La NBA reprend ses droits le 22 décembre prochain, et ça y est, nous sommes entrés dans le dernier tiers de nos previews. Aujourd’hui nous allons parler des Sixers, une équipe qui aime parler mais qui ne semble pas aimer gagner.
Contexte
Comment décrire la dernière saison des Sixers ? La franchise alternait entre le très bon au Wells Fargo Center et le beaucoup moins bon loin de Philadelphie. Au final, ces montagnes russes ont couté cher aux Sixers qui ont terminé la saison avec une faible sixième place, pour un bilan comptable de 43 victoires et 30 défaites. En playoffs, ça s’est payé cash : un coup de balai et la franchise quitte la bulle. A préciser néanmoins que c’était sans Ben Simmons, mais quand même, pour une équipe de leur rang, ce n’est pas normal. Et la conséquence directe à ce sweep a été rapide puisque Brett Brown a été limogé afin de faire une place à Doc Rivers.
La recrue phare
Justement, notre recrue phare n’est, pour une fois, pas un joueur mais un président des opérations basket en la personne de Daryl Morey. En l’espace d’un mois, l’ancien General Manager des Rockets a réparé les erreurs d’Elton Brand en dégageant le contrat d’Al Horford et en faisant venir des shoots. L’absence de shooteurs expliquait en partie la mauvaise saison des 76ers. Et dans le même temps, les Sixers semblent aussi dans la course à James Harden…De manière générale, Daryl Morey a toujours été très actif et s’il voit que l’équipe ne fonctionne pas, il n’hésite pas la moindre seconde pour faire bouger les choses.
Review de l’effectif
- Difficile d’attribuer un poste définitif à Ben Simmons, mais sur la feuille du match, l’Australien devrait débuter à la mène. Ses qualités en transition et défensives sont indéniables mais on en revient toujours au même problème : le tir. Et c’est un sacré problème. Shake Milton devrait s’installer comme le meneur back-up de cette équipe, et c’est un pur scoreur dans le sang.
- Sur le poste 2, les Sixers ont fait deux gros coups : Danny Green et Seth Curry. Le premier est moqué pour ses dernières finales, mais les fans oublient son importance puisqu’il est présent dans toutes les réussites des dernières années (Spurs, Raptors, Lakers) alors que le deuxième est un des meilleurs shooteurs de l’histoire (44% en carrière). Ah s’il avait un frère, qu’est que ça pourrait être…
- A l’aile, la franchise fait confiance à Matisse Thybulle et c’est normal étant donné qu’il a gagné sa place à lui seul et ne doit rien à personne. C’est un défenseur incroyable qui a le sens de l’interception. A lui de progresser sur son tir pour devenir un 3&D confirmé…et demandé. D’ailleurs son remplaçant est défini comme un pur shooteur sauf que Furkan Kormaz est parfois irrégulier. Alors que Terrence Fergurson pourrait avoir une chance à saisir.
- Doc Rivers est en partie responsable du contrat de Tobias Harris et ce dernier va donc le retrouver à Philadelphie. Moins de dribbles, plus d’efficacité ? L’ailier n’est pas un PLAYMAKER de grande qualité, donc ce serait mieux qu’on le retrouve à la finition. Tout comme Mike Scott. Ce dernier est fait pour être à la conclusion d’une action, souvent derrière la ligne à trois points.
- Comme à chaque intersaison, Joel Embiid est de bonne humeur. Et comme à chaque fin de saison, le pivot se retrouver à pleurer. Il s’agirait d’inverser la situation monsieur Joel car jusqu’à preuve du contraire, le Camerounais ne parvient pas à remplir ses objectifs personnels qu’il se lance à chaque début de saison. Et il devrait peut-être écouter des conseils de Dwight Howard, dont le parcours est remarquable. D’ailleurs, le pivot peut apprendre un tas de choses à Joel Embiid….et à Vincent Poirier.
Le joueur à surveiller
Tobias Harris : on vient de le dire, il retrouve Doc Rivers. Le coach qui lui a notamment permis de réaliser ses meilleures saisons (20 points de moyenne aux Clippers). L’ailier se baladait sur les postes 3 et 4, et nous allons le retrouver dans la même situation à Philadelphie. Mais il devrait moins se retrouver en position de ball hander et justement, profiter de la défense qui sera principalement concentrée sur le duo Ben Simmons – Joel Embiid. Plus d’espaces pour lui permettre d’être plus efficace.
Objectif
Sous l’ère Ben Simmons – Joel Embiid, les Sixers n’ont jamais réellement impressionné, ni de saison référence. Avec un bon coach de régulière, un bon président et de bonnes recrues, Philadelphie pourrait viser le gratin de la conférence Est. Ils ont un peu de retard par rapport à leurs concurrents, mais il est néanmoins rattrapable si les joueurs majeurs sont pleinement impliqués dans tous les matchs. Car cette irrégularité leur fait défaut depuis quelques temps maintenant.
Les raisons de suivre les Sixers
- Ben Simmons x Joel Embiid : finalement, leur utilisation sur pick & roll fut assez peu utilisée par rapport à leur niveau. Sous Doc Rivers, cette association devrait plus voir le jour. D’autant que Ben Simmons est un maitre du jeu à deux alors que Joel Embiid est intraitable lorsqu’il est lancé. Mais si le pivot continue à fuir le cercle…
- Danny Green : Il sera intéressant de voir comment l’arrière va rebondir après toutes les moqueries subies. Danny Green est un défenseur remarquable, avec ou sans ballon, et c’est dommageable de fermer les yeux sur son importance. Et même s’il est maladroit, il apportera du spacing car on ne peut pas le laisser ouvert toute une soirée.
Les contrats
*Team Option
Quel visage les Sixers vont nous montrer cette saison ? Celui qui nous laisse perplexe par leur irrégularité et leur nonchalance ou celui qui nous donne le sourire grâce à une équipe qui s’affirme comme l’une des meilleures de la ligue ? Philadelphie doit nous répondre.