On se retrouve en 2015, soit un peu avant la retraite de Paul Pierce. Il livrait sur le magnifique site « Players Tribune » les joueurs les plus durs à défendre qu’il a affrontés. Il y a du beau monde et surtout de grands rivaux de The Truth pour la plupart. C’est aussi le bon moment de rappeler que malgré ses avis à la Pierre Menes, Paul Pierce a lui aussi été l’un des plus grands scoreurs de son temps et même de l’histoire.
Kobe Bryant n’a été qu’un vrai adversaire quand il a affronté Paul Pierce en finale à partir de 2008 et bien sûr en 2010. En réalité, le vrai rival de Kobe était Ray Allen, si on revient à l’époque de la draft, puis peu après à Seattle. Ils ne sont jamais aimés mais se sont toujours respectés. Il ne faut pas oublier que PP34 demandait à défendre sur Bryant dans le money-time des finales, d’où la naissance de cette rivalité :
« Kobe a la mentalité d’un serial killer. Il va vous attaquer tous les soirs et rien lâcher. Cette mentalité le démarque des autres. Il vient pour tout détruire et ce désir n’existe que chez Michael Jordan. Je n’ai pas eu la chance de jouer contre Jordan quand il était aux Bulls donc Kobe est le plus proche que j’ai affronté pour ce type de détermination. Ce qu’il faut comprendre avec son jeu, c’est qu’avec tous les shoots qu’il prend, il souhaite briser le défenseur adverse. Il a fait sa carrière en faisant perdre sa confiance au défenseur. Si on veut bien défendre face à Kobe, il ne faut pas céder. Plus facile à dire qu’à faire. » Paul Pierce sur le regretté Black Mamba
Si T-Mac et The Truth étaient des bons joueurs, ils ont véritablement explosé en même temps, soit au début des années 2000. Il est fou de se dire que ces deux gars ne sont jamais affrontés en playoffs. C’est aussi la grande maladie des arrières des 2000’s, les blessures ont gâché une grande partie de leur carrière. Aujourd’hui, McGrady et Pierce travaillent ensemble à ESPN :
« Tracy est un meneur dans un corps d’ailier. Donc à chaque fois qu’il shoote, il est impossible de le bâcher. Avec ce genre de joueur, il faut seulement espérer qu’il manque ses shoots. En conséquence, il faut contester les positions de shoot, le gêner avant qu’il touche la balle. Je savais qu’il ne fallait pas lui laisser des points en transition. Mais le faire, c’est un cauchemar car il va vite, monte haut, et c’était l’un des meilleurs dribbleurs de la ligue. »
On retrouve le cousin Vince Carter dorénavant. Ils se sont connus durant les années lycée et ont joué leur premier match NBA face à face. Si Vinsanity était meilleur à leurs débuts, Paul Pierce a pris le dessus vers les années BIG 3 Boston, notamment en 2010 en finale de conférence. Ce sera d’ailleurs leur seule confrontation en playoffs entre les deux stars de la draft 1998, les Celtics élimineront le Magic en 6 matchs. Là aussi, la santé a terrassé Carter à partir de 2002 mais s’il avait été sur pied, il est certain que Boston serait tombé sur Toronto à un moment donné en post-season. Un autre regret des deux grands rivaux devenus de grands amis et puis collègues :
« Un monstre athlétique avec qui j’ai eu de grandes batailles à la fin des années 90 et au début des années 2000. Personne ne veut être sur les highlights de Carter, à sa plus belle époque il en faisait 4 ou 5 par match, et j’y pensais toujours avant de jouer contre lui. Avec son shoot, il était compliqué à défendre en périphérie. Mais on avait tous peur de ses dunks. Ensuite, il a été capable de mettre dedans à 3-pts. Que faire ? »
Paul Pierce a la haine contre Lebron James et au fil des années, il se montre plus tendre, bien que des punchlines sortent parfois de sa bouche pour faire de l’audimat. Dwyane Wade résume assez bien la situation, si Lebron James ne devait avoir qu’un rival, ce serait clairement Paul Pierce. Souvent dominé, The Truth a régalé dans le money-time contre Lebron James et vice versa :
« Un extérieur de 2m03 et 115 kilos. Ridicule, non ? Il est largement le joueur le plus athlétique et rapide de la ligue. Qui a déjà entendu parler d’un tel joueur en NBA, aussi fort physiquement ? Comme beaucoup, on espère que James ne sera pas dans son assiette. Quand il démarre avec son premier pas, c’est terminé. Il est trop puissant avec son épaule et main droite ou main gauche, il est un des meilleurs finisseurs de tous les temps. Sans oublier son jeu de passe et sa capacité à provoquer des fautes. Après avoir défendu contre LeBron, on souffre pendant plusieurs jours. »
Enfin, Carmelo Anthony. Grosse différence de génération là-aussi, surtout que Melo n’avait pas tendance à faire du bruit en playoffs avec les Knicks. Le CV head to head est plutôt maigre contrairement aux 4 joueurs cités plus haut mais durant leurs courtes batailles, Paul Pierce a souvent souffert face à la légende Newyorkaise :
« Si je dois choisir un joueur qui est le plus dur à défendre, ce serait finalement Carmelo. C’est un joueur unique fort, imposant, athlétique avec un shoot magnifique et une capacité naturelle à aller au cercle. Chaque secteur de son jeu fait partie de l’élite. Melo peut tout faire. Selon moi, sa combinaison physique/shoot est incomparable en NBA. Kobe est l’un des meilleurs scoreurs de l’histoire mais j’ai eu plus de mal avec Melo. »