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Le conseil de classe des playoffs 2024 : notre note sur un printemps… plutôt morose

Source photo : David Butler II/Reuters

NBA – Ça y est, la saison 2023-2024 de NBA est officiellement terminée et c’est Boston qui en ressort avec la bague au doigt, après un petit peu moins de deux mois de playoffs. Des débuts en fanfare, une conférence plus intéressante que l’autre et des Finales qui laissent un peu sur la faim, voilà le grand conseil de classe des playoffs 2024.

Ce qu’on a aimé :

Des premiers tours très animés

Nous étions en avril. Enfin, le début officiel des playoffs. Les Warriors étaient éliminés anonymement du play-in au même titre que les Kings, les Hawks ou les Bulls. Pas de grande surprise, il n’y avait plus qu’à se poser confortablement pour admirer le spectacle. À l’Ouest, les Nuggets roulaient sur des Lakers à la fois proche et très loin de dominer les champions en titre, pendant que Minnesota écrasait cinq types posés au hasard sur un terrain (cf plus bas). Dans le même temps, OKC faisait valoir sa supériorité sur les Pels, et Dallas dominait les Clippers dans une série marquée par le presque comeback des Mavs dans le Game 4. De l’autre côté du pays, la jeunesse d’Orlando emmenait les Cavs en 7, les Pacers envoyaient au tapis des Bucks blessés mais portés par Lillard puis Middleton, et Boston se baladait contre Miami. Mais ce serait oublié l’œuvre d’art de ces playoffs : Knicks76ers. Un Madison Square Garden en folie, des performances individuelles historiques, des scénarios énormes et des visages paralysés. Que demander de plus ? Au final, on aura eu droit à des surprises, une série en 7 et des franchises qui s’imposent clairement comme des places fortes de la Ligue. Un très joli premier tour.

Le changement de dimension des Wolves

En parlant de nouvelles places fortes de la NBA. Alors que beaucoup ne les prenaient pas vraiment au sérieux en dépit d’une régulière au top, les Wolves ont montré à la Ligue entière que Minnesota n’était pas condamné à perdre des premiers tours de playoffs, quand ils n’étaient pas occupés à tanker pour aller chercher de jolis picks. Sous l’impulsion d’un Anthony Edwards qui s’est pris pour Michael Jordan pendant trois semaines, l’ex franchise de Kevin Garnett a appris le basket aux Suns, avant de faire la peau du champion en titre Denver en 7 dans une série mémorable. Après s’être imposé à deux reprises dans le Colorado, Minnesota lâchait les trois matchs suivants pour s’emparer des deux derniers et rallier les finales de conférence, malgré un très grand Nikola Jokic. Pendant ce temps, Rudy Gobert devenait papa et glanait son quatrième titre de DPOY et Naz Reid était nommé Sixième homme de l’année. Si le tout finira en eau de boudin contre les Mavs en finales de conférence, Minnesota a tout simplement réussi la meilleure saison de son histoire, du moins la meilleure depuis 2004. À quoi ressemblera l’avenir ? Avec ou sans Karl-Anthony Towns ? Avec ou sans Draymond Green sur leurs côtes ? Les Wolves sont sortis du bois, à eux de montrer qu’ils sont capables de s’installer parmi les franchises majeures de la NBA de la seconde partie des années 2020.

Le hustle des Knicks

Comme l’impression que tout le monde (ou presque) a supporté New York pendant les quelques rencontres des hommes de Tom Thibodeau. Emmenés par son trio d’alumnis de Villanova Jalen Brunson – Donte DiVincenzo – Josh Hart, les Knicks ont marqué de leur empreinte le premier mois de ces playoffs. Exemple parfait, la série contre Philadelphie a sans doute été la plus mémorable de ce cru 2024. Il faut dire que Tyrese Maxey et Joel Embiid auront tenu la dragée haute à des new-yorkais inarrêtables. Des courses dans tous les sens, Josh Hart se prend pour Dennis Rodman, Jalen Brunson pose classique sur classique, Anunoby est le meilleur 3-and-D de la Ligue et puis patatrac. Les soldats bleus et oranges sont tombés au front. Trop fatigués, trop blessés, trop tout, les Knicks ont du rendre les armes en demi-finales de conférence contre Indiana, nous privant d’une confrontation de luxe contre Boston. Était-ce un one shot avant les départs conjugués d’Anunoby et Hartenstein en tant que free agent ? La réponse nous sera donné bien assez tôt. Quoi qu’il en soit, merci et à très vite pour de nouvelles aventures dans le sublime Madison Square Garden.

