Hier soir, les Lakers et Clippers s’affrontaient en présaison. Mais plus qu’un duel entre les deux franchises de Los Angeles, c’était surtout l’occasion pour deux hommes de se retrouver.
C’était il y a déjà 10 ans, soit une éternité en NBA. En 2008, les Celtics de Ray Allen, Paul Pierce, Kevin Garnett et…Rajon Rondo remportaient un titre NBA, avec à leur tête Doc Rivers. Aujourd’hui, le coach entraine les Clippers tandis que le meneur a rejoint les Lakers cet été. Doc n’avait d’ailleurs pas caché sa déception de voir Rondo rejoindre ses rivaux, mais il ne lui en tient visiblement plus rigueur.
» Il m’a beaucoup déçu. Non, je plaisante. C’est un joueur, et il devrait être en droit de signer là où il le souhaite, là où on lui offre un job. Les Lakers ont été les premiers à se manifester, et il m’avait déjà dit l’an dernier qu’ils souhaitaient sa venue. Je n’ai aucun soucis avec ça. » Donc Rivers via Clutchpoints
La relation semble bonne entre les deux anciens membres des Celtics, Doc Rivers n’aurait visiblement pas été contre accueillir de nouveau Rondo au sein de son effectif. Sauf qu’avec Patrick Beverley, Milos Teodosic et le très prometteur Shai Gilgeous-Alexander, le poste de meneur était déjà bien fourni, là où les Lakers ne disposaient que d’un Lonzo Ball en convalescence. Mais Rajon Rondo n’est pas un meneur traditionnel, il fait partie des plus grands cerveaux de ce sport, avec un QI basket qui lui permet d’être un vrai prolongement du coach sur le terrain.
» Vous attendez de lui qu’il exporte son cerveau sur le terrain. Il n’est pas qu’un simple athlète sur le parquet. C’est incroyable, il influe sur tout ce qui se passe, il sait tout ce qu’on fait, que je le coache ou non. Il apporte de la confiance à son équipe, vraiment. «
Ces dernières semaines, Rondo a prouvé qu’il n’était pas qu’un leader vocal, mais aussi un leader technique. Comme à son habitude, il passe beaucoup de temps en salle vidéo pour trouver comment aider son équipe, parfois avec Lonzo Ball pour lui transmettre cette méthodologie d’entrainement. Cette application en salle vidéo, Rondo la met en pratique depuis le début de sa carrière, là où la plupart des joueurs y rechignent avant un certain nombre d’années d’expérience.
» Il a fait ça toute sa carrière. Il étudie et regarde autant de vidéos qu’un coach. C’est rare, généralement les joueurs n’ont pas le temps pour ça, mais il le fait. C’est son job, et il le fait très consciencieusement. Ce qui est le plus impressionnant, c’est qu’il le fait depuis sa saison rookie. Kevin Garnett se comportait comme ça aussi, et Rondo l’a amené à un niveau encore supérieur. Il est vraiment fun à coacher. «