, bien que la team the daily dunk ait tout résumé dans son ensemble.

https://nba.thedailydunk.co/james-harden-lhomme-qui-ne-voulait-pas-ressembler-a-son-pere/

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