Les Finales du TD Garden

Parce qu’il fallait bien retenir quelque chose de la dernière série tout de même. La salle de Boston était attendue, elle a répondu présente. Tout feu tout flamme pour accueillir Kristaps Porzingis pour son retour, le Garden a su se transformer en fournaise pour déstabiliser un Kyrie Irving plus en vraiment en odeur de sainteté dans le Massachusetts. On a aussi beaucoup aimé l’ambiance insufflée par la salle des C’s pour enflammer le Game 5 qui n’a jamais vraiment été en proie au suspens. Et puis c’est toujours mieux de voir une équipe brandir Larry devant son public plutôt que dans une salle vide ou décomposée. Alors quand Payton Pritchard s’amuse à marquer depuis la moitié de terrain dans un match pour la bague…

On retiendra aussi : Andrew Nembhard en l’absence de Tyrese Haliburton, Shai Gilgeous-Alexander qui garde le rythme, le Game 5 de Jokic contre Minnesota, les décisions de Dallas récompensées (Lively, Gafford, Washington…), la reconnaissance pour Jaylen Brown…

Ce qu’on a moins aimé :

L’arbitrage à deux vitesses

Pas besoin d’en rajouter, tout le monde a parfaitement compris. Des incohérences dans tous les sens, des décisions bien trop influencées par la salle (même si c’est le jeu), et toujours une incompréhension de certains calls, de nombreuses franchises se sont senties flouées dans ces playoffs 2024. L’impression que tout ça a été fait à la mords-moi-le-nœud. Et vivement que Scott Foster parte à la retraite.

Les blessures ont dicté les séries, surtout à l’Est

Là-aussi, c’est le jeu. Pour gagner la NBA, il faut arriver aussi bien en nombres qu’en forme. Bien plus facile à dire qu’à faire. À l’Ouest, malgré tous les espoirs placés en lui, Kawhi Leonard a encore manqué les playoffs ce qui n’a pas aidé les Clippers, virés dès le premier tour par le futur finaliste. Côté Pels, qu’aurait donné la série contre le Thunder si Zion Williamson avait pu être là, ou même si Brandon Ingram avait pu être à 100% ? Mais alors, que dire de l’Est ? Milwaukee s’est présenté devant Indiana sans Giannis Antetokounmpo, et Damian Lillard s’est rapidement blessé. Au tour suivant, les Pacers ont profité de Knicks au bout du rouleau pour s’emparer de la série, avant de céder en finales de conférence sans leur star Tyrese Haliburton, lui aussi blessé. On oubliera pas non plus les absences de Donovan Mitchell, Jimmy Butler ou de Julius Randle qui auraient pu donner une forme bien différente à ces playoffs 2024.

Les trois finales

Trop vite expédiées. Trois séries, 14 matchs. En finales de conférence, la supériorité de Boston sur Indiana était évidente, celle de Dallas moins. Pourtant, les Mavs n’ont fait qu’une bouchée des Wolves et ne leur ont laissé qu’une petite victoire à Minneapolis pour sauver l’honneur. En Finales NBA, pareil. Les C’s ont écrasé Dallas dans le Game 1, et ont su faire la différence dans les deux matchs suivants pour définitivement se mettre à l’abri. L’énorme fessée infligée dans le Game 4 n’y aura rien changé. Boston en 5, et le regret éternel d’avoir vu les trois dernière séries ne pas se mettre à la hauteur du spectacle espéré après un premier mois spectaculaire.

Les Suns n’ont pas brillé

Que dire de plus ? Il y a un an, les attentes étaient énormes autour de Devin Booker, Kevin Durant et Bradley Beal. Les bouillies proposées à de multiples reprises auraient du mettre la puce à l’oreille à bien du monde. Mais cela n’aura pas suffi. Contre des Wolves au rendez-vous, les Suns n’ont jamais vu le jour. Quatre matchs, quatre défaites, et un sacré brouillard qui s’installe devant l’avenir de Phoenix. Avec l’arrivée de Mike Budenholzer aux manettes, les Suns donnent une seconde chance à ce projet qui semble aller tout droit dans le mur. Ne manquerait plus que KD ne fasse des siennes pour plonger la franchise de l’Arizona vers des lendemains sans lumière.

On retiendra aussi : Jamal Murray, les playoffs sans relief des Cavs, le fantôme de Tobias Harris, Jimmy Butler qui parle beaucoup même quand il ne joue pas, les Finales de Irving et PJ Washington…

La note finale : 11/20

Le climax de ces playoffs était en réalité à ses débuts. D’un premier tour incontrôlable à des Finales sans suspens, tout a été fait à l’envers cette année. Au final, c’est Boston qui l’emporte. La meilleure équipe de la régulière qui écrase tout sur son passage, ça a toujours son charme.

Il était l’heure de tirer un bilan de ces playoffs 2024, long d’un peu moins de deux mois. D’un magnifique premier tour à un de plus ternes Finales, la NBA 2023-2024 a finalement rendu son verdict en faveur des Boston Celtics. Désormais, place à la draft et à la free agency pour lancer la saison 2024-2025 !

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