Retour de Damian Lillard dans une défaite : l’envie y est, les jambes un peu moins

© Trevor Ruszkowski-Imagn Images

NBA – Le Game 2 entre les Bucks et les Pacers marquait le retour tant attendu de Damian Lillard, après plus d’un mois d’absence lié à une thrombose veineuse profonde. Milwaukee, mené 1-0 dans la série, espérait un électrochoc avec son meneur All-Star. Résultat : une défaite 123-115 et un Lillard loin de son meilleur niveau, malgré toute la volonté du monde.

« J’étais un peu essoufflé, mais je pense que tout le monde l’était un peu. »

Interrogé par ESPN après la rencontre, Damian Lillard n’a pas cherché d’excuse mais n’a pas non plus caché les difficultés : “Je me suis senti plutôt bien vu le contexte […] ça a fait du bien de retrouver un match de playoffs […] J’étais un peu essoufflé, mais bon… j’étais là, je devais faire ce que j’avais à faire”. Une déclaration honnête, lucide, qui reflète bien ce que l’on a vu sur le parquet : un joueur combatif mais clairement en manque de jambes, avec 14 points à 4/13 au tir, et surtout un second acte compliqué (1/7 dont 1/6 à 3 points). Il ne lui restait donc plus que le trashtalk pour exister : session « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » + bataille de regards avec son copain Tyrese.

Pour sa défense, Damian Lillard n’a eu que trois entraînements dans les jambes depuis le 18 mars dernier, plus d’un mois sans réelle activité physique, ni même possibilité de bosser le cardio (pour un retour en playoffs, y a mieux !). Et même si on a retrouvé par moments son adresse extérieure, l’explosivité et l’impact global n’étaient pas au rendez-vous. Doc Rivers a d’ailleurs assumé l’avoir gardé sur le terrain pour le “reconditionner”, misant sur les deux jours de repos à venir et un éventuel carton au Game 3 (chose qui ne serait pas de refus pour les Bucks).

Pas encore au sommet, mais de retour, c’est déjà une victoire en soi pour le joueur et pour Milwaukee. Reste maintenant à espérer que le corps suive et que le souffle revienne. Car avec un Giannis Antetokounmpo en feu, capable de continuer son chantier (34-18 hier),et un Lillard à 100%, les Bucks ont encore de quoi changer le cours de cette série. Mais il va falloir souffler fort… et vite.