La NBA reprend officiellement ses droits dans moins d’une semaine, c’est donc l’heure pour causer des Rockets. Il s’est passé énormément de choses cet automne et au final, tous les problèmes ne sont pas réglés, à commencer par le cas James Harden.
Contexte
Avant la saison, nous avions eu le droit à un swap entre Chris Paul et Russell Westbrook afin de réunir James Harden avec son pote d’OKC. Il y a eu des hauts et des bas, mais dans l’ensemble, ce fut une saison assez honnête avec une quatrième place obtenue suite au bilan de 44 victoires et 28 défaites. Et, après, la bulle a été le début de l’enfer. Les Rockets ont tout d’abord eu du mal contre le Thunder, mais ensuite, ils ont pris la fessée contre les Lakers. Résultat final : grosse implosion avec les départs de Daryl Morey, Mike D’Antoni, Russell Westbrook et un James Harden malheureux dans le Texas !
La recrue phare
Difficile de choisir entre John Wall et DeMarcus Cousins, mais on a sélectionné le meneur parce qu’il a le plus gros contrat ainsi que la plus grosse contrepartie. Jean Mur vient à Houston avec l’intention de tout casser et d’ailleurs, sa présaison est rassurante dans ce sens là. Environ deux ans sans jouer pour un John Wall qui n’a pas perdu sa science du pick & roll. Tous ses autres points forts (vitesse, explosivité) ne sont à priori pas perdus non plus. Dans le Texas, le meneur à l’occasion de relancer sa carrière et de confirmer à tout le monde qu’il n’est pas finito.
Review de l’effectif
- On vient de le dire, John Wall a des choses à prouver dans cette ligue. Même s’il n’est pas à 100%, le meneur offre des solutions car c’est l’un des meilleurs passeurs sur le pick & roll. La vision de jeu ne se perd pas, ni sa volonté d’accélérer le jeu en transition. Jean Mur pourra aussi donner des conseils à Chris Clemons, qui vient de se blesser, et malheureusement, on peut craindre le pire pour son…tendon d’Achille…
- Sur le poste 2, les Rockets ont toujours leur barbe brulante préférée. Pour combien de temps ? L’arrière a beau vouloir partir, il reste très difficilement transférable et évolue à un haut niveau sur le parquet. Malgré son envie de départ, ses proches affirment qu’il sera très professionnel, et c’est tout ce qu’il faut pour Houston. Ben McLemore et Gerald Green seront les remplaçants attitrés de James Harden.
- Très sous estimé dans les bons résultats des Rockets, Eric Gordon a la légitimité de demander plus de responsabilités à son nouveau coach. Imperturbable sur son tir extérieur, l’arrière possède également un bon coup de rein pour passer son défenseur et finir près du cercle. David Nwaba et Sterling Brown seront principalement concurrents pour gagner la place dans la rotation, et les deux savent défendre.
- Avec PJ Tucker, on est un peu dans la même situation que James Harden, où le bulldog des Rockets ne se sent pas désiré. L’ambiance n’est pas top chez lui, mais connaissant le type, PJ Tucker continuera de tout donner sur les parquets. Et dans un effectif assez vide au poste 4, Kenyon Martin Jr a l’occasion de se faire une place en NBA. Il devra faire fort pour sortir Danuel House de la rotation, qui doit se rattraper de son épisode dans la bulle. Il a pourtant le profil pour cartonner dans une équipe si « petite » sur les postes 3/4.
- Christian Wood sera starter bien qu’on ne l’ait pas encore vu avec James Harden. Il peut être un Clint Capela amélioré dans le marasme de Houston. Sa relation avec James sera vitale quant à la réussite des Rockets. Il y a de fortes chances qu’il passe ailier fort pour faire de la place à DMC, irrésistible pour le moment. Ce sera difficile de ne pas le mettre dans le 5 à terme. Boogie enchaîne les petits contrats et aimerait trouver une sécurité financière. Ca passe par une bonne saison à Houston, continuer de dominer dans la peinture et nous montrer toute sa technique près du cercle et ses progrès au shoot.
Le joueur à surveiller
DeMarcus Cousins : comme son pote John Wall, DeMarcus Cousins revient de plusieurs grosses blessures, et le Boogie parait assez affuté. Le pivot n’a rien perdu de sa domination, ni de sa puissance grâce à son haut du corps. Et puis, DMC s’est surtout adapté au jeu d’aujourd’hui, en prenant beaucoup plus de tirs de loin. Pour l’instant, ça porte ses fruits. Comme John Wall, il devrait connaître un coup de mou à un moment donné mais plus DeMarcus Cousins enchaîne, mieux c’est.
Objectif
Là encore, il semble assez compliqué d’établir un objectif concret étant donné qu’il y a beaucoup d’incertitudes. Que ce soit sur le nouveau coach, la santé du duo John Wall – DeMarcus Cousins, ou encore l’état d’esprit de James Harden et PJ Tucker, rien n’est sûr à Houston. Cependant, le cinq majeur est assez costaud pour prétendre à une belle place au sein de la conférence Ouest. Même si les ambitions du club pourront changer si James Harden part de Houston à X moment de la saison.
Les raisons de suivre les Rockets
- La saga James Harden : du moment que James Harden n’est pas transféré, nous aurons le droit à une rumeur par jour. Et puis, on ne va pas se mentir, les médias se réjouiront d’une moindre geste de la part du barbu. Toutefois, le MVP 2018 doit garder un état d’esprit irréprochable, même s’il n’est pas content. S’il ne fait pas n’importe quoi, ça ira mieux pour lui et les Rockets.
- Stephen Silas : enfin un autre coach que Mike D’Antoni ! Sous Pringles, les pick & rolls et les isolations étaient beaucoup trop utilisés, et il faudra voir ce que le nouveau coach décide de faire. Car en effet, John Wall n’est pas un pur shooteur, DeMarcus Cousins est le papa de tout le monde dans la raquette et Eric Gordon mérite aussi d’avoir plus de ballons. Vers un jeu plus collectif ?
- John Wall x DeMarcus Cousins : c’était un rêve depuis l’université, le vœu est enfin exaucé. John Wall et Boogie sont enfin coéquipiers pour la première fois depuis leur saison à Kentucky, et bordel, ça se ressent dans leur entente sur pick & roll, l’alchimie est juste incroyable. Les deux « frères » pourront se tirer vers le haut et enfin sourire après plusieurs années de galère.
Les contrats
*Player Option – *Team Option
Les dernières saisons, les Rockets étaient assurés de faire les playoffs et James Harden était sûr d’être dans le top 3 MVP. Mais aujourd’hui, c’est le bordel complet. Malgré tout les changements, Houston se retrouve avec une équipe solide.