Les huées de Deandre Jordan l’ont aidé à progresser aux lancers : si Ben Simmons pouvait s’en inspirer

Historiquement, les pivots ont toujours galéré à shooter aux lancers. Shaquille O’Neal bien sûr, ce qui a provoqué le hack à Shaq. Et puis quelques joueurs arrivent à progresser, à l’image de Deandre Jordan qui a su step-up au fil du temps.

Nouveau joueur de Brooklyn, Deandre Jordan en a profité pour papoter et notamment évoquer ses problèmes aux lancers. Dans sa carrière, DJ a tourné à 46.6% ce qui n’est pas vraiment folichon. Ces dernières années, il a souvent été la cible du hack à Shaq. On le rappelle pour les novices, cette technique consiste à faire des fautes intentionnelles, pour l’envoyer sur la ligne des lancers. Quelque chose d’horrible, surtout pour nous les français, notamment lorsque Jordan jouait chez les Clippers et qu’il fallait se taper des matchs commençant à 4 heures 30 du matin. En plus que le cercle soit explosé par ses lancers, nos yeux l’étaient aussi. Comme l’a retranscrit  Brian Lewis du New York Post, Deandre Jordan a évoqué dans un podcast ses fameux soucis :

« Pour moi le Hack à Shaq craint beaucoup. Ca craint, J’essayait de me cacher [des adversaires voulant faire faute sur moi]. Je n’aime pas ça mais des années après, je suis devenu meilleur à ça la saison passée et je shoote un peu mieux. »

Quel plaisir de ne plus voir le joueur parmi les pires shooteurs de lancers de la ligue. Lors de la saison qui vient de s’écouler, il y a 7 intérieurs, dans les 10 pires shooteurs de la ligue. Cauley-Stein, Drummond, Adams ou encore Gobert et Capela, pour ne citer qu’eux. Il y a quelques extérieurs tels que Russell Westbrook, Jaylen Brown et bien sûr Ben Simmons. Deandre Jordan ne se retrouve qu’à la 17ème place et il a clairement passé un level cette saison. Il shoote à un peu plus de 70% sur la ligne des lancers. Le joueur a un nouveau rituel, qui consiste à parler à ses coéquipiers, même si ces derniers n’en n’ont rien à carrer. Jordan a reconnu par la suite que le fait d’être hué encore et encore, à cause des lancers, lui a fait remettre en question ses pourcentages au shoot. Il a réussi à relever le défi, comme il l’a indiqué, toujours dans le podcast :

« J’en mets plein à l’entraînement. Je pense que ces 20 000 personnes [m’ont affecté]. Cette saison, je n’ai rien pensé d’autre que de shoot et ça m’a beaucoup aidé. »

Plutôt que de penser à rater, il faut penser à planter. Tout le mal qu’on lui souhaite, c’est d’être aussi performant et avec un jeu moins conséquent avec un Allen qui devrait être titulaire, ça ne pourrait qu’être bénéfique pour lui et son équipe. On peut quand même lui dire bravo pour tous ses progrès.