Si Rudy Gobert et Evan Fournier sont les stars chez les bleus, Nicolas Batum reste le boss et le leader de cette équipe. Avec l’équipe de France, il a clairement tout connu. Le joueur des Clippers voudrait qu’on lui pardonne, quand le vent ne tournait pas en sa faveur.
On a envie de dire, ça efface la dernière saison de Game of Thrones, ça efface le mariage d’Alicia Keys, ça efface les VF sur les animés, ça efface absolument tout ce que tu veux Nico. Le capitaine de l’équipe de France souhaite que les gens soient moins durs avec lui et que ce contre supprime ses galères en équipe nationale. Il est vrai que les fans et les médias n’ont jamais été tendres avec Nicolas Batum, il faut l’avouer. Il espère simplement que son contre efface vraiment tout ce qu’il a fait en équipe nationale. C’est vrai que Batum a toujours eu beaucoup de responsabilités et ce que personne n’avait encore compris à l’époque, c’est que Nico n’était pas ce joueur qu’il allait mettre 20 points, qui allait porter l’équipe offensivement. Il a été mis dans une case avec un certain mal être et n’a pu être performant car ce n’est pas le rôle où il excellait. Avec cette génération, l’ancien joueur des Blazers peut enfin être lui et par la même occasion, demande de l’indulgence pour son passé :
»J’ai fait de bons matches, en équipe de France, mais j’ai l’impression qu’on se rappelle trop de mes matches pourris. Mes trois lancers, l’Espagne en 2016, la demi-finale contre l’Argentine… Est-ce que ce contre efface tout ? S’il vous plaît, oui. Je pense que ça rattrape les erreurs que j’ai faites. Je devais le faire. Je n’ai pas fait un gros match. Je tire un peu la langue, je n’ai pas été dedans. En deuxième mi-temps, j’étais plus agressif sur Luka (Doncic), en le prenant tout terrain, en le faisant travailler. »
Nicolas Batum est dur avec lui. Se coltiner Luka Doncic n’est pas facile et encore une fois, son boulot a été monstrueux. Si les J.O récompensaient le meilleur défenseur du tournoi, « Batman » serait clairement le 1er. Son abattage est assez incroyable et s’il n’a pas été content de sa rencontre, ce serait vite oublié la précédente où il a été le MVP. L’important est d’être là au bon moment, à l’image de son contre. Le cœur des français battait ainsi vite qu’une course de Russell Westbrook. Tout le monde se posait la question si Nicolas Batum allait réussir le contre pour sauver tout un pays. L’intéressé raconte ce qui se passa dans sa tête à ce moment précis :
« Sur la dernière action… je vois qu’il reste 14 secondes, que le ballon est dans les mains du meilleur attaquant au monde actuellement, bon. Timothé (Luwawu-Cabarrot) fait un bon switch, Doncic donne la balle, je vois Prepelic et je me dis, « non non non, il faut que je fasse ce stop ». Ça devait faire cinq ans que je n’avais pas fait un contre comme ça, depuis mes années Portland. Je savais que j’allais l’avoir. Je suis heureux de vivre ça et d’amener ça à la France. Je devais me rattraper de tout ce que je fais depuis quelques temps. »
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