Ce sont des mots qui sont toujours très douloureux à lire. Subitement devenu retraité à cause d’une irrégularité cardiaque, LaMarcus Aldridge nous raconte toutes ses difficultés à retrouver le sourire depuis qu’il est éloigné des parquets.
Le sport de haut niveau est un univers éprouvant, intense, aussi bien physiquement que mentalement. Si un joueur ou une joueuse doit toujours être en forme, on oublie trop souvent ce qui se passe en dehors de la compétition. La pression, les déplacements, les journalistes, les supporters, la famille, tellement d’éléments difficiles à gérer à côté de l’entraînement et des matchs. Naomi Osaka en est l’un des meilleurs exemples. La tenniswoman japonaise a décidé de déclarer forfait pour Roland-Garros, après avoir décidé de boycotter les médias en ne présentant pas en conférence de presse pour préserver sa santé mentale. Touchée par l’anxiété et la dépression, elle avait décidé de s’éloigner de cette pression, mais elle a déclenché une polémique sans le vouloir. Sa décision a d’ailleurs été soutenue par des joueurs et joueuses NBA comme Stephen Curry, Damian Lillard ou encore Liz Cambage.
De son côté, LaMarcus Aldridge a aussi dû faire face à la dépression après sa fin de carrière soudaine. Alors qu’il venait de signer aux Nets pour rejoindre KD, Kyrie et toute la clique pour jouer le titre, le pivot a eu un problème au coeur l’empêchant de continuer en NBA. L’ancien All-Star doit prendre du recul pour s’occuper de sa santé, mais ce changement brutal dans sa vie ne le laisse pas indemne. Son moral a été fortement affecté lorsque le basketball est parti de sa vie, et il se confie sur ses premiers mois d’après-carrière.
« J’ai été déprimé, j’essaie de trouver un moyen pour apprendre à ne pas être déprimé. J’aime toujours le basketball. J’ai encore l’impression d’avoir beaucoup à donner. Mais même maintenant, j’essaie toujours de me trouver. Quand tu fais quelque chose que tu aimes depuis si longtemps et que tu le perds du jour au lendemain, c’est un choc.
Je sentais que si je restais avec le groupe, nous pourrions certainement nous rendre en finale et faire quelque chose de spécial. Ces gars-là m’ont autant motivé que moi. C’est ce qui rend le jeu amusant; quand vous avez un groupe de gars sans ego et que tout le monde s’encourage à bien faire. »