Dans cette affiche du haut de tableau entre le 4ème et le 5ème de la conférence Est, le suspens n’aura duré qu’un quart-temps. La faute à un Tobias Harris tout simplement injouable sur le premier quart-temps.
21 points à 7/7 aux tirs avec un 5/5 à trois points. Non non, ce ne sont pas les statistiques de Tobias Harris à la fin du match mais bel et bien après seulement 12 minutes de jeu, après le premier quart-temps. Facile et insolent, bien aidé par un Reggie Jackson très altruiste avant qu’il ne se blesse, Harris a retrouvé le niveau de jeu qu’on lui connaissait en début de saison, celui qui nous faisait penser qu’il était impossible pour lui de ne pas être All-Star. 21 points dès le premier quart-temps, c’est la 2ème meilleure performance de la saison derrière les 22 points de Kevin Love face au Heat et devant le chef Harden et ses 20 points contre les Nets. Harris finira la rencontre à 30 points, bien évidemment meilleur marqueur du match, à 10/11 aux tirs et 7/8 à trois points.
Heureusement, il aura été bien aidé par ses coéquipiers. Reggie Jackson s’est mué en parfait distributeur distillant 13 passes décisives en seulement deux quart-temps. Un temps de jeu limité à cause de sa cheville droite qui semble bien avoir tourné. Le premier diagnostic était “sprain ankle”, cheville foulée. Cette blessure ressemble à celle de Stephen Curry et, si une analyse plus approfondie doit être faite, on peut estimer à deux semaines la durée de son absence. Aussi, on peut noter le très bon match d’André Drummond qui finit avec un gros double double : 21 points, 18 rebonds et un superbe plus/minus de +35. Seul point négatif chez les Pistons ce soir, le banc qui a été catastrophique, heureusement bien rattrapé par un cinq majeur exceptionnel (tous à au moins +22 en plus/minus).
Côté Pacers, rien à retenir de ce match excepté un bon deuxième quart-temps dans lequel les joueurs d’Indiana ont fait très légèrement frissonner les Pistons en revenant à un peu plus de 10 points. Un Lance Stephenson pas aussi enflammé qu’à son habitude, une adresse à trois points calamiteuse avec un horrible 6/21, un Victor Oladipo très discret avec 13 points et seulement 11 tirs mais qui reste malgré cela le meilleur marqueur de son équipe et une défense inexistante notamment dans le 1er quart-temps ,où les joueurs de Nate McMillan ont laissé trop de fois Tobias Harris grand ouvert, ce qui lui a permis de prendre feu petit à petit et de creuser un écart qu’ils ne rattraperont jamais. Un match que les Pacers doivent tout simplement oublier.
Maintenant, la vraie question est de savoir comment les Pistons vont s’adapter. Avery Bradley devrait bientôt revenir mais Stan Van Gundy ne pourra pas le faire jouer 36 minutes dès son retour. Il faudra donc composer avec Ish Smith, Stanley Jackson, Reggie Bullock et Luke Kennard ce qui risque d’être assez compliqué pour créer offensivement. On attend donc au tournant le coach des Pistons pour trouver la solution qui permettra aux Pistons de limiter les dégâts au maximum.
En tout cas, Detroit a remporté ce match 107-83 ce qui lui permet de voler la 4ème place à Indiana et de remporter la série entre ces deux équipes, ce qui peut coûter cher en fin de saison lorsque ces deux équipes risquent d’être à la lutte pour les dernière places qualificatives pour les playoffs.
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